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 Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]

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Wolf Wilkolak
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Wolf Wilkolak


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MessageSujet: Attention, le chien de garde mord [Terminé]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 28 Avr - 18:56

Wolf déboucha sur le couloir en marchant d’un pas décidé. La montagne de muscle qu’il était traversa le hall sans ralentir, et pour cause. Tout le monde jugea bon de déguerpir, de ne pas se trouver en travers de son chemin et surtout, de ne pas croiser son regard ou de faire quoique ce soit qui pourrait irriter le Maréchal. Il semblait évident qu’il était contrarié, ce qui chez lui se traduisait par une tendance à vous sauter à la gorge pour un rien. Lui qui ne vous toucherait jamais, de peur de se salir, sauf justement pour vous étriper, mais seulement si vous l’y obligiez. Bref… Le lycan arriva au sous-sol sans encombre ou qu’aucun membre de la congrégation n’en eut perdu un, de membre. Ce qui restait l’essentiel.

Arrivé devant les grandes portes du laboratoire, domaine exclusive de la sorciè--- d’Asuka, Wolf fit un signe de tête, assorti d’un grognement peu engageant. Les deux lycans postés de chaque côté des battants tressaillirent et quelque part, Wolf se traita d’imbécile. Pas la peine de passer ses nerfs sur eux.
- « Ouais… Je vous remplace, allez vous reposer. »
Ce qui était dans sa bouche des excuses quant à son comportement. Maintenant habitués à décrypter les humeurs de leur chef, les deux jeunes lycans prirent la mesure des mots. N’ayant rien à ajouter, ils se contentèrent d’obéir en silence, soulagés en eux-mêmes d’en avoir fini avec cette tache des plus dangereuses.

En effet, dernière ces quelques onces de métal – certes purifiés, bénis et équipés de toutes les contre-mesures nécessaires, ou du moins si on en croyait les Maréchaux – se trouvaient les trois prisonniers récemment capturés et remis entre les mains de la terrible Asuka. Des vampires. Des vrais. L’idée même qu’ils puissent être là, à quelques mètres d’eux énervaient les lycans au plus haut point. Depuis leur arrivée, l’air était électrique et la Meute le faisait ressentir autour d’elle.

Alors, pourquoi Wolf insistait-il autant pour que la garde qui s’effectuait en permanence autour du laboratoire fut composée exclusivement de lycans ? Parce qu’il semblerait logique qu’on les tienne le plus loin possible de leur ennemi héréditaire, n’est-ce pas ? Ben, tout simplement parce que Wolf ne faisait confiance en personne d’autre que sa Meute pour vérifier le moindre mouvement que ces mort-vivants effectueraient.

Wolf tirait une chaise en métal des plus inconfortable et jugea dessus sa grande carcasse, dos au mur, directement en face de la porte, sens aux aguets. Il s’alluma une cigarette et tira dessus dans le plus grand silence, puis il s’amusa à faire des ronds avec la fumée… On s’amusait comme on pouvait…
Le lycan mit à profit sa longue veillée pour repenser aux événements récents. Et à l’attitude des plus suspects du Grand Chef… Comment avait-il pu cautionner cette idée folle que d’introduire des vampires dans la citadelle ? S’il tenait tant que ça à étudier ces maudites créatures vomies par la bouche du chaos la plus infecte, il n’avait faire ça qu’à l’extérieur ! Et que se passerait-il si ces choses venaient à s’échapper ?! Le scénario où trois vampires courraient amok à l’intérieur du quartier général de la Congrégation angoissait Wolf. Et c’est bien pour ça qu’il s’était approprié la mission de garde…

** « Et voilà à quoi ce dégénéré m’a réduit… à faire le chien de garde… » **


Dernière édition par Wolf Wilkolak le Jeu 28 Mai - 20:33, édité 3 fois
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Drac Shark
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 28 Avr - 20:34

Drac venait de quitter sa chambre et cherchait les Anges afin de leur demander de faire de soigner Ipiu et de parler à Junia. Il se rendait bien compte que ce qu'il leur demanderait tiendrait du miracle, mais bon, il n'aurait jamais la conscience tranquille s'il ne le faisait pas. Alors qu'il arpentait les couloirs en se demandant où se cachaient ces êtres de lumière, l'image d'un Ange torturé et seul dans le noir lui revint en mémoire. Il sentit un frisson lui parcourir l'échine et se surprit à ressentir de la pitié pour cet Ange, devenu désormais un des pires monstres que cette terre n'ait jamais connue. Il secoua la tête, respira profondément, essayant de chasser cette image de son esprit. Il en vint même à fermer les yeux pour se concentrer sur autre chose.

*Laisse tomber : tu ne pourras pas oublier ce que Junia t'a rapportée. *

Il rouvrit les yeux et le vit. Encore lui. Il se tenait en face du chef, le regardant d'un air sévère de grand frère là pour le guider sur la bonne voie. Sa propre bonne voie en fait. Une voie très différente de celle des humains. Dracula lui mit une main sur l'épaule, signifiant que lui aussi portait ce fardeau et qu'ils allaient le porter ensemble. Drac se dégagea d'un geste qui pouvait passer pour du dégout. Le Vampire ne se laissa pas démonter et se mit même à marcher côte à côte avec son frère, calquantsa vitesse sur la sienne.

*Arrète de me rejeter. Tu sais parfaitement que je tient à toi et que je fais tout ce que je peux pour te rendre heureux. Tu sais, tu ne dois pas culpabiliser... c'est normal de ressentir de la pitié pour quelqu'un qu'on aime quand il souffre. C'est ton père tout de même.*

"Pas vraiment... C'est le tien. "


*Nous sommes frères, tu sais ce que cela signifie ?*


"Ne me prend pas pour un idiot. Je refuse de laisser cela entraver mes actions. Je veux aider les humains... et pas ces buveurs de sangs !"


*Tu me vexes, tu sais... Ces "buveurs de sang" ont bien plus de grâce, de puissance, de force et même de goûts en matière d'art que tes protégés. Sans parler de ces clébards abjectes. *

"C'est vrai, mais en matière d'art, personne ne peu rivaliser avec tes œuvres et..."

*Ne cherche pas à me flatter. Je sais ce que tu vas dire : tes humains sont capables d'aimer et autres arguments spécieux et mièvreries... Au fait, tu crois vraiment qu'ils vont te suivre tes amuses-gueules quand tu vas leur dire : " Venez, on va faire une partie de chasse au trésor dans la Crypte ! Prix spécial pour celui qui réussit à sortir! " ? Je demande à voir, ça risque d'être drôle, surtout avec ton ami le toutou... Ah, bah quand on parle du loup ! Je me disais que ça puait par ici...*


Drac s'arrêta net. Plongé dans ses pensées et dans son dialogue, il n'avait pas remarqué qu'il était arrivé devant le laboratoire de son autre Maréchal. Devant la porte, il n'y avait qu'un seul garde : Wolf. De mauvaise humeur en plus à en juger par son air.

*Tu as amené une muselière ? Tu pourrais en avoir besoin vu que tu l'a mal dressé...*


Dracula était toujours là et il riait d'avance à l'idée que le Lycan pourrait attaquer Drac. C'était en effet une bonne occasion pour le Loup... pas de témoins, l'excuse des Vampires prête à servir... C'était tentant.

"Je vois que tu prend ton devoir bien à coeur. Je t'en suis reconnaissant. Je sais que rester devant cette porte n'est pas très divertissant, mais c'est crucial pour notre survie... et notre cause. Je tenait à te remercier et à te féliciter pour tes actions et ta bravoure au cours de la bataille, et je réitèrerait ces remerciements devant l'assemblée de tout à l'heure."

Le ton de Drac était ferme. Un ton de chef qui ne laissait rien paraitre de son trouble et surtout de l'énervement que lui causait la présence de Dracula.


[HS : Drac (rouge) parle à haute voix, Dracula est issu de l'esprit de Drac. A part Drac personne ne le voit, ni ne l'entend. En fait, il n'existe pas. Il n'a pas vraiment d'aura. ]
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 28 Avr - 21:54

Voilà longtemps que Wolf avait perdu le fil du temps. Il attendait, tout simplement, attentif à ce qui se passait dans le couloir et l’autre côté de ses portes. Il y a quelques heures, il s’était levé pour faire quelques pas et étirements, histoire de ne pas se faire de torticolis. Maintenant, il était de nouveau assis, mais à la cowboy, la chaise « à l’envers » de telle sorte que ses bras étaient appuyés sur le dossier.

Pour s’occuper les mains, il s’appliquait à se rouler une énième cigarette. C’était un moment d’intense concentration, pour prendre la bonne dose de tabac, le tasser soigneusement sur le fin papier qu’il ne fallait pas déchirer, l’humidifier juste ce qu’il fallait et rouler le tout fermement, mais pas trop.
Wolf contemplait son œuvre avec un mélange de fierté et contentement quand son ouïe fine capta quelque chose. Au départ, il ignora la voix, parce qu’elle ne venait de l’autre côté de la porte, mais rapidement, il identifia la voix de son très … suspicieux chef. Aussi se focalisa-t-il sur ce son…
**« Il en tient une sacré couche, celui-ci… Et dire que nos destins sont entre les mains de ce dégénéré. Ah, on est bien parti…»**

Tranquillement, il attendit que les pas de Drac l’amènent à lui en humant son tabac. Et il eut l’extrême satisfaction de voir la surprise déformer les traits figés par l’autosuffisance du gars. Surprise, Surprise !!!
- « Je vois que tu prends ton devoir bien à cœur. Je t'en suis reconnaissant. Je sais que rester devant cette porte n'est pas très divertissant, mais c'est crucial pour notre survie... et notre cause. Je tenais à te remercier et à te féliciter pour tes actions et ta bravoure au cours de la bataille, et je réitérerais ces remerciements devant l'assemblée de tout à l'heure. »

Ah, que de choses à répondre… Wolf brûlait d’envie de lui dire le fond de ses pensées, à savoir qu’au lieu d’être reconnaissant, Drac ferait mieux d’être intelligent et de ne pas tenter le diable en bidouillant des trucs bizarres sur les vampires. Et qu’il pouvait se carrer ses remerciements là où il le voulait, car lui, Wolf, ne foutait carrément des éloges publics. Quoi, Drac pensait-il vraiment qu’un petit mot gentil allait satisfaire le lycan, qu’il allait faire comme un chien qui agiterait la queue après avoir reçu un no-nos ? Croyait-il vraiment que la flatterie allait l’emmener quelque part ?

Mais Wolf garda ses pensées pour lui. Ou plus tard. En attendant, il se contenta d’examiner Drac d’un œil froid mais sévère. Sans jamais baisser le regard, il piocha son briquet dans sa poche et alluma sa cigarette. Il prit même le temps d’inspirer une première bouffée avant d’ouvrir la bouche.
- « Qui te prendrait pour un idiot et tenterait de…’’d’entraver tes actions’’ ? Ça m’a l’air de te contrarier drôlement…. Devrais-je m’inquiéter ? Encore plus que maintenant ? »
D’un coup de menton, il désigna la porte. Puis il replaça ses bras croisés sur son dossier et continua de fumer en silence, attentif à tout ce qui se passait, et surtout à la réponse que Drac allait lui faire.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 28 Avr - 22:35

Le Lycan examina Drac de son air méfiant et froid. Un air qui aurait fait dresser les cheveux sur la nuque de n'importe qui, mais Dac ne pouvait pas se laisser impressionner. Le Lycan prenait son temps, allumant sa cigarette et inspirant une bouffée.

*Tu as vu ça ! Quel toupet ! Il te regarde comme... comme un fou en fait. Et il ne te propose même pas une des ces cigarettes ! tu vas te laisser faire ?*

Drac ignora son frère. Certes, le voir se promener devant Wolf, se pencher sur le Lycan pour le regarder droit dans les yeux, frôlant presque son visage (et le masquant aux yeux de Drac qui, contrairement au Loup ne pouvait voir à travers le Vampire) était assez déroutant, en particulier parce que le Lycan ne bronchait pas, mais il avait dut s'y habituer depuis longtemps.

- « Qui te prendrait pour un idiot et tenterait de…’’d’entraver tes actions’’ ? Ça m’a l’air de te contrarier drôlement…. Devrais-je m’inquiéter ? Encore plus que maintenant ? »

Là, Dracula rugit littéralement de rire, tordu en deux et se tenant le ventre.


*Les clébards sont bourrés de défauts, mais il faut leur reconnaitre que s'ils n'étaient pas là, moi, je m'ennuierait !! *


Il était encore hilare, et commençait à peine à se calmer.

Drac, de son côté, ne riait pas du tout et quand le Vampire vit la tête que tirait son frère son euphorie repartie de plus belle. LE Chef de la Congrégation semblait un peu contrarié en embarrassé. Si le Lycan avait entendu cela, qu’avait-il entendu d’autre ? Juste ce qui concerne l’art, non ?

*A mon avis, tu vas pas tarder à savoir ce que ce caniche a entendu ! Heureusement que tu n’as pas détaillé mes tableaux ! *
parvint à hoqueter Dracula entre deux fous rires.

Ce frère Vampirique deveniat de plus en plus déconcentrant… et Drac devait chercher à trouver un bon mensonge… et vite. Après tout, Wolf ne savait pas à qui Drac avait parlé…

« Tu espionnes mes conversations maintenant Maréchal ? N’as-tu pas confiance en ton chef ? »

Il marqua une pause en fixant de son regard bleu océan maintenant dur et autoritaire le loup droit dans les yeux.

« En tout cas, je te remercie de ta sollicitude, mais ne t’en fais pas. Cela n’a pas beaucoup d’importance. »

*Je vois. Tu ne vas pas lui mentir parce que tu sais bien que ça aggraverait les choses. Je parie que si il insiste tu vas lui dire de ton air pompeux : (Dracula, calmé se dressa, bombant exagérément son torse dans une imitation très caricaturale de Drac) JE suis le CHEF et JE n’ai pas à me justifier devant un de mes sous-fifres, surtout un clébard comme toi ! *

Dracula rit encore de sa propre plaisanterie, mais son rire était amer. Le Vampire se dirigea vers Drac, l’entoura d’un bras comme un vieil ami en qui il avait confiance et à qui il s’apprétait à donner de bon conseils.

*Tu sais, à mon avis, si tu le titille un peu, il craque et te fonce dessus. On essaie ? N'empèche, il t'a insulté et toi, tu ne répond pas ? il va finir par penser que tu te ramollit...*

Drac, ne pouvant réfréner un frisson dut au contact de la main du Vampire, se prépara à répondre à la provocation de son MAréchal. Le Vampire avait raison : Wolf ne pouvait pas penser pouvoir faire ce qu'il voulait en toute impunité.


"Wolf, tu as dit que tu t'inquiétait déjà à mon sujet ? Puis je en connaitre les raisons ?"

Drac avait répondu sur un ton dénué de toute animosité. C'était un ton bienveillant, presque naïf. Mais le regard brillant d'intelligence du Chef montrait bien qu'il n'étais pas un imbécile.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 28 Avr - 22:56

[HS: … Drac fait-il exprès, ou n’a-t-il pas compris qu’il était le seul à pouvoir « voir » Dracula ? Autre question, Drac, en tant que ½ vampire, craint-il la lumière du soleil ?]

