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 [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]

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Wolf Wilkolak
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Wolf Wilkolak


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MessageSujet: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeMer 27 Mai - 0:55

En provenance du laboratoire


L’agitation apparente n’était en fait qu’un ballet organisé, réglé par une chorégraphie muette, comprise de tous. Les infirmiers assistaient les docteurs, répondaient aux ordres peut-être avant même qu’ils étaient formulés.
Drac fut transporté sur un lit et une nuée de jolies volontaires alors que les médecins se chargeaient de monter difficilement la carcasse de Wolf sur une table d’opérations. Ils durent s’y mettre à cinq, si ce n’était six. Puis ils restèrent un instant immobile à se gratter le crâne. Ils étaient médecins, pas vétérinaires !

Mais ils n’avaient pas le temps d’hésiter ou de se concerter plus longtemps. Les premiers résultats arrivaient : rythme cardiaque nul, hémorragie interne… La situation demandait une intervention de choc. Cela dynamisa l’équipe, boostée par le stress et l’adrénaline. Les palettes furent sorties et appliquée sur la peau du lycan dont on avait coupé court le pelage. Une fois, deux fois… Finalement, ils obtinrent un pouls et une respiration sifflante. Sitôt sa condition stabilisée, le lycan fut emporté en salle d’opération, où il allait subir une craniotomie d’urgence…
- « Chef? Pouvez-vous me dire ce qui s’est passé ? » demanda un jeune homme en blouse blanche, en consultant deux livres d’anatomie animale et plus précisément canine en même temps qu’il remplissait la charte de son étrange patient…


Dernière édition par Wolf Wilkolak le Jeu 24 Sep - 21:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeMer 27 Mai - 20:30

Matt tenait toujours Drac appuyé contre lui, faisant semblant de na pas entendre le Chef lui dire qu’il allait bien. Maintenant, et parmi les personnes présentes et entièrement conscientes (pas comme le Chef qui avait les yeux mi-clos), il était le plus ancien et le plus expérimenté des membres de l’organisation et avait prit les choses en mains. Il ordonna aux hommes qui étaient avec lui ainsi qu’au Lycan qui se transmuta pour l’occasion de porter Wolf à l’infirmerie au plus vite. Les hommes hochèrent la tête et obéir sans mot dire. Heureusement, ils étaient assez nombreux pour parvenir à soulever délicatement le corps de Wolf. Matt aida Drac à atteindre l’infirmerie.

Là, on allongea Drac dans un lit confortable et des dizaines de jeunes infirmières se précipitèrent pour le soigner. Cependant, elles furent rapidement dispersées par un gros homme joufflu au nez rouge de bonne humeur qui venait s’occuper du Chef. Il savait parfaitement que les jeunes filles auraient tendance à faire n’importe quoi et il ne convenait donc pas de les laisser faire. Il ôta les morceaux de tissus qui avaient constitués la chemise de Drac et commença à nettoyer les plaies tout en faisant un rapide bilan : il y avait de nombreuses entailles, des traces de griffes surement, mais seulement 2 étaient profondes. Il fallait cependant stopper les saignements rapidement. Quelques points de sutures et bandages plus tard, Drac s’assit sur son lit, l'effet de la boisson aux propriétés énergisantes et cicatrisantes commençant à faire effet, tentant de convaincre l’infirmier qu’il se sentait bien et qu’il devait aller s’occuper des affaires de la Congrégation.

Un jeune homme s’avança à ce moment. Il tenait deux ouvrages d’anatomie canine et les consultait frénétiquement. Drac eut le temps de jeter un œil aux alentours pour voir Wolf conduit dans une salle d’opérations, toujours inconscient.

« « Chef? Pouvez-vous me dire ce qui s’est passé ? »
demanda l’homme.

« Comment va-t-il ? » fut la première chose que dit le Chef. Puis il enchaina rapidement en voyant le regard noir du jeune médecin. « Ah, euh… je ne sais pas vraiment. Une crise de nerf de grande ampleur ? Vous feriez mieux de vérifier s’il n’a rien au cerveau… Junia a essayé de le calmer mais j’ai peur qu’il n’y ait quelques… »

Rien que le nom de « Junia » fit frémir le médecin. On aura dit que le Chef venait de préciser que le Lycan avait contracté une méningite aigüe doublée d’une peste noire et d’autres maladies incurables et particulièrement douloureuses. En voyant sa réaction, Drac poussa un profond soupir, suivit d’une grimace dissimulée.

« Je ne sais rien de plus, je suis désolé. Je vous en prie, remettez le en forme. La Congrégation aurait du mal à se passer de lui… Veuillez m’excuser, mais je dois régler certaines affaires urgentes.»

Il se commença alors à se lever pour quitter l’infirmerie.

[HS : envoie un mp pour me dire si on laisse Drac partir comme ça… ou pas]
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeJeu 28 Mai - 21:45

En bon professionnel, le médecin garda son calme, mais son expression parla pour lui. Clairement, il ne voyait rien de positif à ce que le fantôme intervint dans quoi que ce soit. La médecine, c’est un domaine scientifique de faits, de constatations visuelles et de déductions logiques. Les pouvoirs ou les fantômes n’avaient rien à y faire…
- « Attendez, Chef!!! Vous ne pouvez pas partir maintenant ! Vous avez des blessures graves, il faut recoudre et surtout vous injecter des antibiotiques. Et avec tout le sang que vous avez perdu. Les affaires urgentes vont devoir attendre au moins une heure ! Et si vous n’êtes pas content, je vous attache au lit et j’appelle toutes les infirmières possibles à votre chevet. Après, vous vous débrouillerez avec elles… »

