Une inention pure et innocente...

Une fois de retour à la Crypte, Selenya à son bras, Aayon tomba nez-à-nez avec un Vampire bas dans la hiérarchie qui se jeta à genoux devant le Comte en lui tendant une enveloppe d’un air soumis.

« Pardonnez-moi, Monseigneur, mais j’ai trouvé ceci devant la Crypte. »

Il resta à genoux, attendant que le Comte daigne prendre l’enveloppe rose décorée de cœurs et de fleurs.

Aayon avança sa main, saisit délicatement le papier entre ses doigts et examina soigneusement l’enveloppe. Il se doutait qu’il s’agissait d’une lettre d’amour dont le contenu devait être quelque chose du genre : « Monseigneur, j’ai appris la disparition de votre amante. Sincères condoléances… blablabla hypocrites habituels… prenez-moi comme nouvelle compagne, je vous comblerait, vous choierait etc… train-train habituel. »

Pourtant, cette fis, l’enveloppe était différente. A la place des fines fleurs dont les traits possédaient toute la grâce du monde, il vit des pâquerettes de toutes les couleurs grossièrement ébauchées. Les dessins d’un enfant étaient parfaitement imités et la Vampiresse avait fait dans l’originalité. Peut-être son vœux serait-il exaucé ?

Lorsqu’Aayon ouvrit le paquet, il s’attendait à avoir une surprise… et il ne fut pas déçu. Le jeune vampire qui avait amené le mot jeta un regard inquiet vers son Maïtre lorsqu’il vit la surprise sur son visage. Il hésita une demi-seconde (ce qui lui couterait la vie) à fuir, anticipant la suite des événements. Mais il prit ses jambes à son cou trop tard et Aayon n’eut qu’à tendre le bras pour saisir le malheureux par le cou, lui enfonçant ses ongles acérés dans la chair. Un peu de sang gicla, aspergeant la face du Comte. Le jeune garçon couina pitoyablement et se mit trembler de terreur en observant le visage du Comte.

Les canines d’Aayon, allongées au maximum par la rage dépassaient de sa bouche aux lèvres vermeilles étirée à présent en un rictus sadique, un sourire de prédateur sanguinaire. Une goute de sang de Vampire dégoulina sur la lèvre supérieure du Comte. Il la lécha avec un air à glacer le sang d’un démon dans ses veines. Il sembla se délecter de ce liquide rouge qui, habituellement, pour un Vampire normal n’avait aucun goût. On ne dévorait pas ses congénères parce que cela ne présentait aucun intérêt. Mais cet homme, cet être était-il fait de la même matière qu’un Vampire classique ? Ce sang mort avait-il une saveur particulière pour lui ?

Ce qui pouvait pétrifier le plus chez Aayon , c’était cette impression de totale maîtrise de soi, de calme parfait qui émanait de la personne du Comte. Le gamin en oublia même de respirer et resta comme hypnotisé par les yeux cruels du Comte. Ce dernier hésitait quand à la manière de tuer le gosse. A force de passer en revue les différents supplices qui lui venaient à l’esprit, il se calma peu à peu et finit même par jeter le bleu au loin en lui ordonnant d’un ton froid et neutre (jurant avec la situation) de filer.

Il relut alors le mot, afin d’être sûr de ne pas avoir rêver. Mais non. La carte blanche avec comme seul message : «Désolé, je n’ai put l’empêcher de décorer aussi l’enveloppe » inscrit avec une belle écriture masculine existait bien. L’écriture était d’ailleurs belle et gracieuse, presque Vampirique. Plus une sorte de calligraphie que de pattes de mouches de tous les jours en fait… et pourtant. Etrange. Aayon décida de garder le papier afin de découvrir qui avait put le rédiger… et qui osait se moquer de lui ainsi. Certainement cet « ami si fort » que le fantôme semblait connaître. L’homme-Vampire ?

Les reste, une carte saturée de cœurs de gamine, provenait sans aucun doute du petit monstre qui s’était infiltré dans ses souvenirs. A l’intérieure se trouvait un gros lapin blanc tenant un cœur rouge et un mot écrit à l’aide des caractères ronds et irréguliers de la main d’un enfant.

« Pour Aayon, un gros câlin, parce que tu dois être triste d’être tout seul.
De la part du petit fantôme qui t’aime bien.
Gros Bisous Baveux !»

Le Comte étouffa un sifflement de rage et fourra la carte dans sa poche. Il n’y avait que la Congrégation pour oser se moquer de lui ainsi. D’abord les Vampires subissaient une défaite cuisante et maintenant ça ? C’était décidé : c’est sur les humains que le Comte passerait ses nerfs.

« Chère amie, que diriez-vous de m’accompagner avec quelques autres Vampires à Babel au crépuscule afin de montrer ce qu’il en coute aux humains de nous défier ? Mais avant, j’aimerais que vous alliez jeter un œil sur les lieux de l’explosion. Le couloir n’est pas gardé, vous pourrez passer aisément. Je vous y rejoindrait dès que je serais une peu plus présentable.»