- « Tu espionnes mes conversations maintenant, Maréchal ? N’as-tu pas confiance en ton chef ? En tout cas, je te remercie de ta sollicitude, mais ne t’en fais pas. Cela n’a pas beaucoup d’importance. »

Le taré en pleine démonstration d’autorité… qu’il n’avait pas. Wolf retint à grand peine un reniflement dédaigneux. Drac n’avait aucune autorité sur lui, et il le savait. Le lycan n’avait jamais caché le fait qu’il jugeait l’humain comme étant inapte à assumer les responsabilités de Chef de Congrégation. Seul le soutien des troupes le maintenait en place. Wolf avait appris sa leçon, de la façon la plus amère possible. Même si on agissait pour le bien du peuple, si le peuple ne veut pas, il ne vous laissera pas faire. La Congrégation ne semblait pas vouloir voir les erreurs et les comportements bizarres en Drac. Et Wolf savait qu’un « coup d’état », comme certain se plairaient à appeler toute action que le lycan pourrait mener contre le Chef, finirait dans un fiasco total. Non, le lycan tenait trop à la Congrégation et à sa mission pour déstabiliser Drac.

Il continua à fumer tout en dévisageant Drac puis fronça imperceptiblement les sourcils. Drac bougeait les yeux comme s’il suivait quelque chose en mouvement, quelque chose qui se déplaçait à peu près harmonieusement, si on en croyait le regard de « l’humain ». Humain qui se décida à parler. Enfin… Bon, ce n’était pas comme si Wolf n’avait pas autre chose à faire, mais il espérait presque que le jour où Drac allait enfin comprendre sa place était arrivé. Comme quoi, l’espoir, c’est beau, mais ça ne mène nulle part…
- « Wolf, tu as dit que tu t'inquiétais déjà à mon sujet ? Puis-je en connaitre les raisons ? »

- « … le fait que tu parles tout seul dans les couloirs devrait être une explication suivante, non ? C’est signe de sénilité précoce… ou de schizophrénie… » rétorqua Wolf du tac au tac. Là, Drac avait raté une occasion de se taire. Se sentant en terrain gagnant, le lycan poussa son avantage, mais avec précautions. Il avait testé tout juste cet après-midi ce que lui valait la précipitation. « Et sache que je n’espionne pas tes conversations. J’ai autre chose à faire de mon temps. Ou j’en aurais, si tu n’avais pas eu la folle idée de faire venir des vampires ici. De toute façon, tu n’as qu’à t’en prendre à toi-même. Tu sais bien que les couloirs autour du labo sont remplis de lycans. Et nous avons tous l’oreille fine. Au contraire, au lieu de jouer les vierges indignées, tu devrais être content que cela soit moi qui fut de garde maintenant. Imagine qu’un autre eut entendu ce que j’ai entendu. Même si je suis d’accord avec toi, ce que tu marmonnes n’a pas trop d’importance, quand on voit ta dernière folie en date. Mais tu es le Chef. Et tu devrais être plus conscient de ce que cela implique. Tu ne veux pas que le bruit court que tu sois fou, n’est-ce pas ? Ne t’inquiète pas, je garderai ça pour moi…notre petit secret »

Ah, moment de jubilation intense. Aaaaah, savourons ça par une bonne bouffée et un détachement tout ironique. Et vlan dans ta face, ramasse tes dents, Drac.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 28 Avr - 23:48

[HJ : il sait très bien qu’il est le seul à voir et entendre Dracula, mais parfois, au fil de la conversation, il oublie. Dracula lui semble tellement réel qu’il ne voit as à travers et sent quand le Vampire le touche etc… Pour la lumière du jour, aucun effet. ]

En entendant le Lycan parler de sénilité Dracula failli s’étrangler de rire.

*Si … ce chienchien… savait !... Que… tu ne vieilli pas ! … J’adorerais voir sa tête ! *

Par contre, il se calma net en entendant le mot « schizophrénie ».

*De quel droit ? De quel droit ce… ce… bâtard dit ça ? Je ne suis pas… Je suis réel ! Coincé dans ta conscience mais réel ! De quel droit me réduit-il à une simple manifestation d’une double personnalité ? Surtout de la tienne… C’est insultant. *


Résistant à l’envie de souffler un « dégage, ça vaudra mieux » à son frère, Drac décida de rire aux remarques du loup. Remarques qui, de son point de vue étaient en effet risibles. Wolf affichait clairement le fait qu’il se croyait supérieur en compétence et en puissance à Drac. Si le Loup savait de quoi son chef était réellement capable. Le jour ou Wolf le défierait…

*Nous le réduiront en patté pour ses semblables !*

Drac avait de nombreux griefs contre Wolf, le principal étant la mort de Lorali. La seule raison pour laquelle le Lycan était encore en vie et avait un poste aussi haut placé dans la Congrégation était le fait que Drac le savait dévoué envers sa cause. Une cause qu'ils partageaient. De plus, le Loup était un excellent combattant et les Lycans supporteraient très mal une quelconque attaque contre leur mâle Alpha et chef de Meute sans qu'il y ait d'excellentes raisons et des preuves solides derrière. Mais Drac savait que le Loup ne ferait pas un bon chef : il avait tendance à rabaisser ceux qui se trouvaient sur son chemin, ne percevant pas les faits sous tous les angles possibles. Il ne reconnaitrait jamais les talents des autres Maréchaux à leur juste valeur ni ceux de Drac et le Chef le savait. Sa fidélité aux humains ne lui donnait pas le droit de devenir chef. Il fallait plus que de la simple ambition et volonté. Il fallait faire preuve de sagesse et d'audace calculée à la fois. Un seul mouvement, même infime, dont les conséquences n'auraient pas été étudiée sous toutes les coutures pouvait se révéler fatal pour la Congrégation. Et Drac craignait que Wolf ne prenne des décisions trop attives à cause de son ambition et de la confiance excessive qu'il avait en ses capacités. Ce n'est pas pour rien qu'il montait la garde lui-même en ce moment...

Une chose était cependant claire : le Loup ne comprenait pas l’intérêt de mener des Vampires dans la tanière… du loup. Quand au fait qu’il était fou… c’était faux, et qui croirait Wolf ? Surtout après sa démonstration précédente… Si Wolf disais que Drac parlait tout seul, c’est le Lycan qui passerait pour fou… et Drac pouvait dire qu’il parlait à Junia.


« Je ne m’en fait pas tu sais. Je te fais confiance. En ce qui concerne ma… « dernière folie en date », c’était une action totalement réfléchie et planifiée. Nous sommes suffisamment nombreux et puissants pour arriver à détenir trois malheureux Vampires taillés en pièces et affaiblis non ? Si tu avais des objections quand à cette action, il fallait les formuler pendant la réunion. Je te rappelle que nous avons décidé cette capture tous ensemble. De plus, ce n’est pas en asticotant de temps en temps un groupe de trois Vampires qu’on arrivera à quoique ce soit. Mais je suis ouvert à toutes les propositions. Si tu en as, c’est ton rôle de Maréchal de me les faire savoir. »

Dracula, visiblement vexé (ce qui arrangeait Drac) marmonnait dans son coin :

*Schizo… Schizo… je vais t’en donner du schizo moi, clébard ! et puis ton petit secret… pfff… sac à puces !... *
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMer 29 Avr - 16:16

- « Des objections? Si j’avais des objections ? Mais j’en avais, et j’en ai toujours. Et je me souviens clairement les avoir exprimées lors du conseil ! Et vous avez décidé, malgré mes objections, d’aller faire vos folies dehors. Alors oui, je me suis tu, et j’ai suivi le mouvement. Parce que j’ai beau ne pas être d’accord, je connais ma place. Et ma place est de m’assurer de la sécurité de nos gens. Et si au lieu de décider sans attendre les propositions des autres, tu aurais su que je suis surtout contre le fait qu’on les garde ici, ces vampires ! » ragea doucement Wolf.

Il n’avait pas élevé la voix, mais le grondement dans sa gorge s’amplifiait. D’un geste brusque, il jeta son mégot de cigarette à terre mais prit bien soin de reposer ses mains sur le dossier de la chaise. Pas de geste brusque ou inconsidéré, ce n’était pas le moment.
- « Pourquoi avoir violé la règle première de notre Congrégation. Règle que, je le rappelle, TU as mis en place. ‘’pas de vampire ou autre créatures des ténèbres’’ ici. Par les cornes de Belzébuth ! Ce n’est pas les lieux à Babel qui manquent où … Asuka pourrait mener ses expériences gores, non ? »

Pour une fois, Wolf ne mentait pas, pas même à lui-même. L’idée que des vampires soit entre ses quatre murs lui hérissait le poil continuellement.
- « Ils ne sont que trois, peut-être, mais il ne faut jamais sous estimer l’ennemi. Et Asuka, elle est toute seule dans ce labo. Pour ce qu’on en sait, elle est peut-être déjà morte. Après tout, elle n’est qu’une humaine face à trois créatures bien plus fortes qu’elle… »
O.K Soyons sérieux. Wolf frétillait presque sur place en imaginant que les vampires pussent se défaire de leurs liens et bouffer Asuka toute crue. Qu’ils étaient en train de faire ripaille avec ses intestins. Qu’ils jouaient au foot avec son cœur et au ping-pong avec ses yeux… Aaaah, c’était trop bon…

Entre elle et Drac, difficile de savoir qui il détestait le plus… Tous les deux le mettaient mal à l’aise, rien que par leur présence. En creusant un peu, Wolf avait identifié plutôt un sentiment de menace latente, ce qui le mettait sur ses gardes immédiatement, d’où son agressivité. En effet, le lycan avait été surpris par ses propres réactions. Certes, il n’était pas un gros social, mais en général, les gens lui étaient indifférents. Il ne sautait pas à leur gorge à leur simple vue… Mais Drac et Asuka éveillaient en lui un instinct bestial, meurtrier. Il n’avait qu’une envie, les tuer…
Cette pulsion lui était étrangère, non formulée et surtout non justifiée. Cela dépassait son ambition. Après tout, que pouvait-il reprocher à Asuka ? Elle n’était d’aucune menace pour lui, pour l’instant. Elle était maréchal comme lui. Oui, elle était dévouée à Drac, mais pas plus que Angelina. D’ailleurs, s’il devait voir une menace en quelqu’un, ça serait cette poupée barbie. En cas de problème avec Drax, cela serait sûrement elle qui serait nommée Chef…Alors… ? En fait… Il avait peur d’Asuka. La fille avait quelque chose de pas net…

Et c’est là que le déclic se fit. Ces comportements qui le tourmentaient… Wolf commençait à retrouver les mêmes chez Drac… Cette manie de parler tout seul ou d’agir comme s’ils étaient à « voir » ou « entendre » quelqu’un ou quelque chose. Déjà que le lycan avait des soupçons, voire même des certitudes – bien qu’il fut le seul à avoir vu des indices probants…
- « En parlant d’Asuka… Tu m’as retiré, à son profit, l’enquête que je menais sur les horreurs commises à Babel… mais elle va être assez occupée, avec ses trois victimes… Ne crois-tu pas qu’il serait judicieux que je reprenne les choses pendant ce temps ? Ou peut-être, qu’on travaille ensemble ? »

Wolf n’avait pas envie de devoir passer plus de temps nécessaire avec Docteur Jekyll et Mr Hide. Mais comme dit le proverbe « on garde ses amis proche et ses ennemis entre plus près… » Ainsi, il pourrait enfin mettre la main sur des preuves irréfutables comme quoi Asuka n’était pas humaine. Ou alors complètement folle, ce qui l’excluait définitivement de la Congrégation.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMer 29 Avr - 22:34

[HJ: juste un détail sur les prénoms (fautes de frappe ? ) ce n'est pas Angelina, mais Angélia (ou Angie si tu veux) et je sais que Drac fait l'effet d'un poison pour Wolf, mais de là à l'appeler Drax... ^^
Autre détail : j'arrfive pas à trouver la couleur que tu utilise pour les paroles de Wolf !! Dis-moi stp ! Pliiiiiz!! ]


Drac écouta Wolf sans ciller. Le Lycan semblait avoir de plus en plus de mal à contenir sa rage. Il avait en effet présenté des objections pendant la réunion, mais l’argumentation du chef qui bénéficiait du soutien des autres Maréchaux l’avait emporté. Le Lycan n’avait plus qu’à se taire et obéir en limitant les dégâts.

Seulement… la capture de Vampire et la création des pièges n’avait de sens que si on pouvait mettre à exécution la suite du plan. Suite que le Chef n’avait pas encore exposé. A côté de son idée, la capture des Vampires passerait pour une simple partie de jeu du chat, et Drac le savait. Comment il allait faire passer la mission suivante ? Il fallait placer ces pièges à des endroits clés, là où les Vampires tomberaient dedans à coup sûr. Là où il se sentent en sécurité. Là où il pensent que l’on ne peut pas les atteindre. La Crypte. Le Caveau des Généraux. Le Caveau du Comte.

Il voyait déjà le Lycan jubiler à l’idée d’avoir l’occasion de déclarer que Drac était devenu fou. Après tout, qui irait se promener dans le repère du monstre sinon un fou ou un suicidaire ? Pour cette mission, Drac ne désignerait personne d’office. Il demanderait s’il y a des volontaires. Si personne ne le suit, il irait seul. Il allait jouer franc-jeu avec les membres, ne leurs cachant pas que les chances de survie de ceux participant à cette expédition seraient proches de 0. Il devait leur en parler avant l’expédition, afin de les laisser réfléchir. Surtout ceux qui se porteraient volontaires.


*Ce qui va être bien, avec ça, c’est que tu fais d’une pierre deux coups! Tu n’auras pas à te fatiguer à essayer de les convaincre de ne pas venir : Wolf le fera. Sauf s’il te tue avant. Et tu a une chance d’être accepté à la Crypte vu que tu vas livrer au Comte de bons éléments…*

Wolf, tout en continuant de grogner, fini par poser une question qui tira Drac de ses pensées. Question rhétorique ou pas, le Chef avait déjà commencé à répondre avant de se demander si cela en valait vraiment la peine.

« Je n’avais pas le choix, Wolf. Le succès de cette mission repose sur le secret de la fabrication de ses pièges. Pour cela, nous devions avoir des cobayes. Des vrais. Sur qui tester les inventions « gores » d’Asuka… et de Junia. En dehors de la Congrégation, il n’y a pas d’endroit sûr et ils nous auraient découverts. Mais tu le sais tout cela, n’est-ce pas ? »

Enfreindre les règles. Drac aurait sévèrement puni quiconque aurait osé venir à l’encontre de cette règle là en particulier. Mais la situation était maîtrisée. L’hybride avait bien fait attention à diminuer le risque d’évasion au minimum, il avait pensé à tous les détails… du moins, c’est ce qu’il espérait. Cependant…

« - « Ils ne sont que trois, peut-être, mais il ne faut jamais sous estimer l’ennemi. Et Asuka, elle est toute seule dans ce labo. Pour ce qu’on en sait, elle est peut-être déjà morte. Après tout, elle n’est qu’une humaine face à trois créatures bien plus fortes qu’elle… »

« Ne t’en fais pas. Elle n’est pas seule : Junia est avec elle et tu sais bien qu’elles ne sont pas aussi inoffensives que cela. Elles vont très bien se débrouiller. Il n’y a rien à craindre. »


Cependant, Drac n’étais pas venu ici sans raison. Il se faisait du soucis pour Asuka. Non pas qu’il craigne qu’elle ne se fasse tuer… au contraire, justement. Elle faisait partie des variables inconnues de l’équation. Enfin, son côté Vampire en faisait partie. Sa manie à changer de comportement d’un instant à l’autre. Dracula aussi représentait un « x » qu’il fallait prendre en compte et qui risquait de fausser les calculs.