Derrière lui, quelques intéressées hochèrent vigoureusement la tête et certaines profitèrent de l’anonymat de la foule pour avoir un court cri strident :
- « Cheeeef, on vous aimeuuuuu! »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeDim 31 Mai - 13:50

[HS : T’es sadique Wolf ! ça, je le maintiens!
De plus, faut pas croire : il a déjà eut le temps en venant à l'infirmerie de cicatriser un peu (d'où deux entailles très profondes (ie, atteignant les poumons)]

Faisant le sourd au recommandations de l’infirmier, Drac sauta sur ses pieds. Il fut alors prit d’un vertige, des petits points noirs dansèrent un instant devant ses yeux et il dut prendre appuie de sa main sur le rebord du lit pour ne pas tomber. Il tenta cependant tant bien que mal de camoufler ce moment de faiblesse et continua d’assurer qu’il allait bien et que ces affaires urgentes ne pouvait pas attendre. Comme le jeune médecin prenait son travail (trop) à cœur et ne semblait pas vouloir se laisser convaincre si aisément, le Chef se tourna vers le gros infirmier joufflu qui avait refermé ses plaies.

« Vous avez vous-même vu que mes blessures ont l’air plus impressionnantes que ce qu’elles sont vraiment. Je vais bien. Je connais mon corps mieux que quiconque et je vous assure que tout vas bien ! »

Comme pour rendre ses paroles encore plus crédibles, alors qu’il avait un peu haussé le ton, il eut une quinte de toux et cracha un peu de sang à cause de son poumon déchiré. Drac tenta de cacher les choses en s’essuyant rapidement la bouche du revers de sa main et frottant celle-ci contre son pantalon noir pour effacer les dernières traces de sang. Le gros infirmier jovial, qui n’était pas dupe, rit gaiement en se retenant de donner une tape amicale dans le dos de Drac.

« En effet, tout vas très bien ! Bon, rallonge-toi et laisse toi faire. »


Tout en disant cela, il attrapa Drac par le bras et le traina de force dans le lit. Une fois que le chef fut de nouveau en position allongée et au repos, l’infirmier joufflu se tourna vers le jeune médecin :

« Et bien ! Pourquoi restez-vous planté là ! Votre patient a besoin de soins intensifs et rapidement me semble-t-il non ? Le chef ne vas pas mourir tout de suite, et je m’occupe de lui ! Filez voir le Maréchal ! Allez, et plus vite que ça ! »

Une fois débarrassé du jeune médecin, l’imposant infirmier sortit des pilules antibiotiques d’un tiroir se trouvant juste derrière lui. Il força Drac à en avaler quelques une et lui donna un verre d’eau. Il examina ensuite d’un œil attentif le Chef et finit par déclarer :

« Bon… 20 minutes de repos minimum et après, je repasse voir si il y a de l'amélioration. Interdit de bouger sinon les blessures vont se rouvrir. Tu as deux entailles qui ont atteints les poumons, mais le reste n'est pas joli joli. On a tout de même dut user beaucoup de fil! Essaye de dormir… et prends un peu de repos une fois tout mit en ordre. A cette cadence, tu ne tiendra pas longtemps, Chef ou pas! »

Drac acquiesça et l’infirmier retourna s’occuper d’autres patients, demandant à une infirmière timide et calme de veiller à ce qu’on ne dérange le Chef sous aucun prétexte. La jeune femme était trop timide pour déranger le Chef elle-même n’osant pas même le regarder. Mais le gros infirmier savait qu’elle pouvait devenir pire qu’une lionne protégeant ses enfants si quelqu’un venait à exiger voir le chef. Et puis, personne dans l’infirmerie n'allait contester les décisions du "Gros Jack" comme on le nommait. Il avait beau n'être qu'infirmier, il était néanmoins l'un des soigneurs les plus doués de l'organisation. Il arrivait même parfois qu'un médecin vienne prendre conseil auprès de lui. Et s'il disait "repos, ne pas déranger" alors personne n'essayais de contredire ses ordres, sachant pertinemment que c'était justifié. Si en plus le Chef lui même acceptait de s'y soumettre malgré les affaires urgentes qu'il avait, alors qui désobéirai ?

Cependant, les blessures de Drac cicatrisaient assez vite. Et cela était accéléré par les soins dont il avait bénéficié. Les gens commençaient à y être tellement habitués, qu'ils n'y faisaient plus attention. C'était le pouvoir du Chef. Cela leur paraissait normal et il ne cherchaient plus à savoir à quoi était dut ce miracle répétitif. Au début, plusieurs hypothèses avaient été émises. On avait dit entre autre que Drac était un Élu envoyé des dieux pour les sauver. Mais le Chef démentait, on dit alors qu'il était trop modeste. Puis finalement les médecins finirent par s'accorder sur le fait que cela devait être dut à une sorte de réaction particulière de l'organisme du chef à la boisson énergisante. Un peu comme une allergie bénéfique. Depuis, tout le monde se contentait de cette explication et personne n'osait demander au Chef la possibilité d'examiner ce phénomène.

Mais une autre rumeur commençait à circuler dans la Congrégation: le Maréchal avait attaqué le Chef et tenté de le tuer...

En effet : n'importe quel idiot aurait reconnu les traces de griffes sur le corps du chef. Traces faites par quelque chose d'immense... comme surement ce Lycan, Wolf, sous sa forme animale qui était amené dans un piteux état en même temps que leur chef bien-aimé. Les infirmières firent vite le lien et des potins et ragots se mirent à circuler dans la Congrégation, enflammant les cœurs à la vitesse d'un incendie de forêt en plein été.