Il avait reprit son air aimable et son ton doux et charmeur comme si sa colère récente n’avait jamais eut lieu. Ensuite, il rejoignit son caveau personnel, se nettoya et se changea. Il avait mit un de ses plus beaux et impressionnants complets. Si il faisait un raid sur le village, il fallait qu’il ait l’air intimidant et effrayant pour les humains. Un de ses meilleurs alliés dans « l’élevage d’humains en plein air » sans qu’ils ne se révoltent (ou presque) était le sentiment de découragement. Après tout, à quoi bon lutter si le combat est perdu d’avance ? Le Comte devait paraitre invincible.

Si les gens se décourageaient, la Congrégation n’aurait plus de recrues et finirait par mourir d’elle-même… et finit les jeux et les divertissements pour lui et ses congénères. Au final, heureusement que leur chef semblait bien se débrouiller. Mais là, il avait acquit un peu trop de puissance… Il fallait remettre les choses au clair et vite.

Selenya venait d'entrer dans la crypte au bras du Comte. Qui aurait cru? La vampiresse avait du mal à se représenter cela. Pour elle, il était impossible d'accepter le fait que cet être tout puissant ait daigné lui offrir le bras. Elle essaya néanmoins de se rendre compte de la réalité, pour se ressaisir et tenter de faire bonne figure à l'entrée de la Crypte.

Quand ils entrèrent, un vampire de bas rang s'agenouilla devant le Comte et lui remis une enveloppe avec de grossières fleurs enfantines dessinées dessus. On aurait dit une lettre que les gamines offraient à leurs mamans lors de la fête des mères, chez les vivants. Le genre de lettre que Selenya n'avait jamais pu écrire, de son vivant... Car il fallait bien l'admettre, la jeune femme avait basculé dans la non-vie. Elle était morte en quelque sorte, et entourée de personnes dans le même cas qu'elle. Un frisson parcourut l'échine de Selenya, qui s'ôta - non pas a contre-coeur - du bras du Comte pour le laisser lire cette fameuse lettre, et se retira un peu plus loin. La réaction du Comte la fit tressaillit de frayeur.

Avec une rapidité terrifiante, le Comte avait planté ses ongles dans l'épaule du pauvre vampire qui avait eu l'idée de s'enfuir trop tard, et du sang mort gicla sur le visage furibond de celui-ci. Ses canines étaient démesurément grandes, les plus longues que la jeune Vampiresse ait jamais vu. Pendant un moment, Selenya crut que le Comte allait déchiqueter le vampire, ou lui faire subir une autre mort tout aussi atroce, et elle ne comprenait pas cet accès de fureur. Sans doute à cause de la lettre. Mais comment un enfant aurait pu mettre le Comte dans cet état? A moins que ce soit autre chose. De toute façon, elle n'allait sûrement pas se risquer à demander la raison de cet énervement au Comte.

Aayon Tepes laissa finalement partir le vampire traumatisé après s'être calmé d'un seul coup, comme si de rien n'était. Il se retourna vers Selenya avec son visage de nouveau sans expression, et lui adressa la parole.

« Chère amie, que diriez-vous de m’accompagner avec quelques autres Vampires à Babel au crépuscule afin de montrer ce qu’il en coute aux humains de nous défier ? Mais avant, j’aimerais que vous alliez jeter un œil sur les lieux de l’explosion. Le couloir n’est pas gardé, vous pourrez passer aisément. Je vous y rejoindrait dès que je serais une peu plus présentable.»

Une offre du Comte ne pouvait pas se refuser, bien que Selenya ne connaisse pratiquement aucune technique de combat, et soit encore peu habitué a ses nouvelles compétences de vampire. Et un ordre ne se refusait pas non plus.

-J'irai avec plaisir Monseigneur.

Sans dire un mot de plus, elle se dirigea vers le couloir en question pour aller inspecter les lieux de l'explosion.

Au fur et à mesure de sa progression, les murs se noircissaient, et une odeur de cendres faisait son apparition. Selenya repensait à cette rencontre plutôt originale avec le Comte, et se posait beaucoup de question à son sujet. Sa politesse envers elle et ses manières très distinguées a son égard poussait l'esprit romantique de la jeune femme à s'imaginer que le Comte lui portait de l'intérêt. Mais la totale neutralité dans ses propos instauraient de nombreux doutes dans l'esprit de la Vampiresse. Le Comte ressemblait à un être froid et cruel, manipulateur avec les femmes. Cette Helena, il la connaissait, peut-être même très bien, et il n'avait eu aucune réaction lors de sa décapitation. En même temps, cette impression de puissance, son extrême beauté et sa voix faisait tomber Selenya dans la spirale de la contemplation de cet être...