*Tu me flatte de m’inclure dans tes plans… même si c’est dans le rôle du fauteur de troubles. Au moins, cela montre que tu prend en compte tous les paramètres, même ceux que tu ne peux prévoir. Je crois que tu as mit des gardes devant la porte parce que tu as peur qu’elle ne libère les Vampires. Je pense aussi que tu as donné cette tâche à ce Maréchal bourré de puces et de tiques pour qu’il ait une occupation et car il est l’un des seuls à pouvoir arrêter ou ralentir 3 Vampires en mauvais état et une humaine en crise d’identité à lui tout seul, au moins pendant le temps nécessaire à des renforts pour arriver. Je me trompe ?... C’est bien ce que je pensais. En fait, tu manipule bien ton monde, toi ! Je dois dire que je suis fier de toi parfois !*

Ne sachant pas très bien s’il devait prendre cela comme un compliment ou pas, Drac continua d’ignorer son frère. D’un autre côté, le Vampire avait vu juste. Le Lycan jouait son rôle à merveille. Pourquoi lui ? Parce qu’il haïssait les Vampires. Il haïssait Asuka. Il haïssait Drac. Il était fort, et sa mauvaise humeur ne ferait qu’exacerber ses capacités. Il ne fallait cependant pas pousser le bouchon trop loin. Trois Vampire, même en pleine forment, étaient des enfants de chœur comparé à un Lycan déchainé et fou de rage.

Lorsque Wolf amena le sujet de l’enquête sur le tapis, Drac sortit une fois de plus de ses pensées comme s’il venait d’être réveillé par un sceau d’eau glacée qu’on lui verse d’un coup sur la face. Le Lycan y tenait à cette enquête. Pourquoi ? Avait-il déjà des soupçons quand au coupable ? Ou s’agissait-il simplement d’une mission qui lui tenait à cœur par principe ?


«Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de vous faire coopérer. D’autre part, toi aussi tu seras très occupé. Tu as beaucoup de responsabilités. Envers les Lycans notamment, mais tu dois aussi organiser les tours de gardes, entrainer ou superviser l’entrainement des jeunes, mener des patrouilles régulièrement, ne pas négliger tes devoirs de Maréchal… De plus, Asuka aura terminé rapidement si tu veux mon avis. Les Vampires deviendront très vite… inutilisables. Elle reprendra l’enquête où elle en était. »
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 30 Avr - 0:05

[HS: oui, faute de frappe de ma part, je ferai attention maintenant. Angélina, c’est un des perso avec qui je RP sur un autre forum, alors, j’ai fait mélange…Et puis… Drax, c’est meugnon comme tout. Pour ma couleur, c’est « teal », pour aller avec mon avatar ^^. Petit détail, mais j’ai l’impression que la mise en gras ne fonctionne pas… Ah !!!!! Question très importante !!! Les lycans sont-ils immortels, comme les vampires, ou ont-ils un vieillissement très lent ?]


- « Je n’avais pas le choix, Wolf. Le succès de cette mission repose sur le secret de la fabrication de ses pièges. Pour cela, nous devions avoir des cobayes. Des vrais. Sur qui tester les inventions « gores » d’Asuka… et de Junia. En dehors de la Congrégation, il n’y a pas d’endroit sûr et ils nous auraient découverts. Mais tu le sais tout cela, n’est-ce pas ? »

- « … en dehors de la Congrégation, nous aurions facilement pu monter un laboratoire provisoire, pour mieux le détruire après. Tu le sais très bien. Moins de monde au courant, moins de problème à garder un secret. Je te l’aurai dit et proposer, si tu avais pris le temps de nous écouter tous…»
Et oui, Wolf n’avait pas apprécié la façon dont s’était déroulée la réunion. Et toutes celles d’avant. En gros, Drac arrivait avec une idée, bonne ou mauvaise, et tout le monde s’extasiait. Angélia qui lui bavait dessus comme un chien salivait devant un steak, Asuka qui lui léchait les bottes et les deux crétins blondinets qui venaient de débarquer d’on ne sait où… Personne n’émettait la moindre critique contre ses plans, et le lycan savait très bien que si c’était lui qui commençait à émettre ne serait-ce qu’une critique, on lui rabattrait le caquet vite-fait, bien fait.

« Ne t’en fais pas. Elle n’est pas seule : Junia est avec elle et tu sais bien qu’elles ne sont pas aussi inoffensives que cela. Elles vont très bien se débrouiller. Il n’y a rien à craindre. »

- « Asuka et Junia… le duo terrible. Franchement, je ne suis pas certain que cela soit une bonne idée de les laisser ensemble. C’est… malsain… Ta Junia… elle fait des choses horribles, au point que je ne sais pas qui me dégoute le plus, elle ou les autres… Ensemble, elles… Veux-tu vraiment que la Congrégation approuve ce genre de délires ? Attention, je sais déjà ce que tu vas me dire… » Wolf leva une main pour prévenir les objections. « Nous sommes en guerre. Et on ne gagne pas une guerre en s’envoyant des fleurs. J’ai combattu assez longtemps pour savoir ça. Et j’ai interrogé mon lot de vampires et démons. Et pas forcément de la manière douce. Mais ce qu’elles font… Je m’en fous si elles ne se rendent pas compte, c’est à nous de leur donner des limites. Sinon, en cautionnant leurs… comportements en fermant ou détournant les yeux… on se rabaisse au même niveau que ces… créatures…»

Wolf n’était pas un tendre. Au contraire, c’était plutôt un sanguinaire. Il adorait les bagarres et ne s’en cachait pas. D’ailleurs, si jamais la paix devait revenir durant son vivant, on se demandait comment le lycan allait vivre. Faire craquer les os, réduire en pulpe les chairs et éclater les cervelles, oui. Mais jamais Wolf n’avait céder à la folie meurtrière qui habitait toutes les Créatures de l’Ombre, et en particulier les lycans. Fusionner avec la bête en eux, la lâcher en plein air, lui laisser les rênes. L’adage disait vrai, une fois que le lycan avait goûté à la chair et au sang, il ne pouvait plus s’en passer. Plus d’une fois, Wolf avait vu un frère se perdre en lui-même et se gaver de sang bien frais, jaillissant d’une jugulaire encore palpitante. Une des règles d’or de toute Meute était la mise à mort instantanée de celui ou celle qui agissait ainsi. La race Lycane se distinguait des autres Créatures de l’Ombre par le fait qu’elle pouvait vivre indépendamment des humains. Pas besoin des mortels pour se nourrir ou se procurer un corps. Si un des leur franchissait la limite, c’était comme renoncer à sa nature de lycan…

Ayant fait part de ses inquiétudes, Wolf ne put qu’hausser les épaules. Il savait déjà que Drac allait récuser ses craintes. Junia était sa protégée et Asuka son âme damnée. Mais ainsi, le lycan avait la conscience tranquille et il pourrait jurer, même sous un sortilège de vérité, s’être confié à Drac.


Ce dernier n’étonna donc pas Wolf en repoussant l’offre que le lycan reprît l’enquête. Ben tiens, comme c’est surprenant ! Malheureusement, Drac ne comprit pas que Wolf lui tendait la main. Pire encore…
«Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de vous faire coopérer. D’autre part, toi aussi tu seras très occupé. Tu as beaucoup de responsabilités. Envers les Lycans notamment, mais tu dois aussi organiser les tours de gardes, entrainer ou superviser l’entrainement des jeunes, mener des patrouilles régulièrement, ne pas négliger tes devoirs de Maréchal… De plus, Asuka aura terminé rapidement si tu veux mon avis. Les Vampires deviendront très vite… inutilisables. Elle reprendra l’enquête où elle en était. »


- « Hé, ferais-tu du favoritisme ? En quoi Asuka, qui est aussi Maréchal que moi, aurait plus de facilité à faire son boulot, et mener l’enquête et faire ses expérience ? Surtout que moi, j’ai des fidèles bras droits qui peuvent s’occuper de la paperasserie à ma place. Ce qui n’est pas le cas de cette folle. Personne ne veut l’approcher. Quant à ce qu’Asuka reprenne une enquête, faudrait-elle encore l’avoir commencée !! »
Là, franchement, Drac était allé trop loin. Clairement, il venait de remettre en cause les capacités de Wolf, directement. Le lycan laissa enfin échapper le grognement contenu en lui.
- « Si tu as des reproches à me faire quant à mon travail, fais-le-moi savoir, de façon intelligible, si tu permets. Apparemment, tout le monde ici me prendre pour un parfait imbécile, et ton attitude n’aide pas à dissiper le doute. Me retirer une enquête juste parce qu’Asuka le demande, et avec des excuses qui ne tiennent pas la route ! Comment veux-tu après que les autres aient confiance en moi ? Et moi en toi ? Négliger mes devoirs de Maréchal, hein ? MOI ? NEGLIGER MES DEVOIRS ? Mais je te défie de me montrer un seul instant où j’ai failli à ma mission de protection ! Si tu n’es pas content de mes services, dis-le directement et retire-moi mon grade. Je ne suis pas un chien-chien qu’on maintient à la laisse avec quelques flatteries ! Ce n’est pas à toi de me rappeler mon devoir envers les lycans, ou à mon devoir ! Je te signale que j’ai obéis à tous tes ordres, que j’étais là sur le champ de bataille, et maintenant, devant cette porte !! Même si tu ne me l’as pas explicitement demandé ! Parce que, de toi à moi, tu sais très bien qu’il n’y a que les lycans pour arrêter le chaos si quelque chose devait mal tourner. Et tu sais également très bien que, parce que je fais mon devoir parfaitement , je ne laisserai JAMAIS mes hommes se mettre en danger. Et que donc, j’assurerai presque entièrement la garde…Et que tu n’avais même pas à me le demander ou même à me remercier, parce c’est normal que je le fasse. PARCE QUE C’EST MON DEVOIR ! »

Sous le coup de la colère, Wolf s’était levé. Ainsi, il dominait Drac, pourtant pas petit lui-même. Tremblant de rage, il arriva cependant à se maîtriser à grand peine. En conséquence, il détruisit la chaise en métal, à la fois en la serrant dans sa poigne d’acier mais aussi en la démantelant sous l’impact lorsqu’il la souleva et la fit retomber à terre avec force, pour marquer le point dans sa discussion.

Wolf regarda d’un air dégoûté le cadavre de chaise à ses pieds et expira lentement. Voilà ! Drac avait réussi. Le stress de sa présence, ajouté au malaise dégagé par les auras des 3 vampires qui suintaient à travers les murs comme un liquide visqueux avaient eu raison du contrôle que le lycan avait sur son tempérament. D’un pas encore agité, il traversa le couloir pour se chercher une nouvelle chaise et la transporta devant la porte, exactement là où il était avant. Puis il s’assit et s’alluma une nouvelle cigarette.

Wolf avait repris son calme. Il savait que la colère et la précipitation n’étaient pas une bonne option, mais ce crétin de Drac l’horripilait au point d’en perdre des pédales. Un jour, il le jure, il lui mettrait un bon pain dans la gueule, juste pour voir ce que cela faisait, comme effet…
- « D’ailleurs, qu’est-ce que tu comptes faire de ces fameux pièges… Ce n’est pas en piégeant les plus débiles de vampires – parce que je pense que nous n’allons pas capturer le Compte aussi facilement - qu’on va mettre fin à cette situation. Mais comme je t’accorde un minimum de bon sens – en tout cas, j’y suis obligé, parce que cela voudrait dire que la Congrégation est mené par un abruti parfait – tu dois avoir une idée derrière la tête… Quand comptes-tu nous mettre au courant ? »
Wolf s’arrêta là. Oser sous-entendre que Drac avait déjà mis au courant certains d’entre eux, mais pas la majorité de la Congrégation, était glissant, surtout quand on n’avait qu’un « sentiment de. »

C’était reparti pour un tour…
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 30 Avr - 18:58

Le Lycan ne lâchait pas le morceau sur le fait qu’on aurait put, peut-être, moyennant de trop gros risques selon Drac etc… faire un labo en dehors de la Congrégation, exposant ainsi des dizaines de membres à une attaque de Vampires pendant sa construction, son utilisation, et sa destruction. Là, il n’y avait que des risques limités. Pendant la capture et pendant la détention, et là, on maîtrisait ces monstres et on ne risquait aucune attaque surprise. Il était totalement inutile de continuer à argumenter avec le Lycan à ce sujet. Il était évident qu’il digérait mal de faire le chien de garde, en plus de détester Drac et de se borner à critiquer ses mesures sans jamais accepter de voir les aspects positifs.

Au moins, le Lycan mettait en lumière les défauts et les erreurs du Chef, et celui-ci essayait d’en tenir compte et de es corriger. Mais ce n’était pas toujours possible. Lorsque Wolf commença à s’attaquer à Junia, Drac ouvrit machinalement la bouche pour défendre sa petite protégée, mais le Lycan avait anticipé la réaction et le va une main afin de le faire taire. Décidé à écouter les paroles du loup afin de faire le tri entre méchanceté gratuite et vérité, Drac obéit et se tut. Il réprima un sourire à la pensée de ce que venais de dire Wolf : « on ne gagne pas une guerre en s’envoyant des fleurs »… Et pourtant, c’est ce que Junia avait tentée de faire avec Aayon. Drac porta sa main à sa poche en repensant à l’enveloppe rose, décorée avec toute la candeur d’un enfant et adressée, avec un mot d’affection, « au pauvre Comte qui devait se sentir seul ». Sauf que… l’enveloppe avait disparue !


*Elle a dut te la piquer. Elle est douée pour fouiner dans tes affaires, tu le sais. Et puis, c’est pas ces petits doigts de fée que tu vas sentir… Si ça se trouve, Aayon l’a déjà. Imagine : Monsieur le Comte qui vient s’agenouiller devant Junia, les larmes aux yeux, le regard pitoyable… (prenant la pause et jouant le rôle en caricaturé) « Ah, petit esprit ! Tu as sut percer le secret de la noirceur de mon âme ! Ô petite fille, grâce à toi, je n’ai plus de raison de faire la guerre aux humains ! Je déclare nos deux peuples amis et alliés ! Combattons les démons ensemble… De plus, voudrais-tu être mon amie ? » *

Satisfait de son imitation, Dracula pouffa de rire de sa propre blague avant de retourner examiner le Lycan qui avait continué à parler.

*Oh, pardon. A cause de moi, tu as loupé les trois quart de ce que la créature nauséabonde grognait. Je crois qu’elle parlait de limites… a donner à Junia. Il faut dire qu’elle est jeune, mais elle a du potentiel ! Bien sûr, son professeur est excellent et très doué en matière d’art, tu ne trouves pas ? Si ça se trouve, elle deviendra comme moi un jour… *

Drac tilta. Elle deviendra comme moi, un jour… comme lui. Comme Dracula. Jamais. Jamais il ne laisserait les choses en arriver là ! Wolf avait (malheureusement) raison : Junia devait comprendre que certaines choses étaient défendues. Et qu’il ne fallait pas aller trop loin. Pour Asuka… ce n’était pas une question de comprendre. Plus une question de… mentalité. Et là, Drac ne pouvait rien faire.