[HS : j'ai édité. C'est mieux ^^
Bref, tu as vingts minutes avant le retour de "Gros Jack" mais oserais-tu déranger un malade qui se repose ?
si tu compte faire sortir Wolf d'opération dans le prochain post, alors Drac doit être partit. Peut-être "Gros Jack va le laisser filer au bout de 20 minutes en s'excalamant de son air jovial : " Et bien! Tu récupères toujours aussi vite, Chef!"]
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeLun 1 Juin - 22:16

Sean entra dans l’infirmerie comme une ombre. Difficile pourtant pour un homme de son gabarit, mais contrairement à Wolf qui ne pouvait, ne savait ou ne voulait contrôler son aura et son charisme, Sean savait se fondre dans son décor. Après tout, il était habitué à être éclipsé par son chef. N’éveillant ainsi pas l’attention des « chiens de garde en blouse blanche », le lycan arriva au chevet de Drac. Restait bien sûr le dernier rempart, ce petit bout de femme qui faisait trembler toute la congrégation. Une discussion à voix basse s’engagea et une sorte de compromis sembla être trouvé.

Le lycan put donc se glisser de l’autre côté des rideaux qui préservaient l’intimité du chef, mais le dragon montait la garde pas loin.
- « Chef? Je sais que vous allez bien mais je ne peux pas rester longtemps. Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? »


–o-o-o-o-o-o-o-o-


Sean n’avait pas bougé de l’infirmerie, négligeant son devoir de second de Wolf. Techniquement, en l’absence de l’Alpha, il se devait de prendre sa place. Mais pour l’instant, Sean n’était plus qu’un ami, soucieux de l’état de son camarade. Aria se chargeait de diriger la Meute. Et de la calmer…Entre la bataille toute récente, la présence de vampires confirmés dans les murs de la Congrégation… et maintenant ça…

Drac était parti depuis longtemps mais Sean s’en moquait. Alors qu’il fixait la porte qui allait à tout moment s’ouvrir sur Wolf et l’équipe de chirurgiens, il tentait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Il devait se préparer au pire, même s’il faisait tout pour ne pas imaginer cette situation. Enfin, un homme en blouse poussa le battant. Combien de temps s’était-il écoulé ? Des minutes ? des demi-heures ? des heures ? des jours, peut-être…
- « Son état est stable. » annonça immédiatement le docteur. Il fallait dire que Sean n’avait pas l’air aimable ou patient.
- « Alors, il est tiré d’affaire? »
- « En fait… doublement non… » Autant être honnête. Et puis, carrément, les pincettes et Sean… « Déjà physiquement. En plus de quelques cotes cassées et des contusions ici et là. Le plus grave est une patte avant brisée. Mais surtout, il a eu une lourde hémorragie au niveau… du cerveau. » Simple et clair.Pas de terme technique. « Des saignements d’origines… incomprehensibles. Mais sachant ce qu’on sait. »
- « Junia. »
- « Exactement. »
- « Des séquelles? »
- « Impossible à dire tant qu’il ne sera pas réveillé. Mais à la vue des zones endommagées, ça ne devrait pas être trop dur. Peut-être des pertes de mémoire à court terme. Et une faiblesse lors de la convalescence. Des migraines. Une baisse de la vue… »
- « Génial. Ça va faire à Wolf, ça... Deuxième problème ? »
- « Son état est stable. Son prognostic vital est bon, les données sont bonnes. Mais il est resté sous forme lycan. Et ses ondes cérébrales…. Sont instables. En chute. Libre. »
- « Euh ?. »
- « S’il ne réveille pas rapidement, il va mourir. Et quant au fait que Wolf soit toujours sous forme lycane. Je pensais que c’était une forme… magique ? Que votre apparence humaine était votre forme première ? »
- « C’est le cas. Cela veut dire que Wolf s’est perdu dans sa nature animale. Qu’il a laissé son instinct prendre le dessus. »
- « Euh ?. » Cette fois, au tour du médecin de ne pas suivre…
- « C’est peut-être la cause de son état. S’il revient à lui, alors ses ondes se stabiliseront… »

La discussion dura encore quelques instants, mais sans que plus ne soit trouvé. Comment ne serait-ce qu’aborder le sujet ? Une chose aussi peu scientifique que le contrôle mental ? Sean dut donc se contenter de se rendre auprès de Wolf, toujours « endormi » sur une table, à défaut de lit. Doucement, il caressa la fourrure de son chef, qui n’aurait sûrement pas apprécié la chose s’il avait été conscient. Puis, il se pencha sur son oreille et lui tint un discours assez long, sans que personne n’en entendît la moindre syllabe. Enfin, il quitta les lieux, non sans avoir demandé à Leah, la lycane qui veillait déjà son ami humaine – qui n’avait que très peu de chance de se remettre de sa morsure vampirique – de le tenir au courant du moindre changement.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeMer 3 Juin - 22:54

Drac se reposait paisiblement. Enfin, physiquement. Son esprit, lui, courait dans tout les sens, examinant ses plans concernant les Vampires, organisant les prochaines missions et les prochaines patrouilles. Mais à présent, il faudrait aussi expliquer aux autre ce qui était arrivé à Wolf et à lui-même… et calmer les tensions humains-Lycans qui s’étaient créées. En effet, les humains ressentaient au fond d’eux même un reste de crainte pour les Lycans. Malgré le fait que ces-derniers soient devenus leurs alliés, les Lycans avaient toujours été des Créatures de l’Ombre venant du Néant et du Sommeil, et les gens se méfiaient toujours. Heureusement, avec le temps cette méfiance avait presque disparue, mais la moindre étincelle pouvait rallumer les flammes des anciens conflits.