Les murs étaient tombés maintenant, et le sol couverts de gravas, de pierres et de cendres, ainsi que de terre, ce qui rendait la marche difficile. Selenya arriva dans les ruines de ce qui avait du être une pièce auparavant, mais dont tous les murs ont volé en éclat, et dont le plafond est tombé. Le sol était recouvert de débris, et circuler avec les chaussures et la robe que possédait la Vampiresse s'avérait très difficile. Selenya retira donc ses bottines, chose qu'elle faisait souvent lors de ses après-midi de lecture dans le jardin au rosiers. Elle pris un pan de sa robe à la main pour la relever et entreprit des recherches pour identifier ce qui avait du meubler la pièce avant l'explosion. Elle retrouva des anneaux en fers, probablement venant de tonneaux, des débris de planches qui devaient aussi constituer les tonneaux, mais ce fut à peu près tout. Soudain en soulevant une pierre, Selenya y trouva une sorte de coupelle en bois épais. a l'intérieur, la cendre et la poussière semblaient collées aux parois, comme si une substance les retenait accroché au bol. Cette substance pourrait être surement dévoilée par un quelconque vampire dans la Crypte...

Le Comte avait laissé Selenya un peu choquée par son manque de contrôle pour rejoindre son caveau personnel. Il perdait rarement le contrôle de lui-même mais cela ne le dérangea pas qu’on le craigne. Au contraire.

Il entra dans le magnifique caveau. Dès qu’il eut refermé la grande porte massive à double battant, Myst, sa louve vint le saluer avec affection. Une des très rares créatures de ce monde qui lui témoignait un quelconque sentiment de… Comment cela s’appelait déjà ? … tendresse ? … surement. Une « tendresse » désintéressée qui n’avait rien à voir avec sa position, sa puissance. On l’apprécia pour sa personne.
Malgré tout, cela ne faisait rien au Comte. Il resta de marbre tout en caressant Myst comme il avait l’habitude de le faire. Une fois de plus, il se demanda ce qui pouvait bien plaire à l’animal dans le contact de sa main contre sa fourrure douce et soyeuse. Lui, en tout cas, n’y voyait aucun intérêt.

Une fois que la louve avait obtenue son lot de caresses, elle se détourna de son maître pour terminer le repas qu’elle avait délaissé à son entrée. Aayon profita de ce moment de répit pour aller se nettoyer dans sa source chaude privée, située dans une salle annexe de son caveau. Que l’eau soit chaude ou glacée, cela n’avait aucune importance pour lui puisqu’il ne ressentait pas la différence. Cependant, il aimait bien la vapeur que dégageait la source chaude. Modeler les petits nuages blancs d’un mouvement de main avait quelque chose… d’apaisant. Il pouvait mieux se concentrer et réfléchir sur ses plans.

Il devait leur donner une bonne leçon : oser lui adresser ce genre de moquerie de bas étage… Ils étaient devenus vraiment trop confiants. Ne réalisaient-ils pas que qu’ils existaient encore , c’est uniquement parce que lui, le Comte Aayon Vlad Dracula Tepes, avait décidé de les épargner par caprice ? Probablement pas. Ils doivent s’en attribuer tout le mérite… en particulier maintenant qu’ils ont un Dieu avec eux.

Mais un autre problème se posait à présent : comment venir à bout d’un Dieu ? On ne peux tuer un de ses monstres divins, mais il doit bien exister un moyen de les rendre inoffensifs. Si on détruit le corps d’un Ange, il ne peut revenir sur Terre avant longtemps. En est-il de même avec un Dieu ?

Il changea mentalement de sujet et passa des choses à faire aux expériences en cours.

Il avait déjà capturé quelques Anges et les avaient enfermés dans un endroit assez reculé des catacombes. Il n’avait pas eut besoin d’y interdire l’accès puisque aucun Vampire ne voyait d’intérêt à y aller. Au début, ils s’amusaient à se venger sur ces démons de lumières, mais maintenant, vu leur état… cela avait perdu tout intérêt.
Aayon utilisait ces cobayes pour recueillir des informations qui sont encore floues pour de nombreux Anges. L’un de ses cobayes était traité de la même façon que lui pour voir s’il arriverait à « recréer » l’Arme dont rêvait les démons en pensant à lui. Un jeu dangereux, mais il ne commettrait pas les même erreurs que ces cafards des abysses. Il tentait, sur plusieurs Anges, et de différentes manières de les forcer à cristalliser, afin de pouvoir ensuite les pervertir pour en faire ce qu’il souhaitait. L’un d’eux semblait sur le point de craquer…

Un autre devait lui permettre de voir ce que devenait un Ange qui a connu les 7 péchés capitaux. Le Comte sourit au souvenir de l’apparition des 5 petites tâches sur les ailes de son cobaye. Seul lui manquait la Paresse et l’Avarice. Mais Aayon savait comment parvenir à lui faire connaitre cela.