Comme prévu, Wolf accepta mal le refus de Drac de lui redonner l’enquête. Sauf qu’il commençait vraiment à s’énerver. Le Lycan s’était levé, dominant Drac d’au moins une tête. Le Loup avait prit les remarques de Drac comme une atteinte à son efficacité et le Lycan supportait mal. Normal. Il ragea, sifflant entre ses crocs, laissant échapper un grognement de temps à autre et broyant la chaise de métal d’une seule main.

*Pfffuuuii ! Là, tu l’as vraiment asticoté ! Bravo ! N’empêche, il est vraiment mal dressé… Je sais pas comment tu fais pour ne pas avoir peur devant un monstre pareil. On dirait qu’il va te sauter au cou dans une seconde… *

Drac, lui essuyait la tempête sans broncher. Sans montrer le moindre signe de faiblesse ou de peur. Le Lycan avait après tout une partie animale en lui et si Drac laissait voir un peu d’énervement, le loup prendrait cela comme un signe de faiblesse et son instinct de mâle Alpha le pousserait à tenter de conquérir la place de leader de la « Meute-Congrégation ». Il le tentait déjà, certes, mais pas directement.

Lorsqu’il fut un peu calmé, Drac essaya de lui expliquer un peu les raisons de sa décision, tout en sachant clairement que le Lycan continuerais à râler. En fait, il était presque qûr que le Loup continuerait à grogner même si Drac lui offrait son poste de chef, en lui présentant ses plus plates excuses de ne pas avoir remarqué à quel point le Loup méritait plus ce poste que lui… L’une des raisons serait le fait que Wolf n’aurait pas eut à se battre pour gagner ce statut et que cela lui aurait ravi une bonne partie de satisfaction…


« Wolf, je ne remet pas en cause tes actions, ni tes qualités. Je te sais dévoué envers la Congrégation. Je sais parfaitement que tu feras tout pour leur épargner le moindre danger. Au contraire, j’admire sincèrement tes qualités. Seulement, le rôle d’un Chef, c’est aussi de savoir connaître les défauts et les qualités de tous les membres afin de leur confier les tâches dans lesquelles ils seront les plus efficaces. Je ne doute pas de tes qualités d’enquêteur, simplement, je pense qu’Asuka pourra collecter plus d’information que toi, justement parce que personne ne s’approche d’elle. Personne ne fait attention à elle ni ne fera attention à ce qu’elle dit. La… chose qui commet ses massacres est extrêmement dangereuse, et plus puissante que chacun de nous ! Asuka a une meilleure chance que toi de ne pas se faire repérer et « éliminée » pendant qu’elle enquête. »


Drac avait parlé sur un ton calme, traduisant une parfaite maîtrise de soit, mais avec une pointe d’autorité dans la voix. Pendant le discours, Dracula avait fait apparaitre son imposant fauteuil et se tenait assis dessus, jambes croisées, regardant ses ongles en affichant un parfait mépris pour tout ce qui se passait.

*Franchement, pourquoi tu lui dit pas vraiment ce que tu penses ? Comme quoi tu ne lui donneras pas l’enquête parce que tu sais qui est le coupable et tu ne veux pas qu’il sache que c’est moi. Merci de me protéger au fait. Comme quoi il est trop prétentieux, trop borné, trop… y’en a trop à énumérer. Faisons court : c’est un Lycan.*


Le Lycan était partit chercher un autre siège et fumait en étant assis. Il semblait avoir retrouvé son calme.

« D’ailleurs, qu’est-ce que tu comptes faire de ces fameux pièges… Ce n’est pas en piégeant les plus débiles de vampires – parce que je pense que nous n’allons pas capturer le Compte aussi facilement - qu’on va mettre fin à cette situation. Mais comme je t’accorde un minimum de bon sens – en tout cas, j’y suis obligé, parce que cela voudrait dire que la Congrégation est mené par un abruti parfait – tu dois avoir une idée derrière la tête… Quand comptes-tu nous mettre au courant ? »

« Pas aujourd’hui Wolf. J’ai eut de nouvelles informations récemment et je dois revoir mes idées. Je vous mettrais tous au courant en même temps au moment venu. Maintenant si tu veux bien m’excuser… »


Drac comptait arréter la discussion ici. Il en avait un peu assez d’entendre le Lycan jacasser et savait que la réponse qu’il venait de donner susciterait des commentaires de la part du Maréchal. De plus, il voulait éclaircir le « mystère » de la disparition de l’enveloppe avec Junia et ce, au plus vite. Peut-être que l’esprit ne l’avoir pas encore emportée ? Peut-être pourrait-il encore la récupérer ?

Mais pour cela, il fallait encore que Wolf laisse passer le chef…
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 30 Avr - 22:38

- « Ouais, ouais, ouais… casse-toi, j’ai autre chose à faire… »
Wolf décida qu’il n’était pas d’humeur à batailler avec Drac sur la candidature d’Asuka. Mais se rendait-il compte que la fille avait le don d’attirer l’attention partout où elle allait ? Et qu’en cas de danger, elle était presqu’incapable de se défendre. Elle était juste humaine !!. De plus en plus, Wolf se demandait quelle était la nature des liens qui unissaient Drac et Asuka. Jusqu’à où leur complicité s’étendait. Parfois, il en venait à douter de la réelle allégeance de la fille. Ferait-elle chanter Drac d’une façon où d’une autre ?

Quant à se satisfaire de la réponse sur les pièges. Plus vagues et cryptiques, on fait rarement mieux. Et puis, cela prouvait bien que Drac ne savait pas ce qu’il faisait. Et ce dernier en personne le réalisait. D’où son trouble et son manque de répondant. Pour un peu, il bafouillerait.

- « Ooooh, à moins que tu ne veuilles aller DANS le laboratoire ? » ironisa le lycan en se grattant l’oreille d’un geste las. « Dois-je te rappeler tes propres mots, Chef? « personne hormis Asuka ne passe ses portes ». Bon, ça exclue déjà ta protégée, parce que techniquement parlant, elle n’est pas une personne… Mais toi… tu es une personne, n’est-ce pas. Et ôte-moi un doute… tu ne vas pas contredire tes propres ordres, hum ? »

Wolf faisait de la rhétorique. Bien sûr que Drac pouvait faire ce qu’il voulait. Souffler le chaud et dire qu’il avait trop froid et exiger qu’on monte le chauffage…
- « Mais vas-y, fais comme chez toi. J’espère pour toi qu’Asuka est bien lunée. Et ne compte pas sur moi pour ramasser les bouts quand tout sera cassé… En fait, tu n’es pas schizo, mais mégalo… »

- « Mais tu sembles fatigué. Peut-être devrais-tu te reposer. Après tout, nous avons mené bataille ce matin même. Et tu n’es qu’humain… Contrairement à moi, tu ne guéris pas… A part bien sûr… des ruptures de colonne vertébrale. Double rupture de colonne vertébrale…. »
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeLun 4 Mai - 22:27

Drac n’attendait pas vraiment de réponse de la part du Lycan. Encore moins une réponse aimable. Wolf répondit en effet avec assez peu de respect et Drac l’ignora superbement. Et le Loup continua de râler. Sur ce terrain, il était imbattable. Drac se demandait même parfois s’il lui arrivait de dire quelque chose de gentil à quelqu’un. A la Meute peut-être ? A quelqu’un de non Lycan, c’était déjà surement plus rare. En tout cas, tant que le Loup se contentait de montrer les crocs et de grogner, la queue entre les jambes, cela ne valait pas la peine de le rappeler à l’ordre.

- « Mais tu sembles fatigué. Peut-être devrais-tu te reposer. Après tout, nous avons mené bataille ce matin même. Et tu n’es qu’humain… Contrairement à moi, tu ne guéris pas… A part bien sûr… des ruptures de colonne vertébrale. Double rupture de colonne vertébrale…. »

Drac stoppa net devant la porte : le Loup venait de franchir la limite et avait mordu. Dans le dos, certes, mais tout de même. Si Drac répondait, il donnerait au Lycan une occasion de se pavaner. S’il ne disait rien, le Lycan en déduirait qu’il avait vu juste. Tout compte fait, Wolf n’avait pas le courage d’un loup quand il s’agissait d’affronter son chef : toujours des insinuations méprisantes dans le dos… On aurait dit un vil chacal… ou une hyène. Souriant à cette idée, Drac frappa à la porte du laboratoire et attendit qu’on lui dise d’entrer.


***

Wolf ne resta pas seul bien longtemps. La porte s’ouvrit à la volée, une petite fille coiffée de couettes et en robe rose bonbon était sortie et cherchait le Lycan des yeux. Dès qu’elle le vit, son visage s’éclaira d’un sourire radieux et innocent. La pureté de l’enfance même. Qui aurait put croire que cette fillette triturait les organes internes des Vampires sans le moindre état d’âme ?

Junia, écarta les bras et s’élança en riant vers Wolf, alors assit sur sa chaise en train de fumer tranquillement. Elle lui bondit au coup, et n’atteignit que son torse, l’enlaçant comme elle pouvait (ses bras ne parvenait même pas à toucher les flancs du large poitrail du Maréchal) elle hurla d’un air joyeux :

« Wolfy… Yiipi ! » ajouta-t-elle rapidement en se rappelant que le Lycan n’aimait pas vraiment ce surnom pourtant adorable.

Aussi bizarre que cela pouvait paraitre, Junia aimait bien son « gros doudou » de Lycan. En fait, elle aimait beaucoup de gens, en incluant Aayon. Le petit esprit s’en voulait un peu de penser que c’était grâce à ce courageux Loup que Lorali la Voleuse était partie. Et oui, le petit fantôme était très jaloux. Il n’aimait pas qu’une autre fille entre trop dans la vie de Drac. Elle avait peur qu’elle ne lui vole sa place et que le Chef l’abandonne pour ne se préoccuper que de sa chérie. Drac le savait mais il n’avait jamais put la faire changer d’avis.

Après avoir enfoui son visage dans le torse musclé du Lycan, elle releva la tête, lui prit sa cigarette, la jeta à terre et la piétina d’une façon enfantine et craquante. Puis elle escalada de nouveau les genoux du Lycan massif. Debout en équilibre sur les cuisses de Wolf, elle leva (encore) la tête pour essayer de le fixer dans les yeux et lui parla d’un ton de reproche feint :


« Tu sais que c’est mal de fumer ! Même si tu ne risque rien, tu montre le mauvais exemple aux autres ! Et puis, j’aime pas quand tu fume, ça pue et ça me fait tousser. Mais bon, c’est pas grave. Je te pardonne, d’accord ? Au fait, tu t’ennuie pas tout seul ici ? Moi, en tout cas, je me sens en sécurité quand tu montes la garde : je sais que personne ne pourra me faire de mal ! Parce que tu es le plus fort… après Drac. Je te remercie beaucoup d’être là ! »

Puis, elle se rassit, réarrangea les plis de sa robe d’un air pensif et un peu triste avant de tourner de nouveau son regard naïf et candide vers le Maréchal.

« Dit, Wolf… Les Vampires ils ont mal quand je joue avec ? C’est pas comme les poupées ? Drac dit que je les torture… C’est quoi « torture » ? Une nouvelle variété d’animal lent avec une carapace ? C’est quoi le rapport avec les Vampires ? Il dit que j’ai plus le droit de jouer avec eux parce que c’est cruel et mal de torturer les gens, même si c’est des Vampires, ou des démons, ou d’autres monstres méchants… »

Et puis elle repensa à Aayon. Elle se remémorât les souvenirs qu’elle lui avait volés. La souffrance du Comte revint en elle. Elle frissonna en se disant qu’elle n’avait jamais vu quelqu’un qui avait dut avoir aussi mal de sa vie. Sauf peut-être elle, ou Drac… Et pourtant, Aayon était un Vampire. Alors, les Vampires ont mal aussi ?
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMar 5 Mai - 17:27

Wolf ne sut quoi penser de l’attitude de Drac. Alors qu’il était en train de lui demander des explications, voilà que le Chef se contentait de lui tourner le dos et de ne faire comme s’il n’avait rien entendu. Le lycan haussa les épaules. A quoi s’attendait-il ? En lui-même, il espérait soit un aveu, soit une explication possible. Mais ce silence… Qui ne dit mot consent, n’est-ce pas ? Drac n’avait pas été très intelligent de ne pas relever cette accusation. Wolf souffla dédaigneusement et reprit sa position de gardien…

Mais c’était sans compter Junia. Maintenant qu’elle avait fini de faire de la gadoue avec les organes des vampires, elle venait jouer les petites filles modèles auprès du lycan. Ce dernier la regarda l’envahir avec une expression résignée sur le visage. L’image même de la douleur endurée, du sacrifié pour la bonne cause…

Ce n’était pas que Wolf n’aimait pas les enfants. Juste qu’il ne savait pas y faire avec eux. Dès qu’il eût atteint la maturité chez les lycans, il se trouva arraché à son petit monde d’enfant pour être propulsé dans la violence et la bataille. En une paire d’heures, il était passé du jeune innocent à un guerrier féroce. Et toute sa vie durant, il avait combattu.
Tout ça pour dire qu’il n’avait guère fréquenté les enfants, lycans ou pas. De temps en temps, alors qu’il vivait dans son ancienne Meute, il prenait les « ado » pour leur donner une leçon de chasse ou de corps à corps. Mais jamais s’était-il ne serait-ce qu’approché d’un gamin. S’il en avait engendré au cours de sa vie, Wolf en ignorait tout, et en premier lieu l’existence.

Il avait donc l’air d’un chien attaché sous la pluie quand Junia entreprit de lui grimper dessus. Et il ne protesta pas quand elle lui arracha sa cigarette.
**« Sale môme va! M’en fous, j’ai encore deux paquets pleins !»**
Qui était le plus enfantin, on se le demande !!!
- « Tu sais que c’est mal de fumer ! Même si tu ne risque rien, tu montre le mauvais exemple aux autres ! Et puis, j’aime pas quand tu fumes, ça pue et ça me fait tousser. Mais bon, c’est pas grave. Je te pardonne, d’accord ? Au fait, tu t’ennuies pas tout seul ici ? Moi, en tout cas, je me sens en sécurité quand tu montes la garde : je sais que personne ne pourra me faire de mal ! Parce que tu es le plus fort… après Drac. Je te remercie beaucoup d’être là ! »
Wolf se gratta l’oreille d’un air pensif. Il avait dû se chopper des puces lors de sa dernière escapade en forêt, juste avant la bataille.
- « Non je ne m’ennuie pas. Je pense. Tranquillement… »
Puis il soupira. Junia était incapable de comprendre la portée de ses reproches. En plus, ce n’était pas de sa faute si Drac s’en occupait mal. Franchement… Pourquoi l’avoir gardée pour ne s’en occuper que lorsqu’il le voulait. Un enfant, c’était beaucoup de responsabilités. Encore plus quand il s’agissait d’un fantôme avec de pareils pouvoirs.
- « Tu sais Junia. Si je devais me battre contre Drac, dans un corps à corps, c’est moi qui gagnerais à coups sûrs. Si Drac est « plus fort », comme tu dis, c’est parce qu’il est meilleur que moi en diplomatie et autres trucs sociaux.»