Soudain, quelqu’un écarta le rideau et un Lycan entra. C’était Sean, l’ombre de Wolf. Pas étonnant que celui-là viendrait demander au Chef des explications sur l’état de son Alpha meneur de meute. Mais qu’est-ce que Drac pouvait lui dire ? Tout. De toute façon, sinon, Wolf le ferait… et il mettrait les choses à son goût. Surement une version n’arrangeant pas Drac.

« Chef? Je sais que vous allez bien mais je ne peux pas rester longtemps. Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? »

Gagné… Mais avant de répondre :

« Comment va Wolf ? »

Lorsque Drac eut sa réponse, il se redressa et expliqua au Lycan :

« Je ne sais pas trop ce qui s’est réellement passé… Wolf et Junia discutaient. Puis Wolf à dut lui dire quelque chose et Junia à… mal réagit. Ton Maréchal a fait alors ce qu’il devait faire : il s’est défendu. Mais… je ne sais pas… je n’avais jamais vu ça ! Il a changé de… d’apparence. Il était devenu plus grand que normalement, noir au lieu d’être brun-blond… et il y avait comme de la fumée. Il ne semblait plus nous reconnaitre et à attaqué Junia. Je me suis interposé et je l’ai retenu… »

Le Chef s’arrêta un instant, semblant hésiter à continuer. Il réfléchissait à quelque chose.

« Sean, as-tu une idée de ce qui a put provoquer cette transformation ? De quoi s’agit-il ? … Est-ce… le côté « Ombre » des Lycans qui a refait surface chez Wolf ? »


******


Quelques minutes après que Sean ait quitté l’infirmerie, Junia vint en sautillant joyeusement. Elle salua tout les blessés, malades et le personnel avec son habituelle bonne humeur, son optimisme et sa bonne humeur. Même si pour une fois elle jouait la comédie. Elle n’avait pas du tout le cœur à rire, mais les gens aimaient la voir si insouciante. Cela avait tendance à leur redonner courage, renforcer leur moral ou tout simplement leur changer les idées. Ils aimaient cela et Junia le savait : elle aimait bien faire plaisir à ces gens qu’elle considérait comme ses amis. En aucun cas elle ne voudrai leur faire de mal. Et pourtant, Wolf était blessé.

Après sa petite tournée, elle finit par atteindre le lit de Wolf et, avant que qui que ce soit ne puisse la stopper, elle quitta son corps et plongea dans l’esprit du Lycan. Elle ne trouva rien tout d’abord. Les souvenirs heureux, ce qui faisaient que Wolf n’était pas un monstre mais avait quelque chose de bon, de raisonnable en lui étaient à présent enfermés dans Junia. Et le fantôme n’aimait pas cela. Elle avait l’impression d’avoir un corps étranger, un parasite particulièrement vorace dans l’organisme. Alors elle tenta de retrouver ce qu’elle avait dérobé contre son gré.

Plusieurs scènes heureuse de l’enfance de Wolf coulèrent alors de l’esprit blanc et se déversèrent dans le néant du conscient du loup, formant un tourbillon de couleurs, d’odeurs, de sons… Mais bientôt, tout ceci se remit en ordre et des scènes touchantes remontèrent à la surface. En particulier, Junia fut témoin d’un souvenir de chasse. La première fois ou un père emmène son jeune louveteau à la chasse. A la fin du souvenir, les personnages le composant devinrent flous, puis disparurent. Seul le décor, une grande clairière au beau milieu d’une forêt verdoyante, une nuit de pleine lune, demeura. Une ombre émergea bientôt des arbres et s’avança vers la petite fille.

Dès que Junia reconnu Wolf, elle ne put s’empêcher de sourire et même de rire de soulagement. Elle était tellement heureuse de le revoir en vie et en « bonne santé »… Elle ne put se retenir de courir, les larmes ruisselant de ses yeux candides, vers le Maréchal. En fait, elle lui fonça carrément dedans, l’enlaçant autant qu’elle le pouvait de ses petits bras et se blottissant contre lui.

« Pardon… Wolf… désolé… Je voulais pas… Vraiment… snif… Je suis désolée… Je voulais vraiment pas te faire de mal. »


Parvint-elle à articuler entre deux sanglots. Soudain, comme gênée, elle relâcha son étreinte et recula de deux pas, baissant les yeux, tapotant le sol du bout de son pied, les mains croisées derrière le dos et le visage empourpré. Mais la joie qu’elle éprouvait en revoyant le Lycan ne masquait pas les questions que Junia se posait… et qu’elle n’allait pas tarder à lui poser en retour.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeJeu 4 Juin - 19:49

Sean regarda Drac et haussa une épaule. La question le surprenait.
- « Wolf? Aucune idée. Toujours en chirurgie. La dernière fois que je l’ai vu, il était toujours sous forme lycane, ce qui n’est pas pour me rassurer. »
Le lycan, ayant répondu aux interrogations de son « chef », examina ce dernier en détails tout en écoutant sa réponse.
- « Pour quelqu’un qui s’est pris un lycan furieux en pleine poire, vous vous en sortez à bon compte… » laissa-t-il tomber. Il ne fallait pas voir quelque insinuation ici. Sean était du genre pragmatique. S’il avait voulu accusé Drac, il l’aurait dit. C’était sûrement en quoi il différait le plus avec son Alpha. Mentir ou tenir sa langue pour des figures politiques et autres intrigues, ça le dépassait.