Il se souvenait de l’air effrayé du bleu quand il avait été mené à sa prison la première fois. Le Comte avait commencé par le rassurer, puis le flatté et lui faire croire qu’il avait été Elu pour accomplir une mission de la plus haute importance qui lui permettrait de devenir un héros. Le jeune Ange buvait ses paroles. Quel naïf. Aayon avait bien choisi sa victime : un des jeunes gamins qui le regardait avec des étoiles dans les yeux quand le grand Ange de la Mort revenait du champ de bataille en vainqueur. Un de ses idiots qui avait abandonné sa vie paisible pour s’engager dans l’armée des Cieux parce que, « plus tard, quand il serait grand, il voulait devenir comme Aayon . » Au final, à force de flatteries, le jeune Ange, qui voyait son rêve d’être apprécié par son Héros se réaliser, vit son orgueil gonfler à tel point qu’il commençait à se vanter auprès des autres prisonniers qui n’avaient pas été dignes du Comte. Dès que la tâche apparut, Aayon lui avoua qu’il n’avait rien de particulier à part sa naïveté, et l’ange entra dans une rage folle. Deuxième tâche. Histoire de punir les insultes de l’Ange souillé, Aayon l’affama… puis lui proposa de la nourriture. Beaucoup de nourriture. Les mets les plus succulents en fait. Et l’ange ne put résister… Troisième tâche. Le meilleur souvenir du Comte était surement l’Envie, suivit de la Luxure. Le Comte s’était arrangé pour paraitre devant l’Ange abattu avec de magnifiques créatures à son bras. Il lui faisait miroiter des promesses, des plats délicieux auxquels le gamin n’avait plus droit… jusqu’à ce que le bleu en bave littéralement d’envie. Quatrième tâche. Pour la Luxure, une Vampiresse nymphomane et une ou deux récompenses pour les autres et le tour était joué. Aayon savait comment provoquer la paresse et l’avarice. Il suffisait de mettre l’Ange dans une situation où tout lui serait fourni. Pourquoi travailler si on donne tout ? Quand à l’Avarice… après la période de privation que le bleu avait subit, il ne voudrais plus rien partager par peur de manquer de nouveau de quoique ce soit.

Bref, il était condamné.

Dès qu’Aayon aurait constaté les effets de cette perversion totale, il achèverait probablement l’Ange Déchu. Et recommencerait avec un autre pour voir si il se passait toujours la même chose pour tous les Anges.

Aayon, ancien Ange avait vécu une perversion différente de celle de cet Ange puisque la sienne avait été provoquée par les démons. Etrangement, malgré le fait qu’à présent il connaissait certains péchés, pas tous, il n’avait jamais eut de tâches sur ces ailes. En fait, elles sont devenues progressivement entièrement noires et ont fini par disparaitre dans son aura. Lorsque celle-ci est libérée et poussée au maximum, elle en prend d’ailleurs la forme.

Il avait d’ailleurs aussi un prisonnier de pratiquement chaque race sur lesquels il testait différentes potions, armes, etc… et, naturellement, il tentait de comprendre le « mécanisme « de ces races pour s’approprier leur capacités ou leur trouver une autre utilité. Par exemple : il avait créé une potion à partir des Lycans qui réveillait et mettait hors de contrôle les pulsions les plus sauvages chez les humains et les démons. Il n’avait pas encore testé sur les Anges…

Il avait aussi une serre où différentes plantes poussaient. Il en analysait les propriétés, essayait de synthétisé les molécules les plus utiles, créait des croisements étranges… Dernièrement, il avait déniché une plante qui avait évoluée pour devenir une sorte de parasite. Il l’avait nommé Dealys et en avait extrait un venin particulièrement sadique. Il travaillait en ce moment sur un antidote.

Calmé, le Comte sortit de son bain parfumé et enfila son peignoir en laine de soie. Il choisit ses vêtements les plus impressionnants et les plus royaux dans sa garde-robe et les revêtit. Il avait mit un pantalon parfaitement coupé et fait sur-mesure dans un tissu rare et résistant, une chemise blanche immaculée avec un col façon XVIII. Par-dessus, il avait mit une veste à liserait argenté, qui remontait jusqu’au cou, attachée par des boutons d’argent. Il enfila ensuite son manteau noir qui lui allait jusqu’au cheville tout en laissant entrevoir ses bottes noires et lustrées. Le manteau était fendu derrière et flottait au vent tel un présage de mort. Il passa une rose fraiche à sa boutonnière, fourra sa faux sous forme de cylindre dans sa poche. Il hésita un moment puis décida de ne prendre aucune arme d’apparat. Le fait qu’il n’ait pas besoin d’arme ajouterait encore plus à l’impression de puissance et de souveraineté qu’il voulait donner.

Cependant, après une courte réflexion sur les supplices qu’il infligerait aux humains, il décida de prendre un flacon de son poison tiré du Dealys. Ainsi paré, il quitta son caveau et fit un crochet vers les dortoirs pour ordonner aux Vampires de bas rangs et éveillés de travailler dès que possible (soit dans la seconde ou il aurait quitté la salle) à la reconstruction du couloir et à reboucher le trou dans le plafond. Ensuite, il rejoignit Selenya dans la salle en question.