Ce qui n’était pas difficile, quand on connaissait le caractère ronchon, autoritaire et orgueilleux du Lycan… Et Wolf n’était pas assez bouché pour ne pas accepter ce fait. Si on jugeait Drac objectivement, il était un bon Maréchal. Mais sûrement pas un Chef. Et quand on rajoutait tout ce que Wolf savait de lui. Là, c’était clair que le héros de la demoiselle gagnait son ticket express pour les geôles.
Junia s’était confortablement installée, et reprenait sa discussion avec elle-même. Wolf se contentait de retenir une ou deux questions dans le lot. De toute façon, avec la petite, hors de question de vouloir parler à son propre rythme.
- « Dit, Wolf… Les Vampires ils ont mal quand je joue avec ? C’est pas comme les poupées ? Drac dit que je les torture… C’est quoi « torture » ? Une nouvelle variété d’animal lent avec une carapace ? C’est quoi le rapport avec les Vampires ? Il dit que j’ai plus le droit de jouer avec eux parce que c’est cruel et mal de torturer les gens, même si c’est des Vampires, ou des démons, ou d’autres monstres méchants…»
- « Alors… d’abord, les animaux dont tu parles, c’est les tortues. Et pas tortures. Et Drac a raison…» Malgré lui, son échine se hérissa en s’entendant prononcer de tels mots. « ce que tu fais, c’est de la torture, et c’est mal….»

Wolf n’avait peut-être pas une grande expérience personnelle des gamins, mais il avait vu et entendu suffisamment de choses sur le sujet pour savoir qu’il ne servait à rien de mentir aux enfants. Surtout que Junia n’était plus une enfant. Elle en avait l’apparence et 70% du comportement, mais les 30% restants, bien que minimes, faisaient toute la différence. Et de toute façon, les enfants étaient beaucoup plus intelligents qu’on ne le pensait. Et puis d’abord, Wolf ne s’abaisserait jamais à prendre cette voix de dégénéré au cerveau ramolli que les autres prennent pour parler aux gosses.

Et à défaut de parler, il expliqua par l’exemple. Délicatement, il prit le bras de Junia, qui se laissa faire, confiante. Et brusquement, il le lui tordit dans le dos. Bien sûr, il se maitrisait. Mais il appuyait assez pour que la gamine sentît la douleur.
- « C’est ça la torture. Faire du mal aux gens qui ne peuvent pas se défendre. Et la cruauté, c’est quand on aime faire mal aux gens, alors qu’on sait qu’on leur fait mal. »
Il relâcha son emprise et força Junia à le regarder droit dans les yeux. Son regard gris d’acier était dur mais pas forcément méchant. Et tout cas, il était sérieux :
- « Maintenant, écoute-moi bien. Les vampires, les démons et les autres créatures de l’Ombre sont nos ennemis. Eux sont cruels et torturent les gens, surtout les humains et les lycans. Ils sont méchants. Alors, on les combat. Et on leur fait mal. Parce que oui, les Créatures ont mal ! Comme toi quand je te tords le bras.

Tu vas me dire, « s’ils sont méchants, alors, ça ne compte pas si je suis méchante avec eux ». Et ben non, ça ne marche pas comme ça. Tu n’aimes pas avoir mal, n’est-ce pas ? Ben eux non plus. Par exemple, quand tu fais une bêtise, Drac te punit. Mais s’il te punissait encore et encore, tu n’aimerais pas ça. Tu ne trouverais ça pas juste, et tu dirais que Drac est méchant.
Alors, c’est pareil avec les Créatures. Par ce qu’en étant méchante avec eux, tu te réduis à leur niveau. Et tu deviens tout simplement méchante. C’est pour ça que c’est mal ce que tu fais. Nous, à la congrégation, nous faisons tout pour rester dignes. Nous tuons certes, mais proprement. Nous n’infligeons pas aux vampires des douleurs plus que c’est nécessaire. C’est pour ça que nous sommes les gentils et eux les méchants. Si tu deviens méchante, ben… Tu seras jetée dehors et Drac et moi, on ne t’aimera plus. Compris ? »


… waaaa, Wolf qui fait dans l’éducatif… Franchement, vous ne trouverez pas qu’il ferait un bon prof ?
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 7 Mai - 20:44

Junia avait écouté Wolf attentivement. Elle aimait bien quand le Lycan lui expliquait : c'était simple à comprendre en général. Bien sûr, elle ne comprit pas l'allusion à la tranquilité et sourit d'un air malicieux quand Wolf dit qu'il battais Drac. Elle ne répondit pas, gardant le secret de la puissance de son ami, mais son sourire laissait entrevoir qu'elle ne pensait pas le Lycan capable de battre le Chef en corps à corps et à mains nus, le Lycan transmuté bien sûr.

Quand Wolf tordit le bras de Junia, elle émit un petit couinement de douleur et des larmes se mirent à couler sur sa joue. Pas de douleur, mais plus de peur et… d’autre chose. Elle se sentait bizarre : c’était la première fois depuis sa mort qu’on lui faisait mal exprès. Elle avait déjà ressentie la douleur en tombant, se brulant et à cause d’autre bobos du quotidien, mais Drac avait toujours été là pour la réconforter. Mais là, on lui faisait mal. Pour être précis, c’était son « gros toutou-doudou tout doux » qui lui faisait mal. Exprès. Juste pour lui faire mal. Et elle n’aimait pas ça.

Wolf la relâcha et se lança dans une longue explication que la fantôme suivait d’un air boudeur en se massant le poignet. Les arguments de Wolf était vrai mais… c’était tellement drôle de jouer avec les Vampires ! Elle ne voulait pas arrêter. Mais si Drac disait que c’était mal… et toutou-roudoudou aussi, alors il fallait arrêter. L’argument concernant l’amour de Drac finit par la convaincre. Elle releva brusquement la tête et fixa Wolf avec une expression dure qui n’allait pas du tout avec son corps de gamine. On voyait, à ce moment, qu’elle avait « vécu » plusieurs siècles dans ce monde.

« Tu es méchant de dire ça ! Drac m’aime trop pour me rejeter juste pour ça… pas vrai ? Et toi aussi non ? Mais si ça vous fait de la peine que je joue … soit cruelle avec les autres, alors je vais arrêter. Promis ! »

Elle marqua une pause, ces yeux froids comme le métal fixait le Lycan. Malgré la différence de taille, elle ne détourna pas le regard. Une sorte d’impression de maturité et d’une espèce de puissance étrange se dégageait de cette gamine candide à se moment, mettant mal à l’aise le Lycan.

« Au fait, je croyais que on était cruel quand on donnait une punition démesurée et que si on aimait faire souffrir mes autres s’était du sadisme ? Si je comprend bien, je dois appliquer un principe… eu… Drac disait que c’était … Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. »


Elle reporta son attention sur sa jupe et ses chaussures cirée dont elles fit claquer les talons l’un contre l’autre. Quand elle releva la tête, son regard enfantin était revenu.

« Wolf, et si un Démon essaie de prendre le contrôle d’un humain ou de quelqu’un d’autre, j’ai le droit d’aller dans le quelqu’un pour tuer le Démon ? Je vais pas faire de mal au quelqu’un. Et je fais comment si je dois… être cruelle avec quelqu’un parce que je veux pas que le quelqu’un soit cruel avec Drac ou toi ou les autres gens gentils que j’aime bien ? Et si c’est aussi un quelqu’un que j’aime bien, je fais quoi ? »


Le ton de Junia tendait de plus en plus vers une sorte de fébrilité proche de la panique. En parlant, les images d’Aayon torturé lui revenait en tête. Le noir. Le sang. La douleur. Elle avait entendue les pensées du Comte tels qu’il les avaient eut à ce moment. Elle avait sentie sa douleur physique. C’est ça la torture ? La vraie ? Alors non, elle ne ferait plus mal aux autres. Mais elle avait aussi ressentie la douleur intérieure de l’Ange dépérissant. Elle savait qu’ils n’étaient, au final, pas si différents. Elle souffrirai comme lui, autant que lui, si Drac venait à disparaitre. Elle ne voulait pas que Yon-Yon souffre plus. Surtout pas à cause d’elle. Mais que faire s’il essayait de faire du mal à Drac ? Imaginant le combat fatal entre les deux chefs, elle se mit à trembler et hurla, pour elle-même, mais à haute voix, et totalement paniquée :

« Je fais quoi ?!! Je fais quoi ? Je veux pas ! Je veux pas leurs faire de mal ! Je veux pas qu’ils meurent ! Je veux pas qu’ils aient mal ! ... Je veux pas... Je veux pas... Je veux pas... »

Elle ferma les yeux, serrant les poings, agitée de spasmes nerveux. Le combat se continua et elle ne vit pas le vainqueur. Seul du sang rouge recouvrit son champ de vision. Elle était pâle, perdue dans son rêve, incapable de revenir à la réalité. Elle devait avoir un aspect effrayant…
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeDim 10 Mai - 0:20

- « Tu es méchant de dire ça ! Drac m’aime trop pour me rejeter juste pour ça… pas vrai ? Et toi aussi non ? Mais si ça vous fait de la peine que je joue … soit cruelle avec les autres, alors je vais arrêter. Promis ! »
- « Drac t’aime, et moi aussi. Et c’est pour ça qu’on te pardonne tes bêtises. Mais si tu continues à être cruelle, ce ne sera plus des bêtises. Tu vas devenir une autre personne. Et une personne méchante. C’est pour ça qu’on ne t’aimera plus. Parce que la Junia qu’on aime n’existera plus. »
- « Au fait, je croyais que on était cruel quand on donnait une punition démesurée et que si on aimait faire souffrir mes autres s’était du sadisme ? Si je comprends bien, je dois appliquer un principe… eu… Drac disait que c’était … Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. »
- « Sadisme, cruauté… Tout ça, ça a des points communs. Des points qu’il n’est pas bon que tu connaisses. Tu n’es plus une gamine, Junia. Tu dois être capable de juger de tes propres actions maintenant. Tu n’as pas besoin qu’on dise ‘c’est bien’ ou ‘c’est mal’. Ou de l’approbation de Drac. Nous sommes là pour te conseiller, mais tu es libre de ne pas suivre nos conseils. Ceci dit, c’est un bon proverbe. Tu peux le suivre, en effet… »

Wolf ne savait jamais comment s’adresser à Junia. Le fantôme n’avait pas conscience vraiment de son état. Certes, elle s’était étonnée de ne pas vieillir ou grandir comme les autres, mais elle avait accepté ce fait comme étant SA particularité. Et elle n’acceptait pas le fait d’être un fantôme. A moins qu’elle l’ignorât. Drac n’avait jamais été très clair sur le sujet. Et Wolf ne voulait pas être celui qui mettrait les pieds dans le plat.
Quelque part, il se rendait bien compte que « la mentalité » de Junia n’évoluerait pas tant qu’elle n’aurait pas conscience de son étant de fantôme. Mais d’un autre côté, obliger une « personne » à vivre l’éternité dans le corps d’une fillette, alors qu’« elle » grandissait… Un truc à vous rendre folle. Et un fantôme fou, avec les pouvoirs de Junia… Bien merci. Drac n’avait qu’à assumer ses fautes.
Pourtant… Junia avait vécu plusieurs expériences qui rempliraient suffisamment une vie. Elle avait acquis une maturité et un détachement sur les choses que seuls les gens qui « y sont allés » démontrent. Et Wolf ne savait jamais sur quel pied danser.


– « Wolf, et si un Démon essaie de prendre le contrôle d’un humain ou de quelqu’un d’autre, j’ai le droit d’aller dans le quelqu’un pour tuer le Démon ? Je vais pas faire de mal au quelqu’un. Et je fais comment si je dois… être cruelle avec quelqu’un parce que je veux pas que le quelqu’un soit cruel avec Drac ou toi ou les autres gens gentils que j’aime bien ? Et si c’est aussi un quelqu’un que j’aime bien, je fais quoi ? »
- « Si tu fais des choses à un ennemi, dans le but de défendre tes amis et ta maison, non, ce n’est pas de la cruauté. Par exemple, je tue des démons et des vampires. Certains peuvent dire que c’est cruel et méchant. Mais si tu ne fais que te défendre avec tes armes, alors, ce n’est pas cruel. Tu ne vas pas aller te battre au corps à corps, comme moi, n’est-ce pas ? »

Ouais, on n’allait pas non plus rentrer dans les détails des « si » et « comment ». Les états d’âme étaient un luxe que Wolf – ou tout autre combattant qui se voulait combattant – ne pouvait se payer. Si on allait sur ce chemin, alors il fallait prendre en compte les sentiments des vampires, des sorciers et autre Créature de l’Ombre, et savoir si le bien qu’on faisait en les tuant supplantait le mal qu’on faisait en les tuant. Bien trop prise de tête, et encore plus à l’expliquer à un fantôme détraqué.

Mais pendant que Wolf finissait son sermon et méditait sa propre réponse – on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! – Junia avait entamé sa propre réflexion. Quoi qu’elle fut en train de penser – Wolf n’étant ni télépathe, ni très fin psychologue et encore plus avec les filles – elle se retrouva en pleine crise.
« Je fais quoi ?!! Je fais quoi ? Je veux pas ! Je veux pas leurs faire de mal ! Je veux pas qu’ils meurent ! Je veux pas qu’ils aient mal ! ... Je veux pas... Je veux pas... Je veux pas... »
Elle était pâle, perdue dans son rêve, incapable de revenir à la réalité. Elle avait un aspect effrayant…

Sauf pour Wolf qui avait vu son lot de choses bizarres, dégoutantes, ou effroyables. Et connut tout ça sur des champs de bataille ou des situations sûrement plus stressantes qu’assis sur une chaise dans un couloir de la congrégation. Il se paya même le culot de rouler des yeux d’un air exaspéré. Puis il fila une belle taloche à Junia, suffisamment forte pour la réveiller de ce « mauvais rêve » mais pas trop brusque pour ne pas endommager le corps ou faire mal à la « petite ».
- « Junia? De quoi tu parles bon sang ?»
Parce qu’elle ne se mettrait pas dans un tel état pour un simple dilemme de savoir si tuer les méchants pour se défendre était mal, elle qui déchiquetait allégrement il n’y a pas dix minutes les organes et connections nerveuses desdits méchants…
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMer 13 Mai - 20:55

Junia revint à elle quand elle reçut la taloche du puissant loup. Elle vacilla un peu, puis ouvrit les yeux et regarda autour d'elle d'un air perdu. On aurait dit qu'elle se demanda comment elle était arrivée ici, et ce qu'elle faisait là. Elle cligna plusieurs fois, sa vision restant encore un peu floue à cause de sa crise précédente. Elle se rendit compte que ses joues étaient humides et essuya ses larmes du revers de sa manche.

- « Junia? De quoi tu parles bon sang ?»

Les paroles semblaient provenir de loin. Elle ne réagit pas tout de suite, l’esprit encore embrumé. Elle tourna lentement la tête vers le grand Lycan, le fixant comme si elle le voyait pour la première fois. Au bout d’un moment, elle se contenta de murmurer en baissant les yeux :

« De rien.»

Le fantôme savait très bien qu’elle ne pouvait pas dire au Lycan qu’elle voulait devenir l’ami du plus grand Vampire de tous les temps, juste parce qu’il avait souffert dans sa vie. Et puis Drac n’aimerait pas trop… Et Wolf poserait des questions, ou se fâcherait. Elle voulait éviter cela à tout prix. C’est pas drôle quand gros toutou tout doux s’énervait :se poils se hérissaient et devenaient rêches comme s’il étaient de fer. Bon, ne même temps, le voir avec la fourrure hérissée, c’était assez marrant… Mais il faudrait qu’il soit sous forme de loup.