Il médita après en silence les informations données par Drac. Il était conscient de la présence du dragon derrière lui, qui minutait presque le temps passé auprès du malade.
- « Il se sera passé deux choses. Non seulement Wolf s’est perdu dans son instinct, devenant un lycan, un animal mené par ses pulsions. Ça arrive de temps en temps à certains d’entre nous. Mais si cela explique la forme lycane malgré son inconscience – je vous rappelle que notre forme primordiale est notre forme humaine - cela n’explique pas la fumée et la couleur… Ça, c’est plutôt dû à Junia qui tripatouille le cerveau de Wolf. Et quand on connait Wolf, ce n’est pas étonnant que tout parte en sucette après. Heureusement qu’elle est incorporelle, parce sinon, elle se prendra mon pied au cul. Va falloir lui apprendre à se contrôler…»
Cette fois, oui, Sean menaçait. Il n’acceptait pas qu’il pût y avoir une menace quelconque à l’intérieur des murs de la congrégation. Leur Sanctuaire avait été violé ! Il fallait prendre des mesures…
- « C’est sûrement les vampires qu’on a ramené. Leur présence aura poussé Junia à… des comportements étranges…»

Avec un dernier haussement d’épaules, Sean s’éloigna, sentant que son temps de parole s’était écoulé…


-o-o-o-o-o-o-


Lentement, la main de Wolf se leva et alla se poser sur le haut du crâne de Junia. Elle resta là un instant, immobile, avant de caresser et d’ébouriffer les cheveux, en un geste apaisant de réconfort et de pardon. Pourtant, pour quelqu’un aussi habitué à lire les émotions que le petit fantôme, il était facile de lire une sorte de vide, de détachement, émanant du lycan.

Ce dernier finit par s’éloigner un peu, parcourant la clairière à grandes enjambées pour venir s’asseoir contre une souche d’arbre, à même l’herbe. Ses longues mèches, pendant dans tous les sens – exemple même de son côté rebelle – masquait son visage, rendant impossible de réellement déchiffrer son visage. Pourtant, quand Wolf sortit une cigarette de sa poche et qu’il l’alluma avec son briquet, une flamme courte explosa, et révéla un visage calme, aux traits figés en un masque. Ses yeux reflétèrent la brève lueur… car ils n’étaient que ténèbres. Noirs, les iris. Noires, les pupilles. Noires, les cornées…

Lentement Wolf leva la tête vers le ciel et la pleine lune. Cette fois, Junia ne put manquer de voir les sillons rouges faits par les larmes de sang qui coulaient de ses étranges yeux. Il resta là à fumer et à regarder les cieux avant de prendre enfin la parole. Sa voix était comme étrangère à son corps, vide, désincarnée.
- « Savais-tu que dans les temps anciens, les sages pensaient que les dieux vivaient dans le ciel. Alors ils lisaient les étoiles et les constellations à la recherche de guidance. Les étoiles, c’est comme le futur. L’espoir…»

Wolf tendit la main en l’air, paume vers la lune, et chose extraordinaire, les étoiles descendirent vers lui, puis tourbillonnèrent autour de ses doigts. A y regarder de plus près, il s’agissait de petites sphères luminescentes. A travers la surface, semblable à l’irisé d’une bulle de savon, on pouvait voir des mouvements en répétition constante : les scènes souvenirs du lycan. Maintenant, il ne restait dans le ciel que la lune ronde et blanche, et des « étoiles » qui pulsaient d’une lumière pourpre tendant vers le noirâtre. Un souffle de vent se leva, faisant voltiger des feuilles et des brins d’herbe, ramenant des nuages depuis la ligne d’horizon. Mais ce n’était qu’une rafale. La lune continua de tremper la scène de sa douce lumière argentée.

- « Tiens, prends-les. » Il tendit la main vers Junia et les souvenirs virevoltèrent vers elle. « Je n’ai pas besoin d’eux. Je n’en ai plus besoin. A quoi pourrait me servir un ciel d’espoir ? »


Le bout de ses mèches folles, trempant dans le sang de ses joues, se teintaient en rouge-noir...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeVen 5 Juin - 20:36

Drac ne se contenta d’hocher la tête d’un air d’accord quand le Lycan lui fit remarquer son exceptionnel « bon état ». Mais comme Sean ne semblait pas vouloir approfondir le sujet – et Drac lui en était gré – il continua en expliquant comme il le pouvait les phénomènes ayant conduit le Chef et son Maréchal à la case infirmerie.

- « Il se sera passé deux choses. Non seulement Wolf s’est perdu dans son instinct, devenant un lycan, un animal mené par ses pulsions. Ça arrive de temps en temps à certains d’entre nous. Mais si cela explique la forme lycane malgré son inconscience – je vous rappelle que notre forme primordiale est notre forme humaine - cela n’explique pas la fumée et la couleur… Ça, c’est plutôt dû à Junia qui tripatouille le cerveau de Wolf. Et quand on connait Wolf, ce n’est pas étonnant que tout parte en sucette après. Heureusement qu’elle est incorporelle, parce sinon, elle se prendra mon pied au cul. Va falloir lui apprendre à se contrôler…C’est sûrement les vampires qu’on a ramené. Leur présence aura poussé Junia à… des comportements étranges…»

Drac serra les dents, les faisant grincer légèrement. Il ne permettait pas qu’on accuse Junia, surtout qu’elle n’avait pas encore quitté son corps. Et le chef ne se pirva pas de le faire remarquer entre deux grincements de dents qu’il essayait de faire passer pour un soudain retour de douleur. C’était d’ailleurs à moitié vrai puisqu’en s’énervant, il avait rouvert les déchirures de ses poumons et un mince filet de sang dégoulina de sa bouche lorsqu’il se remit à tousser. La gardienne tyrannique s’agita un peu à l’extérieur. Mais Drac l’ignora :

« Sean, je te rappelle que Wolf est d’abord devenu noir et fumant comme un démon, et ensuite, seulement ensuite, Junia est allée essayer de le ramener à la conscience. Le tirer d’affaire en quelques sortes ! … Et même si ces satanés Vampires mettent tout le monde à cran, Junia n’a rien fait…»

Drac se retint alors d’envoyer sa dernière phrase à la figure du Lycan. Comment ce cher ami de Wolf aurait prit « Je crois plutôt que c’est Wolf qui a été poussé à agir bizarrement… et dangereusement pour nous ! » Comment aurait réagit le Lycan ? Pas très aimablement en tout cas et il était inutile d’attiser les flammes d’un conflit interne.