Le sol et les murs étaient complètement défoncés par l’explosion. Il était difficile de se mouvoir sans se salir ou déchirer ses vêtements, mais le Comte y parvenait habilement. Ceci était d’ailleurs assez étonnant. Il repéra Selenya dans un coin de la pièce – du moins, ce qu’il en restait – et s’approcha en silence. Elle lui tournait le dos et semblait tenir ses bottines dans une main et autre chose de noircit dans l’autre.

« Alors, ma chère ? Qu’avez-vous découvert ? A votre avis, que tenez-vous à présent et quel est son utilité ? Puis-je examiner cet objet , s’il vous plait ? »

Encore et toujours ce ton doux et neutre. Mais le « s’il vous plait » n’étais là que pour faire joli et avait une sonorité d’ordre. Cependant, le Comte arborait son éternel sourire de charmeur.

« Au fait, Selenya, lorsque nous auront fini d’inspecter cette salle, accepteriez-vous de boire un verre du meilleur cru de ma réserve personnel pendant que nous conviendrons de nos plans concernant le raid de ce soir ? »

Il marqua une brève pause pendant laquelle il examina la jeune Vampiresse de haut en bas, soupirant légèrement. Ensuite, il la fixa dans les yeux, lui sourit d’un air doux et inoffensif, leva la main et l’avança vers la joue de la jeune femme. Là, d’une caresse délicate, il effleura sa joue afin d’en ôter un morceau de cendres et ses doigts de soie passèrent sur le coin des lèvres de Selenya.

« Pardonnez mon audace, mais une cendre maculait votre merveilleux teint de marbre. Par ailleurs, je tiens à impressionner les humains ce soir. Je vous prêterait une robe propre si vous le désirez… »

NOTE sur le Dealys :

le nom vient de Death (mort en Anglais) et Lys en rapport avec la fleur. De plus, Aayon avait trouvé amusant de faire un jeu de sonorité. En effet, c'était un "délice" pour lui de voir les "miracles" accomplis par sa plante favorite. Plus d'information seront données lorsqu'il utilisera son fameux poison. [hs: La victime est déjà toute choisie... ^^]

Selenya examinait l'objet de sa découverte le dos tourné à l'entrée - du moins aux restes de l'entrée - et s'interrogeait sur la nature de la substance qui demeurait au fond. Que pouvait bien être cette mixture, et à quoi pouvait-t-elle bien servir? Et pourquoi se trouvait-elle dans cette salle? Etait-ce un explosif que l'auteur de ce carnage avait élaboré? Ou tout autre chose? Et d'ailleurs où était passé l'être qui a déclenché l'explosion? Elle avait eu beau chercher, Selenya n'était tombée sur aucun reste humain ou vampirique, que ce soient des os carbonisés, ou des lambeaux de vêtements... La jeune Vampiresse était très étonnée de cela, car elle doutait fortement que le Vampire ou la créature qui ait fait cela ait pu fuir avant l'explosion, a moins d'avoir le don de téléportation. C'était encore une question obscure à éclaircir.

La Vampiresse se pencha plus avant sur la coupelle de bois et son contenu. La cendre était amalgamé à certains endroits, collée contre les parois du récipient. En approchant son nez, Selenya fut intrigué par une odeur enivrante qui se dégageait du fond de la coupelle, et qui dominait sur l'odeur de feu et de fumée régnante. Elle ferma les yeux pour inhaler encore une fois, n'arrivant pas à définir la nature de cette odeur. Elle avait l'effet d'une sorte de drogue, attirante, suave et grisante à la fois. Selenya se recula du bord rapidement pour éviter de tomber dans quelque délire. Elle observa encore les traces de mixture, et osa y porter un doigt. Elle le glissa le long de la paroi pour récupérer un peu de la substance, et leva son doigt ainsi englué. Car la substance avait une consistance gluante, mais elle ne semblait pas corrosive. Peut-être une mixture avec des propriétés magiques? Découragée, Selenya reposa la coupelle sur une pierre, elle n'y connaissait rien dans ce genre de domaine.

A ce moment là, elle entendit dans son dos des bruits de pas et d'escalade de décombres. *C'est lui* pensa la Vampiresse, et avec calme elle se retourna pour contempler encore une fois le Comte, revêtu d'un de ses plus beaux costumes. Une longue veste fendue sur le derrière lui tombant jusqu'aux chevilles lui donnait un air encore plus altier et majestueux que d'habitude, et sa chemise luxueuse ainsi que son pantalon taillé sur mesure dans un tissu inconnu de la Vampiresse ajoutait a la grandeur effrayante de cet être. Ses yeux impénétrables fixaient Selenya. Son regard se tourna ensuite sur ce qu'elle avait à la main.