Méditant encore pendant quelques secondes, Junia fini par tourner son visage enfantin vers le Maréchal :

« Dit, Wolf. Comment… Pourquoi les gens deviennent cruels ? Y’a des gens cruels qui étaient gentils avant. Et plus maintenant. Tu crois que si quelqu’un est très cruel avec toi, tu peux devenir aussi très cruel ? C’est comme les maladies, la cruèlité… crualité… cru… ? »

Elle marqua une petite pause, mais il était évident qu’elle voulait poser d’autres questions. D’ailleurs, le petit fantôme ne put se retenir bien longtemps :

« Tu crois que si on est gentil avec quelqu’un qui était gentil, et puis qui est devenu cruel, tu crois que si on devient son ami, il va redevenir gentil parce qu’il serait plus tout seul et triste ? »

Comment gagner une guerre selon Junia… Pour le coup, elle demandait presque d’envoyer des fleurs à ses ennemis…
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeJeu 14 Mai - 21:48

- « Junia? De quoi tu parles bon sang ? »
- « De rien. »
- « C’est ça, prends-moi pour un crétin, Junia. Enfin, tant que tu vas bien… physiquement…»
Parce que mentalement, elle était mal partie, la petite. Déjà… elle n’irait pas loin, sachant qu’elle était un fantôme. Mais elle se rajoutait l’enclume d’être la pupille de Drac. Et Wolf n’avait aucune envie de baby-sitter la gamine ou pire encore, servir de psychologue.

- « Dis, Wolf. Comment… Pourquoi les gens deviennent cruels ? Y’a des gens cruels qui étaient gentils avant. Et plus maintenant. Tu crois que si quelqu’un est très cruel avec toi, tu peux devenir aussi très cruel ? C’est comme les maladies, la cruèlité… crualité… cru… ? Tu crois que si on est gentil avec quelqu’un qui était gentil, et puis qui est devenu cruel, tu crois que si on devient son ami, il va redevenir gentil parce qu’il serait plus tout seul et triste ? »
- « Cruauté. On dit cruauté… » répondit Wolf d’un ton las. Très las. « En fait, si tu es cruelle, tu vas finir par être toute seule. Et ça te fait devenir encore plus cruelle. Mais tu finis par t’en foutre, d’être seule. Parce qu’être cruelle, ça t’apporte du plaisir. Tu es contente comme ça. Alors, je ne crois pas que les gens cruels ne sentent seuls et tristes. »

Wolf s’arrêta pour méditer ses propres paroles. D’un côté, il n’avait aucune idée de ce qu’il disait. La cruauté, ce n’était pas son truc. Pas plus que les grands discours philosophiques. Franchement, il se surprenait. Qu’est-ce qu’il foutait ? Machinalement, il piocha une cigarette dans sa poche et l’alluma.
- « Je ne sais pas si la cruauté est comme un virus. Mais je sais que fréquenter les gens cruels, ce n’est pas une bonne idée. Parce que si tu deviens proche d’eux, c’est que tu les acceptes comme ils sont. Et ça veut dire que tu cautionnes leur cruauté. Tu les laisses faire. Et je ne sais pas si la cruauté peut se guérir, mais moi, je sais que je ne ferai JAMAIS confiance à quelqu’un qui a été cruel. »

Il regarda la petite poupée posé sur ces genoux. Peut-être ne devrait-il pas dire ce qu’il allait dire. Après tout, il n’était pas le gardien de Junia. Si ça se trouvait, Drac allait lui en vouloir d’avoir dit ça ou ça, alors qu’il disait le contraire. Mais dans ce cas, pourquoi n’allait-elle pas briser les couilles du Chef ?
- « Tout ce que je sais, c’est que c’est toujours une mauvaise idée de faire confiance à ses ennemis. Ou d’essayer de les connaitre. Les méchants, c’est les méchants. Pourquoi ? Tu connais un méchant seul et triste ? »

Ouais, dis-moi où il est. Je vais traiter son problème de solitude, moi. Définitivement….
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeSam 16 Mai - 21:36

Le Lycan lui répondit avec son ton las habituel et en rajoutant une petite remarque qui aurait put vexer la fillette… si elle l’avait comprise. Junia aimait bien la façon qu’il avait de lui parler : il faisait partie des rares personnes, avec Drac et Asuka, qui ne lui parlait pas comme à une gamine de 5 ans... Junia avait le physique d’une fillette de 5-7 ans vu que c’était l’âge de sa mort. Elle en avait gardé l’esprit et serait à jamais une gamine. Même si cette gamine était devenue capable de pensées plus complexes et plus intelligentes que certains humains ou Lycan ayant atteints un âge avancé. Le fantôme avait évolué… à sa façon.

- « Cruauté. On dit cruauté… » répondit Wolf

Junia hocha la tête, pour signifier qu’elle retiendrait ce mot, en fixant le Loup comme une élève modèle regarderait son instituteur.

« En fait, si tu es cruelle, tu vas finir par être toute seule. Et ça te fait devenir encore plus cruelle. Mais tu finis par t’en foutre, d’être seule. Parce qu’être cruelle, ça t’apporte du plaisir. Tu es contente comme ça. Alors, je ne crois pas que les gens cruels ne sentent seuls et tristes. »

Junia pencha alors la tête un peu de côté, signe qu’elle n’était pas entièrement d’accord et qu’elle réfléchissait à ce qui la gênait dans l’explication ou à comment formuler sa réponse à elle. Elle avait une remarque ou une question à poser et ne s’en priverait pas, mais Wolf ne lui en laissa pas le temps et enchaina :

- « Je ne sais pas si la cruauté est comme un virus. Mais je sais que fréquenter les gens cruels, ce n’est pas une bonne idée. Parce que si tu deviens proche d’eux, c’est que tu les acceptes comme ils sont. Et ça veut dire que tu cautionnes leur cruauté. Tu les laisses faire. Et je ne sais pas si la cruauté peut se guérir, mais moi, je sais que je ne ferai JAMAIS confiance à quelqu’un qui a été cruel. »

Junia pencha la tête de l’autre côté, regardant le Lycan avec un air interrogateur de petite gosse. Cependant, elle se retint. Elle lisait sur le visage de Wolf qu’il n’avait pas fini et hésitait à continuer. Alors elle attendit sagement que le professeur finisse son explication…


- « Tout ce que je sais, c’est que c’est toujours une mauvaise idée de faire confiance à ses ennemis. Ou d’essayer de les connaitre. Les méchants, c’est les méchants. Pourquoi ? Tu connais un méchant seul et triste ? »


Comprenant que c’ était à son tour de parler, Junia ignora royalement la dernière question de son interlocuteur pour revenir sur certains points de son discours. En effet, le fantôme avait des remarques à faire, d’autres questions à poser et ne voyait pas forcément les choses sous le même angle que l’imposant vétéran.

« Je pense que quelqu’un, il peut être cruel et méchant par… euh… vengeance ? tu sais, quand quelqu’un te fait du mal et que tu lui fait pareil parce que tu lui en veux de t’avoir fait du mal . Parce que ses amis et les gens qu’il aime l’on oublié et l’on laissé tomber. Alors il est seul et triste. Et parce que être cruel ça lui apporte du plaisir alors, pour avoir moins mal, il est cruel. Et là, il est encore plus seul… et il… euh… vice un cercle ? Je sais plus l’expression… Je crois que un quelqu’un qui a perdu tous les gens qui l’aimaient et que lui il aimait, il peut être cruel et seul et triste à la fois… Très triste.
Au fait. Cautionne ? Je connais pas ce mot. Il veut dire quoi ? Que tu est d’accord avec ce que fait quelqu’un ? Parce que si c’est ça, c’est pas parce que tu deviens porche du quelqu’un cruel que tu est d’accord avec tout ce qu’il fait. Justement, moi j’aime pas que quelqu’un soit cruel avec les gens que j’aime. Mais si ce quelqu’un, il peut redevenir gentil si il re-a des amis qui lui disent qu’ils l’aiment et que c’est mal d’être cruel, alors ça vaut le coup d’essayer non ? Si on l’aime bien le quelqu’un. Regarde : moi. Tu as dit, et Drac, aussi que j’étais cruelle, et comme toi et Drac vous êtes des gens gentils que j’aime alors j’ai promis d’arrêter d’être cruelle. Et puis, on peut être proche d’un quelqu’un sans lui faire confiance au quelqu’un. »


Junia fit une petite pause, ruminant les dernières paroles du Lycan sur la confiance. Elle releva vers lui des yeux de chien battu (ou presque) au coin desquels de petites perles salées perlaient déjà. Elle dit alors d’un ton sanglotant :

« Wolf ? Tu me fais pas confiance ? Parce que j’ai été cruelle ? … Je connais beaucoup de méchant seuls et tristes. Mais y’en a un qui…lui, il est plus triste et plus tout seul que les autres… C’est le plus triste et le plus tout seul des méchants de l’univers ! Et je suis sûre qu’il pourrait être re-gentil comme avant ! »

Elle s’arrêta de nouveau, essuya ses yeux et reporta de nouveau son attention vers le grand loup, essayant de maîtriser ses émotions. Elle avait encore une question à poser.

« Wolf ? La torture… c’est que quand tu as des blessures tout partout, dedans et dehors, et que tu saigne beaucoup ou que tu as des… eu… bouts qui manquent, ou que ils sont pas là où il faut ? Ou on peut faire de la torture qui te fait mal mais ailleurs… je veux dire, là (montrant l’endroit ou devrait se trouver son cœur ), tu sais, une torture… mais… eu… avec les sentiments. C’est possible ? »
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeLun 18 Mai - 18:49

Wolf écouta Junia avec plus ou moins d’application. Mine de rien, elle réfléchissait trop, la petite. Et il sentait un mal de tête poindre gravement. Il tira sur sa cigarette longtemps, tentant de garder le fil directeur dans la pensée du fantôme.
- « La vengeance n’amène rien de bien. Si tu es cruelle pour te venger, tu deviens méchant. Quelque soit l’utilisation que tu fais de la cruauté, c’est mal. Et être seul et triste de ne valide pas l’usage de la cruauté. Si tous ceux qui sentaient seuls et tristes dans le monde étaient cruels, on serait mal parti… »

Le ton était intransigeant. La sentence était tombée, du moins, selon lui. Après, si Drac décidait d’accepter autre chose de la part de Junia, c’était son problème.
- « Cautionner, c’est accepter, oui. Et ton discours ne tient pas la route, pour plusieurs raisons. La première étant que tu n’étais pas cruelle, parce que tu n’avais pas conscience de ce que tu faisais. Si maintenant, tu recommençais à faire ce que tu faisais aux vampires ça serait de la cruauté. Deuxièmement, si tu devenais cruelle, on ferait tout pour t’aider oui, mais parce qu’on te connait avant. Sinon, il est impensable que quelqu’un puisse vouloir aider un type cruel qu’il ne connait pas. Il y a des types sur Terre qui ne veulent pas changer et d’autres qui n’ont pas de bon fond, comme toi. Etre ami avec eux ne servira à rien. »
Là, c’était clair. Qu’elle ôtât ces réflexions de sa tête. Une bonne fois pour toute.

- « Junia, pour être près de quelqu’un, il faut lui faire confiance. Faire entrer quelqu’un dans ton espace personnel, c’est accepter que ce quelqu’un ne va pas te faire du mal. Parce que tu ne peux pas être sur la défensive toute le temps. Quelqu’un en qui je n’ai pas confiance ne s’approchera pas à plus de trois pas de moi. »
La gamine pleurait. Ce qu’il détestait ça. En soupirant, il chercha un mouchoir à la propreté douteuse – mais pas sale non plus – et attrapa Junia.
- « Souffle. Encore. Voilà…»

Il écouta en silence, tout en tâchant de rendre Junia présentable. Entre ses pleurs et sa crise de nerfs… Aussi entendit-il bien tout ce qu’elle avait à lui dire. Sans en perdre un mot. A la fin, il resta silencieux, pondérant les options qui s’offraient à lui…
- « La cruauté, c’est aussi quand tu joues avec les sentiments. » Et là, l’image de Loreli passa devant ses yeux. « Certains disent que les dégâts psychologiques dues aux sentiments sont plus graves que celles physiques dues aux blessures. Par exemple, qu’est-ce qui fait le plus mal, que Drac te file une claque, ou qu’il te dise qu’il ne t’aime pas et ne te parle plus jamais-jamais !? »

Puis il prit la petite par les épaules, la forçant à le regarder droit dans les yeux :
- « Junia. C’est qui ce grand méchant tout triste? Où l’as-tu rencontré ? Et quand ? Et qu’est-ce qu’il te fait dire qu’il a été gentil avant !? C’est important, tu sais. Si ça se trouve, on peut l’aider ! »
Ou pas… vraiment pas. Ou alors, c’était une solution radicale. C’est sûr, une fois mort – et bien mort pour de bon - on n’a plus rien à craindre de la douleur, la tristesse et la solitude.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeMer 20 Mai - 19:58

Wolf écouta Junia, puis voyant qu’elle pleurait, il sortit une chose d’un peu informe de sa poche et attrapa Junia, lui présentant le mouchoir et tentant de la calmer. Le petit fantôme, comme tout gamin qui se respecte, se moucha en faisant un vacarme qui couvrirai le barrissement de n’importe quel éléphant. Elle sanglota encore un peu par à-coup puis se calma.

- « La cruauté, c’est aussi quand tu joues avec les sentiments. »

Là, Junia qui regardait attentivement le Lycan remarqua l’éclair de tristesse mélangé à d’autres sentiments qui passa dans ses yeux. Elle se demanda s’il avait subi une de ses tortures avec les sentiments, mais ne chercha pas en savoir plus : les mauvais souvenirs, c’est douloureux. Wolf trouverait surement qu’elle serait cruelle si elle lui demandait de raconter. Pourtant, sa curiosité était forte…

« Certains disent que les dégâts psychologiques dues aux sentiments sont plus graves que celles physiques dues aux blessures. »

Le petit fantôme, n’ayant rien compris à cette phrase aux mots compliqués cligna des yeux avec un air un peu hébété mais cependant attentif à la suite. Wolf dut le remarquer car il prit un exemple pour lui expliquer.

« Par exemple, qu’est-ce qui fait le plus mal, que Drac te file une claque, ou qu’il te dise qu’il ne t’aime pas et ne te parle plus jamais-jamais !? »

Sauf que, le cerveau de Junia refusait de comprendre aussi cette phrase. Il ne voulait pas même s’entendre évoquer cette possibilité. Pendant que l’esprit se débattait avec ses pensées, Wolf le prit fermement par les épaules, la forçant à le regarder droit dans les yeux. Mais les yeux de Junia étaient vides de toute expression. Elle ne sentit pas la poigne du Lycan, ne prêta pas attention à son regard insistant, n’entendit pas ses paroles.