La dragonne gardant son trésors de chair et de sang commençait sérieusement à s’impatienter et Sean quitta alors la salle avec un dernier haussement d’épaules en guise de réponse. Quelques temps plus tard, Dac fut réexaminé, on nota une fois de plus son allergie miraculeuse à la potion et on le laissa partir.


***************



Le Lycan posa lentement sa main sur la tête de Junia en une caresse qui se voulant réconfortante. Mais le petit fantôme sentait bien que quelque chose clochait et, poussant plus loin ses recherches, elle lut une sorte de vide en Wolf. Au lieu de la réconforter, la caresse eut alors plutôt l’effet d’éveiller la peine, la culpabilité du fantôme et sa compassion. Elle prenait un peu le grand Lycan en pitié. Surtout quand elle vit ces terrifiants yeux noirs, tels des billes d’encre totalement privés de vie. Elle ne put réprimer un frisson et des larmes silencieuses ruisselèrent sur ses joues maintenant blanches quand elle aperçut les sillons rouges. Junia était tellement absorbée dans sa contemplation du spectre Wolf qu’elle sursauta quand il se mit à parler. Au début, elle ne comprit pas que la voix venait de son roudoudou tout doux tant elle était différente. Elle s’agita un instant avant de fixer le Lycan qui parlait de cette voix de néant. Il finit par envoyer voler les petites sphères lumineuses qui avait quittées le ciel de son esprit pour aller voleter vers Junia. En temps normal, elle aurait sourit en voyant de si joli petites billes, mais elle n’avait en aucun cas le cœur à rire.

« Je n’ai pas besoin d’eux. Je n’en ai plus besoin. A quoi pourrait me servir un ciel d’espoir ? »

En entendant ceci, Junia pensa alors à Drac et à elle-même. Elle se voyait à la place de Wolf… Alors, elle se dirigea vers le Maréchal toujours appuyé contre son arbre, dans une posture vide et résignée et l’enlaça tendrement. Les petites sphères de souvenirs virevoltaient autour d’eux, les éclairant d’une lumière changeante. Junia n’avait alors plus grand-chose d’une petite fille de 5-6 ans totalement immature et insouciante. Elle chuchota doucement à l’oreille de Wolf :

« Viens, je vais te montrer à quoi cela peut te servir… »


A ce moment, une chose étrange se produisit : le corps-esprit de Wolf bascula en avant à travers le fantôme… pour se retrouver assis, dans la même position mais dans un lieu différent. C’était aussi une clairière, de la même taille environ, mais la lumière y était plus vive et comme… colorée. En fait, elle variait par endroit et semblait danser à la manière d’un kaléidoscope aux couleurs riches en nuances mais cependant pastelles. Les arbres alentours portaient des fruits sains et de différentes couleurs, formes, ronds, carrés, en forme de cœur, de fleur même. En même temps, le feuilles étaient fraîches et verte comme à la belle saison et les arbres majestueux étaient aussi couronnés de fleurs splendides. L’herbe était aussi d’un vert palpitant de vie et des fleurs poussaient ça et là, s’écartant quand on menaçait de marcher dessus. A chaque pas, une sorte de poussière d’or s’élevait vers le ciel et retombait en une délicate pluie scintillante. Mais le plus magique et impressionnant dans tout cela demeurait le ciel. Sur un fond bleu profond qui semblait avoir la douceur du velours, un mince croissant de lune argentée projetait une faible lueur qui se perdait parmi la masse d’étoiles scintillantes. Il y en avait des milliers, de différentes tailles, couleurs, intensités exposant ainsi toutes les nuances possibles des couleurs exprimant la joie. Parmi cette symphonie chantante de bon souvenirs, on aurait put, en cherchant des centaines d’années, discerner quelques pettes étoiles rouge sang, noires comme l’ébène, vides comme la mort. Il faut dire qu’avec sa condition de fantôme, Junia avait eut plus de temps que d’autres pour amasser des souvenirs, surtout qu’elle gardait précieusement tous les souvenirs de son ami Drac. De plus, comme elle était avant tout une enfant, elle avait bonne mémoire et restait particulièrement sensible aux bons moments, effaçant rapidement les mauvais. De plus, elle possédait aussi les souvenirs des autres qu’elle mélangeait intentionnellement aux siens. Surtout quand ils étaient tristes. C’était pour elle une façon d’essayer de montrer aux autres – même si jamais ils ne le sauraient ni ne le verrait – qu’ils pouvaient être heureux. Bien sûr, ces souvenirs étrangers n’étaient que des copies lues et retranscrites au moment ou elle partageait son corps avec eux, et ses « donneurs » gardaient les souvenirs intacts.