« Alors, ma chère ? Qu’avez-vous découvert ? A votre avis, que tenez-vous à présent et quel est son utilité ? Puis-je examiner cet objet , s’il vous plait ? »

Tout en lui tendant la coupelle, Selenya fit un résumé de ses trouvailles :

- Entre débris de murs, cendres et restes de tonneaux - sûrement d'explosifs - j'ai trouvé ce bol en bois, avec à l'intérieur quelques restes d'une mixture à l'odeur enivrante. comme je n'ai aucune notion dans ce domaine, je ne sais pas l'utilité de la substance, si c'est une drogue ou un explosif, ou encore autre chose. Je n'ai pas trouvé de restes humains, lycans ou vampiriques, mais je suis sceptique quand à l'idée de fuite de l'être avant l'explosion, ou la réduction totale de son corps en cendres. C'est tout, Monseigneur.

Elle avait tenté de garder un ton neutre, pour paraître forte face au Comte. Elle essayait aussi de ne pas prêter attention à toutes les galanteries, les "ma chère" et sa politesse exquise, car elle ne savait que penser de ces manières. Elle doutait fortement qu'elles soient sincères, mais elle aurait bien volontiers cru à ses paroles.

« Au fait, Selenya, lorsque nous auront fini d’inspecter cette salle, accepteriez-vous de boire un verre du meilleur cru de ma réserve personnel pendant que nous conviendrons de nos plans concernant le raid de ce soir ? »
-J'accepte avec plaisir et je vous en remercie, Monseigneur.

Elle ne savait qu'accéder aux requêtes du Comte. En même temps, que pouvait-elle faire d'autre? Elle n'avait pas de contretemps qui ne l'empêche d'accepter l'invitation, et de toute façon elle se voyait mal annoncer quelque chose du genre : "non, je suis désolée, mais je préfère continuer ma marche solitaire dans les ruines que de rester à vos côtés. Ciao Monseigneur!" Et claquer la porte derrière elle!
Aayon Tepes faisait glisser son regard sur la Vampiresse à présent, il semblait l'examiner avec précision, ce qui sans le montrer la mettait mal à l'aise. Puis il replongea ses yeux noirs dans ceux de Selenya. Il approcha sa main du visage pâle de la jeune femme, et effleura sa joue et le coin de ses lèvres avec un toucher de velours qui fit tressaillir malgré elle Selenya. Le regard interloqué qu'elle lui porta dut révéler son incompréhension au Comte, qui lui dit :

« Pardonnez mon audace, mais une cendre maculait votre merveilleux teint de marbre. Par ailleurs, je tiens à impressionner les humains ce soir. Je vous prêterait une robe propre si vous le désirez… »

La jeune Vampiresse troublé répondit un "C'est très aimable à vous, Monseigneur" qu'elle voulut ferme et posé, et s'empressa de détourner le regard du Comte et de s'asseoir sur une pierre pour enfiler ses bottines. Elle essaya de faire le vide dans son esprit, et de se forger une sorte de masque cachant ses émotions au Comte, tout comme il les cache à elle. A moins qu'il ne soit vraiment dénué de sentiments s'interrogea-t-elle. Elle voulait juste ne pas succomber, il était évident que le Comte la testait encore. Il fallait se sentir perpétuellement en période de test avec lui. Elle soupira discrètement, restant assise sur cette pierre, en se concentrant sur les détails ou objets qu'elle aurait pu oublier lors de son inspection.

A sa demande, la jeune femme lui tendit la coupelle et Aayon la saisit délicatement entre deux doigts. Il tourna l’objet et l’exmania en gardant un air neutre et tout en écoutant Selenya exposer ses trouvailles. Quand elle eut fini, il hocha la tête et reporta son attention sur elle, l’invitant à boire un verre après les recherches. Une Vampiresse un peu plus expérimentée aurait tout de suite réagit… si ce n’est brutalement, c’est au moins, très différemment de Selenya. En effet, a ce qu’une autre femme buveuse de sang aurait interprété comme une invitation à devenir la nouvelle favorite, la jeune Vampiresse répondit poliment et calmement.

Bonne réponse, même si c’est plus grâce à l’ignorance qu’autre chose.

Toujours pas décidé à la laisser tranquille Aayon poursuivit ses tentatives pour la déstabiliser. Il sourit intérieurement en sentant la jeune femme tressaillir. Elle n’était donc pas infaillible. Elle ne représentait donc pas un trop grand danger dans l’immédiat. Pas besoin de l’éliminer… pour l’instant. Mais il fallait la surveiller et qui sait ? Peut-être aura-t-elle le niveau pour devenir un Ombre ?

Devant son air surprit, Aayon s’empressa de se justifier, histoire de paraître poli et continuer a la titiller. A sa proposition de lui prêter une robe, la jeune femme répondit d’un ton un peu tremblant et dans lequel on discernait une forte émotion. Mais les efforts de la jeune fille pour donner l’impression que rien ne se passait et qu’elle était totalement indifférente aux « avances » (ou manipulations suivant le point de vue) portaient leurs fruits et le Comte fut assez impressionné. En effet, il ne parvenait pas déterminer a quel point la jeune fille était troublée. Pas assez en tout cas : elle arrivait encore à enfiler la bonne chaussure au bon pied.