« Qu’est-ce qui fait le plus mal, que Drac te file une claque, ou… »

Elle commençait à comprendre le début de la phrase, mais la suite restait floue pour elle. Peu à peu, son visage pâlit et la tristesse se dessina peu à peu sur ses traits. Junia murmura d’une voix faible et blanche :

« Jamais Drac me taperais… Jamais. »


Tout à coup, la phrase prit tout son sens :

« Qu’est-ce qui fait le plus mal, que Drac te file une claque, ou qu’il te dise qu’il ne t’aime pas et ne te parle plus jamais-jamais !? »

Et Junia réagit aussitôt. Elle se figea, le visage déformé par une atroce grimace de douleur, le regard mort et lointain. D’un coup, elle serra les poing, ferma fort les yeux, ramena son menton contre sa poitrine. Son corps se crispa entièrement, se recroquevillant sur lui-même dans une sorte de position fœtale. Puis se fut l’explosion : Junia rejeta brusquement la tête en arrière, poussant un hurlement strident dans lequel perça toute sa peine et sa solitude. Comme à chaque fois, la vague d’émotions qui l’assaillaient était trop forte pour qu’elle puisse la contenir. La douleur semblable à des lames de glace, lui transperça la poitrine, occultant tout autre sentiment ou sensation. Elle ne ressentait pas même son corps. On aurait put l’écorcher vive à ce moment précis sans qu’elle le sente tant elle souffrait à la simple idée de se retrouver, un jour, sans Drac.

La peine du fantôme avait un effet pervers sur les êtres sensibles autour de lui. Il aspirait leur joie et emplissait leurs âmes de la même douleur et du même désespoir que celui qu’elle ressentait. Si un jour, elle se retrouvait seule, elle risquait de devenir une des ses âmes damnées qui errent, perdues dans le monde des vivant, aspirant la vie et la joie hors des êtres, ne laissant que des coquilles de chair vides derrière elle.

Même un grand et fort Lycan comme Wolf n’était pas insensible à cet effet pervers. Surtout en ce moment, vu sa proximité avec la source. Il ressentit lui aussi la détresse et la peur du vide, la peur d’être seul et abandonné des personnes qu’on aime que ressentait Junia.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeVen 22 Mai - 16:18

Ce qui n’était pas la chose à faire avec Wolf. Techniquement parlant, il n’avait pas d’ami. Juste des subordonnés et des fidèles lycans. Voilà longtemps qu’il ne s’attachait plus à personne. La dernière fois qu’il avait commis cette erreur, c’était avec Lorali. Avec le résultat qu’on connaissait. Trahi, rejeté, humilié même.

Tout devint blanc autour du Wolf. Le son strident du cru de Junia était tellement présent à ses délicates oreilles qu’il en devint silence. Et là, au moment de cette tourmente, il entendit une voix. Un appel.
- « Luka! Luka, où es-tu ? »
La voix de sa mère. Il était redevenu enfant et s’était caché dans un tronc d’arbre creux, dissimulé sous la mousse. Il jouait et sa mère le cherchait. Au bout de toutes ces années, il n’avait plus qu’une image imprécise de sa tendre maman. Juste une silhouette qui se découpait dans le ciel bleu et ensoleillée. Des cheveux blonds, tellement blonds qu’ils en paraissaient blanc. Comme les siens. Une odeur, mêlant la saveur de l’humus végétal et de cette fleur sauvage aux pétales violacés dont elle se frottait la peau. Et une voix. Douce, gentille, aimante, prête à pardonner et à consoler. Une voix se transforma.
- « Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »

Junia aspirait les seules images que le lycan avait conservées de cette époque heureuse. Celle où il était encore Luka et pas encore Wolf. Les images qu’il avait refoulées au plus profond de son inconscient pour ne plus souffrir de sa perte, mais qu’il avait soigneusement conservées. Les images qui donnaient le sens même de sa vie. Ce à quoi il aspirait. Ce pour quoi il avait abandonné jusqu’à sa vie. Il savait que comme Abraham des Juifs, il était condamné à ne voir que la frontière de son rêve. Le jour où la paix reviendrait, il mourrait. Wolf était un guerrier, qui devait tomber au champ d’honneur. Pour ses crimes, il était puni à ne jamais être que Wolf. Luka était mort. Et les morts ne revenaient pas à la vie.

Sans ces images, Wolf n’était plus rien. Plus qu’un guerrier sans morale. Juste un lycan avec ce qu’il y avait de plus basique. L’instinct. Et contre l’agression de Junia, à la fois physique – le cri qui électrisait l’atmosphère – et psychologique Dark Wolf réagît de la seule façon possible. Se défendre. Et il est bien connu, l’attaque est la meilleure défense.

Avec un grognement qui surpassa celui de Junia en intensité, Dark Wolf se transforma en lycan. D’habitude, son poil était un mélange de brun et de blond, à l’égal de sa chevelure. Maintenant, il était noir, entouré d’une sorte de fumée qui virevoltait entre ses pattes. Il renversa Junia qui, sous l’impact, fut projetée contre le mur, puis renversa la tête pour poussa un hurlement qui fit vibrer les pierres à vingt mètres à la ronde. Décidé à en finir avec cette douleur, il s’approcha de la petite fille, avec la claire intention de la tuer….


Dernière édition par Wolf Wilkolak le Dim 24 Mai - 22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeDim 24 Mai - 19:37

HJ : avoues, c’est juste parce que Drac t’as manqué que tu attaque Junia ^^]

« Il était une fois une jolie princesse qui vivait seule, enfermée dans un palais de glace et de cristal qui se trouvait loin dans le ciel. Loin derrière les nuages et le soleil, plus loin que les étoiles et même, plus loin que la nuit elle-même. Cette petite princesse se sentait seule, très seule et elle n’avait pas d’ami, ni même personne à qui se confier. Son palais était grand et beau, mais vide. Ses serviteurs étaient sculptés dans la glace et enchantés par un charme magique qui leur avait donné le pouvoir de bouger, mais pas celui de parler. Elle n’avait rien, pas même des jouets, pour s’amuser. Du coup, la petite princesse était très triste et pleurait très souvent. Et quand elle n’avait plus la force de pleurer, elle rêvait et se souvenait de sa vie d’avant. De ses parents et de ses amis. Et elle s’imaginait les avoir auprès d’elle pour toujours. Elle entendait leurs voix, sentait le contact chaud et doux de la peau de sa mère contre elle, s’imaginait de nombreuses aventures. Mais tout ceci disparaissait dès qu’elle ouvrait les yeux… et elle se trouvait de nouveau seule dans son vaste palais de glace.
Heureusement, le méchant sorcier qui l’y avait enfermé lui avait laissé un miroir magique qui pouvait lui montrer ce que faisait les gens qu’elle aimait. La petite princesse passait ses journées et ses nuits à regarder ses parents. Elle essayait de les appeler, leur montrer qu’elle était toujours là mais ils ne la voyaient pas. Parfois, il ressentaient sa présence et se tournaient vers le ciel avec les yeux brillants de larmes. Ils maudissaient le méchant sorcier qui leur avait enlevé leur fille et désespéraient de la revoir un jour.

Les années passèrent le roi et la reine vieillissaient, mais pas leur petite princesse qui était isolée de tout, même du temps dans son château de glace noire. Une fois, alors que la petite fille était particulièrement épuisée, elle fit tomber le miroir magique qui se cassa en milles morceaux. Elle mit 30 jours et 30 nuits à ramasser les morceaux et à les rassembler, mais le charme était rompu. Elle avait perdu le dernier moyen qu’elle avait de voir le monde au-delà de sa prison de cristal. Elle pleura beaucoup. Alors, une étoile dans le ciel toujours noir au dessus de son palais se mit à briller plus fort. Une bonne fée lui apparut et lui dit de sa belle voie flutée :

« Je peux te libérer de ce château et tu pourras retourner auprès de ceux que tu aimes, mais tu seras à jamais invisible pour eux. »

La petite fille accepta et la fée la transforma en nuage blanc et cotonneux. Et elle s’envola dans le ciel avec les autre nuages. Elle fit ainsi, poussée par les vents, le plus beau voyage qu’on pouvait faire. Mais jamais elle ne quittait le sol des yeux, cherchant ses parents. Lorsqu’elle les vit, elle eut beau appeler, lancer des éclairs et faire tout ce qu’elle pouvait, ils ne la reconnurent pas et le vent la poussa plus loin. Fâchée et triste, la petite princesse appela la fée et lui dit :

« Tu avais dit que je pourrais retourner auprès de ceux que j’aime ! »

La fée répondit que la princesse avait raison et elle lui rendit forme humaine et la ramena sur terre. Mais le vent l’avait déjà amenez loin et la petite princesse du commencer un autre loin voyage à pied pour retrouver le roi et la reine. Elle marchait jour et nuit, ne ressentant ni la faim, ni le froid, ni la fatigue. Puis, un jour, elle arriva devant le château de ses parents. Tout heureuse de pouvoir enfin revoir ses parents, la petite princesse se mit à courir vers leurs Altesses… mais alors qu’elle les appelaient, ils ne levèrent pas la tête. Alors qu’elle leur sautait dans les bras, il ne la rattrapèrent pas. Et, alors que leur corps était fait de chair et de sang, elle passa à travers eux. Malgré tout, elle ne pleura pas et remercia la fée : elle avait retrouvé un miroir qu’elle ne casserait pas.

Peu de temps plus tard, un preux chevalier partit combattre le vilain sorcier et le défit. En le battant, il avait obtenu la clé du palais de glace, mais la princesse n’était plus là. Il revint bredouille et annonça la chose au roi et à la reine. Leurs Altesses furent terriblement déçus et tristes. Ils ordonnèrent à tous leur sujets de mener des recherches dans chaque royaumes. Le roi lui-même partit arpenter les terres à la recherche de sa fille. Il interrogea les collines et les montagnes, les ruisseaux et les rivières, l’herbe et les arbres, les fruits et les fleurs, les pierres et les animaux, le soleil et la lune et même la nuit et le jour eux-mêmes, mais personne ne sut lui dire comment retrouver sa petite fille.
La petite princesse avait suivit son père et elle le voyait s’affaiblir de jour en jour. Il devenait de plus en plus maigre, de plus en plus fatigué. Son visage se creusait et se couvrait de plis semblables aux vagues d’un océan de peine. Ses cheveux se couvraient de givre. La petite princesse s’inquiétait beaucoup pour lui et elle se mit à prier la bonne fée de soigner son père. Et la fée vint.

« Je peux le soigner, mais pour cela, je dois l’emmener avec moi, dans mon royaume. Et il y vivra heureux et en bonne santé pour toujours. Je pourrais aussi emmener ta mère quand elle tombera malade, mais tu ne les reverra plus jamais. »

Même si cette séparation lui déchirait le cœur, la petite princesse accepta et se retrouva, une fois de plus, seule. Elle voyagea alors loin et explora toutes les contrées magiques de ce monde. Et un jour, elle croisa le chemin d’une petite flamme noire qui s’arrêta devant elle et lui demanda pourquoi elle était triste. Le petite princesse, contente que quelqu’un lui parle enfin, raconta toutes ses aventures à la petite flamme. Alors celle-ci grossit et prit la forme d’un beau et jeune chevalier. Il la consola et lui expliqua qu’il avait lui aussi eut des mésaventures quand il était plus jeune et qu’il était un peu sorcier. Il lui proposa de l’accompagner et lui promit qu’il ferait tout pour lui redonner ses sensations et la possibilité d’être vue et entendues par tout le monde. La petite princesse accepta et se lia d’amitié avec le jeune apprenti sorcier. Elle retrouva un corps et vécu heureuse le reste de ses jours. »

« Elle est restée avec le gentil sorcier ? »

« Oui, Junia »

« Et ils ont eut beaucoup d’enfants comme dans les autres contes ? »

(petit rire amusé)
« Si on veut… »

« Ah… Et le méchant sorcier, il est pas revenu ? »

(il soupire et se perd dans ses pensées un court instant)
« … Si, mais il ne s’en prit plus jamais à la petite princesse… ni à son ami… »

« Oh… Et ils ont réussis à le vaincre pour toujours après ? »

« Non, Junia : ce méchant sorcier-là ne peut pas être définitivement vaincu. Dors maintenant. »

« Mais… bon d’accord. Tu me raconteras la suite demain ? S’il te plaaaaiiit ! »

« Je te raconterais la suite un jour… mais pas demain. Dors maintenant, il est tard et les petites filles doivent aller au lit. Sinon les méchants sorciers vont sortir de leur tanière et les ensorceler. Bou ! » ( en imitant un « méchant sorcier »)

« Ah !! »
(se cache sous la couette)

(rire amusé)« Bonne nuit Junia. Fais de beau rêves. »
(il l’embrasse sur le front et s’apprête à sortir)

« Bonne nuit Drac… tu me protégeras des méchants sorciers, pas vrai ? »

« Toujours, je te le promets. Dors maintenant, petit monstre ! »



******




Junia tremblait toujours. Elle faisait des efforts pour se calmer, pour se maîtriser. Drac lui avait dit que les gens ne disaient pas les choses pour lui faire de la peine. Ils ne le faisaient pas exprès. Mais quand elle se sentait seule et triste, tout le monde le devenait autour d’elle, alors elle devait venir le voir dans ces moments-là. Mais il n’était pas là pour le moment. Pourtant, il avait promis. Il avait promis de la protéger et de ne jamais l’abandonner…

Elle ne vit pas Wolf se transformer, faisant voltiger des lambeaux de vêtements dans la pièce. Le mélange de la fumée qui se trouvait sous les pattes du Lycan noir et des braises mourantes venus de sa cigarette ajoutaient encore à son aspect démoniaque. Mais Junia ne vit rien. Elle ne sentit pas même le choc de la paroi contre sa tête. Elle n’entendit pas le léger craquement et ne vit pas le liquide rouge couler sur son visage. Son enveloppe était abimée, mais ses jours n’étaient pas en danger… enfin, pas à cause de ses blessures.

Toujours tremblante, yeux fermés, poings serrés, elle ne pouvait pas échapper au loup à l’aspect démoniaque hurlant et s’approchant d’elle avec la ferme intention de la mettre en pièces. Elle ne pouvait penser qu’à Drac et à ses promesses. Elle se calma alors peu à peu, le souvenir du doux sourire rassurant de son ami réveillant l’espoir en elle. Il avait promis de la protéger et de rester avec elle : il tiendrait sa promesse !

Elle ouvrit alors les yeux, et cligna plusieurs fois de surprise : Drac était là, entre elle et le loup.

*****


Au moment ou le deuxième cri retentit, Drac ouvrit la porte du labo et se précipita dehors. Il avait sentit la détresse du fantôme et venait à son secours. Enfin, au début, il pensait qu’il faudrait aider Wolf à cause des effets des « crises » de Junia, mais l’aspect du Lycan lui fit vite changer d’avis. Voyant que la Loup s’approcha de Junia, toutes griffes dehors, il s’interposa et se mit en position de garde. Il devrait surement affronter le monstre déchainé qu’était devenu le Maréchal, mais s‘il pouvait éviter l’affrontement…

*Tu as peur ? En même temps, je te comprend : il à l’air vraiment furax. Tu l’as décidément vraiment mal dressé… Bah, je suppose que tu vas avoir besoin de moi sur ce coup-là… Quand tu veux pour lui faire la peau ! Enfin !*

Mais ce n’était pas encore le moment. De plus, la bataille avait fatiguée le chef et il n’avait pas encore eut le temps de récupérer. En temps normal, il était presque sûr de pouvoir battre le puissant Lycan, mais là… De plus, CE Wolf semblait pire que l’autre… le blond-brun.

*Mais qu’est-ce qui lui arrive ? Tu l’as vu ? *

*Mouai… moi je le trouve mieux comme ça. Sa fourrure ferait un superbe manteau non ? *


Il semblait évident au chef qu’il devait tenter de calmer et de raisonner la bête qu’il avait devant lui. Il serait mieux pour tout le monde si cet incident se terminait sans effusion de sang.