Mais au milieu de ce paysage paradisiaque, coulait un petit ruisseau gris masqué par les hautes herbes. Junia s’en voulait toujours pour ce qu’elle avait fait, et elle se sentait triste. Ce ruisseau reflétait partiellement son état sentimental. Il pouvait d’ailleurs devenir chaud et clair quand elle se sentait bien, ou entrer en crues, ses eau déchaînées devenues noires et glaciales quand elle se sentait triste et apeurée. C’est d’ailleurs ce ruisseau débordant qui submergeait les cœurs de ceux qui se trouvaient près d’elle quand il entrait en crue.

Le petit esprit, souriant d’un air confiant, se releva doucement en tenant Wolf par la main et l’entraina vers le milieu de la clairière.

« Tu vois Wolf, regarde ce ciel… tu sais, il n’y a pas si longtemps, il était aussi vide que le tien et les rares étoiles mourantes qui y brillaient étaient si grises et ternes qu’on ne les voyaient même pas. Je perdais tout parce que je n’avais plus rien ni personne. Tu sais, quand personne ne te voit… je me sentais si seule… et j’avais perdu tout espoir. Non pas parce que j’y avais renoncée, au contraire, je m’y accrochait fermement, mais parce qu’il me fuyait de plus en plus… et mes étoiles s’éteignaient une par une. Je risquai de devenir… enfin, mon ciel allait bientôt être déchiré par un trou noir béant avalant tout sur son passage. Une fois cette clairière engloutie, il s’en serait pris aux autres personnes. Je le savais. Je le sais. Et je ne veux pas faire de mal aux autres. Alors j’ai construit ce sanctuaire, emmagasinant autant de belles petites sphères colorées que possibles. Je voulais me protéger et protéger les autres du néant que je pouvais devenir. Mais sans espoir… Alors quelqu’un fini par me voir. Une étoile scintillante se mit à briller. Puis une autre, et encore une et ce ciel noir et froid fut bientôt recouvert de ce tapis de paillettes. Regarde… »

Elle tendit alors la main vers le ciel en appelant à elle quelques sphères qui descendirent en dansant joyeusement. Elle montra alors à Wolf ses bons souvenirs en compagnie des membres de la Congrégation : sa partie de cache-cache avec Leah, comment Matt avait joué à l’avion en la portant sur ses bras, quand elle jouait aux cartes avec les autres, au devinettes… et ses bons souvenirs avec Wolf, son roudoudou tout doux.

« Tu vois tout ces gens ? ils font partit de la Congrégation, l’organisation dont tu es un des éléments clés et qui protège les autres des démons. Ces gens sont tous ta famille en quelque sorte. Tu dois les protéger, et pas devenir une menace pour eux ! »
Au fur et à mesure qu’elle parlait, elle faisait apparaitre des sphères venant de la clairière qu’ils avaient quittés et les envoyaient doucement dans le corps de Wolf.
« C’est à ça que peux te servir un ciel d’espoir ! A ne pas laisser les monstres gagner. A t’empêcher d’en devenir un toi-même ! Les monstres ne sont pas heureux, crois-moi. Wolf, tu es un guerrier et tu le sais. Dans ce cas, ne perd pas de vue la véritable raison pour laquelle tu te bats !... n’oublie pas, nous, on compte sur toi… on t’aime… je t’aime… vraiment beaucoup… et tu me manques… reviens Wolf ! S’il te plait… je… »

Le petit fantôme si animé une seconde auparavant avait agrippé les vêtements du Lycan et sanglotait pitoyablement. Son roudoudou tout doux lui manquait vraiment cruellement.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeSam 6 Juin - 17:52

- « Et comment est-ce qu’il est devenu comme ça ? Je n’ai jamais entendu parler d’une telle transformation. Et j’ai du mal à croire que trois vampires – ou ce qui en reste – ont pu faire ça à Wolf. Je l’ai vu dans le couloir avant qu’il ne prit son tour de garde, et il allait très bien. Je n’accuse pas Junia d’avoir fait…ça volontairement. Mais après tout, que savons-nous de ses pouvoirs de fantôme ? De l’interaction avec ce corps ? Peut-être… peut-être qu’elle commence à se transformer en…»
Sean ne finit pas sa pensée. Lui aussi, il aimait bien « la petite ». Son attitude était une vraie bouffée d’air frais pour les combattants qui oubliaient parfois pour quoi ils se battaient autant…
- « Je ne fais qu’émettre des hypothèses. Et je n’exclue pas que Wolf ait pu céder à ses instincts. Je sais que vous ne l’aimez pas, mais vous savez qu’il n’est pas du style à se laisser mentalement abattre. Il a du se passer quelque chose dans ce couloir, et pour autant que j’en sache, il n’y avait que Junia et Wolf présent, dans ce satané couloir. La réponse tourne autour d’eux… »

Sean en avait fini pour de bon. Il ne laisserait pas son alpha se faire trainer dans la boue, mais il avait pris la décision d’agir contre lui, si jamais Wolf montrait un signe de ténèbres en lui…

-o-o-o-o-o-


- « Tu vois tous ces gens ? Ils font partit de la Congrégation, l’organisation dont tu es un des éléments clés et qui protège les autres des démons. Ces gens sont tous ta famille en quelque sorte. Tu dois les protéger, et pas devenir une menace pour eux ! C’est à ça que peux te servir un ciel d’espoir ! A ne pas laisser les monstres gagner. A t’empêcher d’en devenir un toi-même ! »
Wolf ne fit pas un geste pour repousser les sphères de lumière positive. Mais alors même qu’elles pénétraient en lui, leur lumière faiblissait et s’estompait. Et ce n’était que des billes ternes qui entraient en lui.
- « Je suis déjà devenu un monstre, Junia. J’avais ces gens autour de moi. Et je les ai trahis. Je les protège peut-être du monde et des autres démons, mais qui les protégera de moi ? »