Selenya avait en effet commencée à remettre ses bottines, assise sur une pierre pas assez loin pour paraitre impolie et cependant à bonne distance du Comte. Elle semblait tenter de reprendre le peu de contrôle qu’elle avait perdue, mais aussi de se protéger derrière un masque d’indifférence : elle fermait les yeux et semblait être assez concentrée. Le Comte vit son expression redevenir d’une neutralité presque artificielle.

*Pas mal pour une première fois en tant que Vampire. Combien de temps crois-tu que tu pourras garder ce calme artificiel avec moi, ma jolie ? Je me demande ce qu’elle pense de moi. Je me demande si elle envisage la possibilité que je n’ai pas de sentiments ? Je ne pense pas. Pas encore. Ce soir, après le raid, peut-être. *

Laissant la jeune femme en paix quelques instants, le Comte jeta un œil à la salle autour de lui. Il y avait en effet des restes de tonneaux et autre objets divers ayant put contenir toutes sortes d’explosifs. Les humains tenaient leurs bombes du marché noir ou les fabriquaient eux-mêmes. Mais aucun humain n’aurait put venir jusqu’ici. A moins que… Non, de toute façon aucun humain… aucune créature vivante ne connaissait l’existence des passages souterrains. Celui ou celle qui avait mit les explosifs ici était forcément un Vampire qui était passé par la Crypte. De plus, il y avait de forte chance pour que le Vampire qui avait changé de corps pendant la batille y ait été forcé par la personne qui était ici. Comment ?

Chaque chose en son temps. Aayon appela un subordonné qui accourut et s’inclina respectueusement. Le Comte lui tendit les reste d’un tonneaux et les traces de suies recueillies.

« Tient, analyse moi ça ! Je veux savoir d’où viennent ces tonneaux et de quels types d’explosifs il s’agit. Rapidement. »

Le Vampire s’inclina de nouveau en répondant un « Bien, Monseigneur. » un peu rigide et fila avec les échantillons faire les analyses. C’était un des Vampires qui s’occupait de préparer des potions, faire des recherches etc… une sorte de laborantin.

L’origine du coupable se déduirait peut-être de celle des tonneaux. Restait la façon dont il avait put fuir avant l’explosion et la transformation du Vampire en démon. Après une investigation plus profonde, le Comte finit par dénicher un reste de dispositif de métal ayant probablement été un détonateur.

« Regardez Selenya : ne pensez-vous pas qu’il ait put s’agir d’un détonateur avec une minuterie ? Celui qui a posé cette bombe s’est probablement enfui après avoir activé la minuterie. Voila pourquoi on ne trouve pas de trace de corps… »

Cependant, quelque chose chiffonnait encore le Comte. Le coupable devait être encore dans la Crypte. Il faisait presque jour quand le tout à explosé. A présent, les rayons sont à la limite du supportable pour lui et Selenya, mais les pans de toits restant suffisent à les protéger. Celui qui a fait cela ne pouvait quitter la Crypte : il aurait été réduit en cendres avant d’atteindre un abri. Et si il y avait des cendres de Vampires ici ? L’analyse le dirait.

Comment pouvait – on changer un Vampire en démon ? Ce type de transformation était une première et Aayon comptait bien s’approprier ce genre de pouvoir. Pas question de laisser un autre Vampire examiner la coupelle qui avait peut-être et même probablement un lien étroit avec ce « miracle ». La mixture était en effet une odeur enivrante, mais démoniaque. Il prit un peu de substance et en testa la texture entre ses doigts. La chose avait put être liquide et devenir ainsi après l’explosion. De toute façon, il n’avait pas le matériel nécessaire ici pour étudier de façon plus poussée cette substance. En tout cas, il fallait faire deux hypothèses : une où la cendre ferait partie de la composition du liquide visqueux et l’autre où il faudrait nettoyer la chose avant de l’analyser.

Il avait fini son inspection et était prêt à quitter la salle et à laisser le groupe de Vampire de bas niveau reconstruire le tout. Il était conscient que certains, plus maladroits et malchanceux que les autres, feraient la gaffe de s’exposer en plein soleil… mais il s’en moquait pas mal. Au contraire : cela ferait un tri parmi ces subordonnés méprisables. Le Comte rangea la coupelle en l’enveloppant soigneusement dans un film plastique qu’il avait prit en quittant son caveau et la glissa dans une poche intérieure de son manteau. Ensuite, il se tourna vers Selenya, un air satisfait au visage :