« Wolf ! Calme toi… Wolf, tu m’entends ? Ce n’est pas la peine de t’en prendre à Junia : elle ne voulait pas et n’a pas fait exprès. Calme toi… et reprend ta forme humaine. Je suis sûr qu’on peut régler cela calmement… »

Le Chef parlait d’une voix calme et assurée. Il maîtrisait sa peur parfaitement bien et ne laissait aucun de ses sentiments transparaitre. Il ne voulait pas donner une raison au Lycan de penser qu’il était faible. S’il montrait une faiblesse, Wolf l’attaquerait probablement.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeDim 24 Mai - 23:42

HJ [Exactement !! Viens faire un gros câlin !]

Mais de faiblesse, il en avait une ! Il puait le vampire. Maintenant que Wolf n’était plus qu’instinct pur, son odorat n’avait pas de mal à décerner la véritable nature de son adversaire. Un vampire ! Opposant juré des lycans, ennemi personnel de Wolf. Et raison de vivre de Dark Wolf.

Là, Drac avait réussi son coup. Il avait toute l’attention du monstre qu’était devenu Wolf. Ecument de rage et de haine, il surpassait les normes d’un loup. Wolf était en train de faire union avec la véritable forme qui était celle des Lycans, alors qu’ils vivaient dans les Limbes. Une Créature de l’Ombre, sans limite. Si Wolf ne redevenait pas lui-même rapidement, il allait mourir, succomber à cette puissance que son enveloppe terrestre ne supporterait pas. Mais Dark Wolf ignorait tout de la logique ou de la sauvegarde.

Il voulait du sang. Il était sang. Il voulait vengeance. Il était vengeance ?

Avec un nouvel hurlement qui fit trembler la congrégation sur ses fondations, il se jeta sur Drac.
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeLun 25 Mai - 15:26

Drac observa calmement la réaction du monstre qui se tenait devant lui. Il fronça les sourcils et serra les dents en voyant la créatures montrer encore plus les crocs et gagner en puissance démoniaque. Comme si le danger n’était pas déjà suffisant, Dracula s’amusait à examiner le Lycan comme un enfant regarderait un Lion au Zoo. Le Vampire ne semblait pas du tout effrayé.

*Alors c’est ça la vraie forme de ces caniches. Plus gros, plus abjecte et encore plus bourré de tiques et de puces ? Franchement, je suis déçu ! Je m’attendais à quelque chose de plus… majestueux sans doutes. Mais bon, ce n’est qu’un toutou mal dressé. Je suppose qu’on ne pouvait pas avoir mieux. Tant pis… Mais bon, même comme ça, je suppose que tu vas avoir besoin d’un coup de main non ? *


*Non, pas maintenant. Disparait : tu me déconcentre !*

Le Lycan hurla à la mort, en plein dans les oreilles de Dracula, qui secoua la tête d’un air furieux, avant de s’écarter.

*Comme tu voudras. Moi, je vais regarder le massacre avec intérêt.*

Le Vampire s’installa alors sur son fauteuil qui venait d’apparaitre dans un coin. Il était aux premières loges et tenait même un paquet de pop-corn, juste histoire de ne pas trop s’ennuyer.

De son côté, ce qui avait été Wolf se ramassa sur ses pattes et son corps se raidit. Drac comprit que la bête allait lui bondir dessus. Le monstre semblait ne plus vraiment savoir ni ou il était ni ce qu’il faisait tant la rage l’aveuglait. S’il agissait uniquement par instinct meurtrier, comme Drac le supposait vu que le « vrai » Wolf réfléchirait un minimum avant d’attaquer le Chef, alors le monstre ne serait pas dur à esquiver et ses attaques pourraient être aisément anticipées. Sauf que… si Drac esquivait cette attaque, Junia serait sans protection et le monstre ne manquerait pas de tailler en pièces ce qui lui passait devant le museau. Certes, il ne pouvait « tuer » Junia, mais il pouvait détruire son corps et la faire horriblement souffrir. Pas question d’esquiver donc.

Tout en se préparant à encaisser l’attaque, Drac ordonna d’un ton ferme qui n’admettait aucune objection :

« Junia ! File chercher de l’aide. Vite ! »


*****


« Mais… » geignit Junia qui répugnait à laisser Drac seul. Surtout quand il lui disait de filer avec ce ton. Cela signifiait pour elle qu’il y avait des chances qu’il soit blessé… En aucun cas son esprit n’admettait la possibilité que l’hybride puisse être tué, et heureusement.

« C’est un ordre ! »rugit Drac.

Le fantôme hocha la tête, dégoutée de devoir obéir, et se remit debout. Elle chancela un instant, sa tête lui tournant un peu. Sa vision était floue. Elle entendit un bruit sourd et vit une masse sombre informe s’écraser contre le mur puis heurter durement le sol. Encre un peu sonnée, elle ne chercha pas à comprendre ce qu’était cette nouvelle apparition. Mais, au moment ou elle clignait des yeux pour éclaircir son champ de vision embrumé, elle entendit un cri de douleur… venant de Drac.

*****



Envoyer Junia chercher de l’aide lui permettait de faire d’une pierre deux coups : d’abord, elle était en sécurité ailleurs, ensuite, s’il… enfin, ils auraient surement besoin d’aide pour maîtriser… ça. Il contracta ses muscles au maximum, levant son bras devant son visage et protégeant ainsi son cou des crocs meurtriers au moment ou le monstre noir se jeta sur lui. Le choc envoya Drac et son assaillant voler contre le mur, que Drac heurta de plein fouet avant de retomber lourdement au sol.

Ecrasé sous l’immense masse de muscles de la bête, le souffle coupé par le choc, Drac avait néanmoins réussi à saisir le Lycan à la gorge et le tenait fermement de ses deux mains. Il ne pouvait pas laisser la créature le mordre, sinon, il ne passerait de nombreuses journée au lit à souffrir énormément du poison canin. Mais il risquait de ne pas y survivre.

*Oui, et puis, je te vois mal, si tu t’en remets bien sûr, expliquer aux autres : je vais bien, je suis humain mais la morsure d’un Lycan m’a empoisonnée comme ces buveurs de sang. Pardon ? Pourquoi je ne deviens pas un Loup ? Eu… Oula, tu vas souffrir je sens… *


Le Lycan venait en effet de lever une patte et de lacérer le torse exposé du Chef, laissant de profondes éraflures et faisant gicler du sang sur le sol et sur le visage et les vêtements de Junia qui regardait, tétanisée. Malgré tous ces efforts pour contenir sa douleur, Drac hurla.

*Ouch… ça doit faire mal. Tu es sur que tout vas bien ? Tu ne veux vraiment pas un coup de main, par hasard ?*

Drac poussa un grognement d’agacement en guise de réponse t se reconcentra sur son combat… Il ne pouvait cependant pas se permettre de faiblir ou de lâcher, ne fussent qu’une seule seconde, la gorge du monstre. Il avait les deux mains occupées à empêcher les mâchoires dégoulinantes d’écume et claquant à quelques centimètres de son visage de le mordre. Mais cela impliquait de laisser le reste de son corps sans défenses contre les griffes démesurée de la bête noire…

*****


Le vacarme de la bataille semblait être lointain pour le petit fantôme. Tiens, une chose chaude et liquide venait de l’éclabousser. C’ était rouge. Un joli rouge. Et ça avait une odeur métallique et… Drac ! Elle leva les yeux vers ce qui avait été Wolf et comprit que Drac avait besoin d’aide. Maintenant. Ne sachant pas très bien ce qu’elle pouvait faire, elle se leva et fonça vers le loup en lui assénant des coups de poings dans les flancs. Mais elle n’arrivait pas même à faire plier la fourrure rêche et dru du monstre. Et celui-ci ne la remarqua même pas.

Comprenant que cela ne servait à rien, elle se prépara à faire ce qu’elle faisait toujours, c'est-à-dire, envahir l’esprit de son adversaire… Mais Wolf n’avait-il pas dit que c’ était cruel et mal ? Alors… Oui mais, là, c’était pour sauver Drac. Sa décision prise, elle recula, éloignant son enveloppe corporelle du danger immédiat et quitta cette dernière redevenant de ce fait un esprit pur. Elle fila vers le corps du monstre et entra dans ce-dernier.

Il devait l’avoir sentit, et il ne tarderait pas à essayer de la rejeter. Junia hésita une seconde à détruire l’organisme du monstre, mais elle ne fit rien : c’était un Lycan, pas un Vampire. D’abord, c’était un gentil… enfin, en temps normal. Et puis, il ne guérirait pas tout de suite. Et Drac serait pas content. Surtout que Drac serait pas content en fait. Alors, elle fila vers l’esprit du Lycan pour tenter de le raisonner et de le stopper.

Elle se trouva alors plongée dans un tourbillon de haine et de soif de sang. C’était comme si elle était prise dans un cyclone de flammes noires et rouges. Pas la moindre pensée rationnelle. Rien que de la haine. Tuer, Sang, Vampire. C’était tout ce qui transparaissait par moments. Sur le coup, elle se surprit à penser qu’il était plus monstrueux que Yon-Yon lui-même. Mais elle ne se découragea pas, l’idée de devoir sauver Drac lui donnant la force de continuer ses recherches plus profondément dans l’esprit du monstre.

Elle quitta alors progressivement le cyclone de flammes et rejoignit une sorte de néant sombre et vide. Plus loin, elle aperçut une petite étoile ? Aspérité ? Quelque chose de différent du néant en tout cas. C’était un souvenir. Quelque chose de censé. Mais cela plongeait vers les Abysses. Junia s’accrocha au souvenir et tenta de faire remonter ce-dernier en le « visionnant » :

Wolf la tenait par les épaules, un air préoccupé sur le visage. Il semblait inquiet et affectueux. Il forçait le petit fantôme à le regarder droit dans les yeux :
- « Junia. C’est qui ce grand méchant tout triste? Où l’as-tu rencontré ? Et quand ? Et qu’est-ce qu’il te fait dire qu’il a été gentil avant !? C’est important, tu sais. Si ça se trouve, on peut l’aider ! »
Tiens, Junia ne se souvenait pas qu’il ait dit cela un peu plus tôt. Bizarre. Mais la suite l’étonna encore plus :
Ou pas… vraiment pas. Ou alors, c’était une solution radicale. C’est sûr, une fois mort – et bien mort pour de bon - on n’a plus rien à craindre de la douleur, la tristesse et la solitude.


Telles avaient été les pensées de son Gros Doudou-tout-doux. Tuer un de ses amis. Tuer Aayon et pas l’aider voila l’idée de Wolf. Il c’était moqué d’elle, l’avait trompée et trahie. C’était un méchant… et il était cruel. Comment avait-il put faire cela s’il l’aimait vraiment ? Ou peut qu’il ne l’aimait pas ?

Blessée au cœur, Junia se mit à sangloter, une immense peine la gagnant de nouveau. Sauf que cette fois-ci elle était dans la tête du Lycan… et qui sait quel effet cela aurait sur lui ? Comprenant que ce n’était pas en se lamentant sur son sort qu’elle sauverait Drac, elle tenta de se calmer. Mais elle était en colère et ressentait comme une sorte de tempète dans son être. Si elle ne parvenait pas à calmer Wolf… elle le tuerait. Pour sauver Drac. Et par colère, mais cela, elle ne le comprenait pas.
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous]   Attention, le chien de garde mord [libre, ouvert à tous] Icon_minitimeLun 25 Mai - 17:45

La sensation d’étouffement commençait à agacer sérieusement Dark Wolf, surtout qu’il sentait sous ses pattes la chair qu’il martyrisait et l’odeur du sang qui montait à sa truffe comme un délicieux parfum de mort. Mais l’aura de vampire surpassait sa douleur… voire même l’aiguillonnait. Il allait rendre au centuple les coups qu’il recevait !

….
Woé ?
….

C’était quoi, ça ?

Dark Wolf eut un mouvement de gueule soudain, sur le côté, projetant un gros paquet de bave sur Drac. En même temps, il se dégagea de l’emprise du vampire, qui faisait tout pour le repousser en arrière, et ne s’attendait donc pas à ce geste. Libre de son corps, nul doute que Dak Wolf allait de nouveau partir à l’attaque, et que Drac, amoché comme il l’était, allait avoir du mal à faire face à un autre assaut furieux et bestial. Cependant, le Lycan resta immobile, écumant et grondant hargneusement. Il agitait la tête spasmodiquement, comme s’il cherchait à chasser une mouche.

La tristesse de Junia était en train de littéralement aspirer la mémoire de Wolf. Le peu de choses positives dans sa vie tout en avançant ce qu’il avait fait de pire. La fuite du camp, la mort de sa mère, la mort de l’alpha, la mort de Lorali. Encore et toujours, devant ses yeux, et en fond sonore, le cri d’agonie de sa mère.
- « Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »

Puis émergea cette conversation…
« Junia. C’est qui ce grand méchant tout triste? Où l’as-tu rencontré ? Et quand ? Et qu’est-ce qu’il te fait dire qu’il a été gentil avant !?
C’est important, tu sais. Si ça se trouve, on peut l’aider ! »

« Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »

Ou pas… vraiment pas. Ou alors, c’était une solution radicale. C’est sûr, une fois mort – et bien mort pour de bon - on n’a plus rien à craindre de la douleur, la tristesse et la solitude
« Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »

Moquée, Trompée, Trahie,
Méchant, Cruel
Sans amour
Peine, colère

« Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »


Dark Wolf eut un hurlement abominable de souffrance et de rage, à en faire se réveiller les morts de peur. Au point qu’il en éjecta Junia de son esprit. Le petit fantôme avait subi le maelstrom d’émotions et de souvenir de plein fouet. S’était-elle rendue compte que Wolf n’avait prononcé ses mots que pour la protéger elle, et les humains, d’un être qui profitait – aux yeux du lycan – de sa faiblesse la plus flagrante : l’innocence (tordue, certes, mais innocence tout de même) d’une enfant. Qu’il ne convenait pas qu’un vampire ou tout autre ennemi pût avoir des sentiments, pour se préserver lui-même de la culpabilité du guerrier ?
« Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »



Lentement, comme des gouttes d’un liquide lourd et visqueux, la fumée qui entourait Dark Wolf se dissipait, emportant avec elle l’étrange coloration du pelage du lycan. En se retirant, des grésillements retentissaient dans le couloir maintenant trop calme, comme si cette substance rongeait les pierres et l’air même.
Une fois cette bizarrerie dispersée, Wolf apparut, sous sa forme loup. Si son poil avait retrouvé sa couleur originelle, du sang coulait de ses oreilles et de ses yeux, maculant la toison pâle. Un instant figé sur ses pattes, Wolf tomba brusquement sur le côté, avec un gémissement de chiot en détresse. Sa poitrine se soulevait avec effort, et chaque nouvelle respiration semblait plus douloureuse que la précédente. Bientôt ce n’était plus qu’un râle, un chuintement entrecoupé de bulles de sang qui éclataient sur ses babines… Et finalement, le silence s’imposa, retombant comme un linceul.

Plus rien ne bougeait.

Quelque part, un lycan hurla à la mort, son sinistre reprit peu à peu par la Meute de la Congrégation.

Wolf n'avait pas reprit pas forme humaine…


Dernière édition par Wolf Wilkolak le Dim 7 Juin - 18:05, édité 1 fois
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