« Avez-vous trouvé autre chose d’intéressant ? De plus, je pensait que, comme nous avons la journée devant nous et que vous ne semblez pas vous être vraiment familiarisée avec vos nouvelles capacités, je pourrais voue entrainer un peu au combat. Qu’en dites vous ? Il est important que vous sachiez vous défendre si jamais ces inconscients cafards se rebellent ce soir. »

Selenya fixait de ses grands yeux noirs chaque détail du sol pendant qu'elle laçait ses bottines. Pierres éclatées, cendres éparses, métal fondu et bois déchiqueté succédaient à sa vue, pendant qu'elle faisait le vide dans son esprit. Elle ferma ensuite les yeux pour faire le point sur la situation : les grands barreaux de fer du carcan de la fascination dans lequel elle s'était volontairement enfermé, subissant un interrogatoire qui ressemblait plus à une torture mentale, dans la pièce voilée de brouillard de son esprit. A travers la brume de dessinait l'esquisse encore incertaine de son bourreau, l'être qu'elle essayait de cerner mais en vain. Il fallait qu'elle trouve la clef pour se libérer de sa prison, un remède contre l'attirance qu'elle ressentait devant ce personnage, et qui semblait inéluctable pour chaque femelle buveuse de sang qu'il rencontrait. Cette clef, elle crut l'avoir trouvé, en faisant confiance à sa force mentale qu'elle savait relativement solide : Il fallait jouer le jeu de la neutralité, et ainsi ne pas réagir comme l'aurait n'importe qu'elle Vampiresse devant lui, pour gagner encore un peu plus d'intérêt. Mais peut-être que cela allait irriter le Comte... Il fallait essayer.

quand elle eut finit son laçage de chaussure, qui lui prit un peu plus de temps qu'à l'habitude, la jeune Vampiresse releva les yeux vers le Comte, qu'elle se forçait à considérer comme un supérieur hiérarchique, et rien de plus. Elle le vit donner des échantillons à un laborantin vampirique et lui donner des ordres sur un ton assez rigide. Le Vampire s'inclina et repartit. Pendant ce temps, le Comte reprit son inspection et trouva une sorte de boitier mécanique. Il le montra à Selenya :

« Regardez Selenya : ne pensez-vous pas qu’il ait put s’agir d’un détonateur avec une minuterie ? Celui qui a posé cette bombe s’est probablement enfui après avoir activé la minuterie. Voila pourquoi on ne trouve pas de trace de corps… »

Selenya se contenta de hocher la tête avec un très léger sourire. Un problème de réglé, semblait-il. Mais le Comte leva la tête vers le ciel, et Selenya se rendit compte que la lumière était presque insupportable. Elle détourna très vite le regard. C'est vrai, les Vampires ne supportent pas la lumière... Elle qui adorait les journées de plein soleil pour se promener dans les jardins de Babel... Il fallait faire une croix dessus maintenant. Une chose est sûre l'auteur de l'explosion, qui a de très fortes chances d'être un Vampire, n'aurait jamais pu sortir de la Crypte pour s'échapper. Il était peut-être encore dedans...

-Peut-être faudrait-il interroger quelques Vampires, pour savoir s'ils ont vu entrer ou sortir quelqu'un de cette pièce. L'auteur de l'explosion n'a pas pu disparaître... Les résultats ne seront peut-être pas probants, mais c'est une action à tenter... Qu'en pensez-vous Monseigneur?

Si le Comte ne répondait pas, cela lui importait peu, elle n'était pas convaincue non plus dans sa proposition. L'être qui avait déclenché l'explosion ne lui semblait pas "normal". Simple reste d'intuition féminine.
Aayon Tepes semblait avoir finit son inspection, et se préparait manifestement à quitter la salle. La coupelle que Selenya fut emballée dans du plastique, et rangé par ses soins dans une poche intérieur de son manteau. Au dernier moment, le Comte dans un mouvement emprunt de grâce naturelle se retourna vers la Vampiresse, qui était restée un peu en arrière tout le temps de l'inspection. Sur son visage, on pouvait lire une sorte de satisfaction. Selenya nota que c'était une des rares fois ou elle avait vu une expression particulière sur le visage du Comte.

« Avez-vous trouvé autre chose d’intéressant ? De plus, je pensait que, comme nous avons la journée devant nous et que vous ne semblez pas vous être vraiment familiarisée avec vos nouvelles capacités, je pourrais voue entrainer un peu au combat. Qu’en dites vous ? Il est important que vous sachiez vous défendre si jamais ces inconscients cafards se rebellent ce soir. »
-Je n'ai trouvé rien d'autre. Et ce serait avec joie, Monseigneur.

Selenya exécuta même une légère courbette assez élégante pour remercier le Comte de son attention, le tout en dissimulant au mieux le trouble qu'elle ressentait, toujours présent. il est vrai qu'elle n'était vraiment pas familiarisé avec son nouvelle état de buveuse de sang, et qu'un peu d'entraînement ne lui ferait pas de mal. Un entraînement avec le Comte qui plus est... Selenya se redressa, prête à le suivre.