Les cheveux de Wolf étaient maintenant imprégnés de sang au point que la couleur sombre remontait vers les racines. Petit à petit, les mèches folles devenaient noires… Et le vent se leva encore une fois, emmenant avec lui des sphères pourpres et luisaient d’une aura qui faisait froid dans le dos…
- « J’ai trahi tout ce que je suis. Je ne suis que mensonge. Je ne suis pas un chef, je ne suis pas gentil. Je ne suis que mensonge et sang. Mensonge et trahison. Je suis… un lâche. Je n’ai jamais combattu, je n’ai fait que fuir et laisser les autres mourir. Et j’ai compris cela maintenant. Pendant longtemps, je pensais être un guerrier. Faire le bien. Mais j’ai arrêté de me mentir. Je suis un monstre. J’ai fait – ou je n’ai pas fait – des choses par lâcheté…. »

Wolf prit Junia presque tendrement par les épaules et l’éloigna de lui. Les sphères noires vinrent danser autour de lui, comme des insectes aux allures peu engageantes, comme une sorte de bouclier.
- « Le Wolf que tu aimes n’a jamais existé, Junia. Une illusion, voilà ce que j’étais. Ou un fantôme de celui que j’aurais pu devenir, si j’étais resté dans cette clairière. Si j’étais mort. Mort pour ma meute. Mort pour mon Alpha. Mort pour Lorali. Je suis un monstre parce que je suis vivant. Si je n’ai pas besoin d’espoir, c’est parce que je sais que je n’ai pas de futur…»

Le sang avait presque atteint le sommet du crâne de Wolf. Désormais, il avait presque la totalité de la chevelure noire, et toujours le liquide cramoisi coulait de ses yeux...


Dans la salle de l’infirmerie, le docteur qui veillait sur Wolf et le corps de Junia nota soudain une agitation des ondes cérébrales, comme si le cerveau venait d’assimiler quelque chose. Puis ce fut la chute. Et le cœur, qui battait déjà spasmodiquement, s’arrêta brusquement….
- « Il crashe! Le chariot de réa ! Maintenant ! »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeSam 6 Juin - 22:28

[Rien à rajouter pour Drac, donc on ne fait plus cette partie ok ?]


Une sorte de brise forte venait de se lever, projetant le Lycan en phase de devenir un monstre à genoux, devant Junia. Celle-ci avait les yeux à la hauteur de ceux du Lycan et paraissait un peu en colère. Le vent, qu’elle provoquait, empêchait le Loup de se relever et il n’avait d’autre choix que de la regarder dans les yeux. Surtout qu’elle lui tenait le visage avec une force incroyable pour une petite fille. Mais après tout, on était dans son esprit, son imaginaire, alors pourquoi pas ?

« Bon. Maintenant, tu m’écoutes et tu arrête de dire des bêtises ! Tu n’es pas un monstre, mais tu vas le devenir si tu continue à tout faire pour comme c’est le cas à présent ! Tu n’as trahit personne ici. Et c’est à toi-même de les protéger de toi, en t’empêchant de redevenir ce monstre noir qui m’a attaquée tout à l’heure. Et crois moi, ces gens que tu aimes et qui t’aiment aussi vont t’aider à garder ce monstre noir en cage. Mais tu dois le vouloir toi-même. Moi, je t’aime et je ne me sens pas trahie. Je… J’ai de la peine que tu te sentes si seul et si… abandonné. Tu penses être un danger pour les autres ? Tu penses ou avoir fait ou tu as fait des erreurs dans le passé ? Tout le monde en fait ! Mais l’important c’est que tu saches que ce sont des erreurs et que tu fasses tout pour qu’elles ne se reproduisent pas et que tu fasses ce qu’il faut, essayer de te racheter par exemple, pour avoir la conscience plus légère ! »

Elle marqua une pause, reprenant son souffle. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues mais elle semblait en furie contre le Lycan qui semblait totalement se laisser aller.

« Si tu étais mort, alors je n’aurais pas eut un ami comme toi. Des gens auraient été tués par les démons. Même la Congrégation ne serait pas aussi forte qu’elle l’est aujourd’hui ! Le Wolf que je connais, le vrai Wolf, le guerrier près à tout pour aider ses amis, lui, il ne dirait pas des choses pareilles. Lui, il se battrait. Jusqu’au bout. Quoiqu’il arrive. Même s’il lui arrivait des ennuis comme de craquer un instant. Comme de laisser ses instincts remontés à la surface. Il relèverait la tête et ferait tout pour devenir encore plus fort et pour encore mieux protéger les autres !
Beaucoup de gens qui sont ici aujourd’hui pensait ne plus avoir de futur ! Et regarde, maintenant ils rient, ils ont des amis… et tu fais partie de ses amis ! Tu fais partis de MES amis ! Je pensait ne plus avoir de futur, on m’en a donné un. J’ai connue quelqu’un qui croyait être un monstre. Un monstre pire que celui que tu me décrit et que tu crois être. Bien pire. Alors je lui ait expliqué qu’il se trompait et je lui ai donné un futur et un but. »


Le fantôme semblait changer. Elle ne semblait pas même se rendre compte de l’aura qui émanait d’elle. Elle influait sur l’esprit renfermé du Lycan, ouvrant celui-ci aux sentiments extérieurs. La transformation était tellement progressive que Wolf ne pouvait pas s’en rendre compte immédiatement.

« Tu penses ne pas avoir de futur ? Alors je vais t’en donner un. Et pas seulement moi, mais tous ceux de cette organisation. Voila ton futur, ta mission : combattre les démons et les Vampires comme tu le faisais avant, mais surtout, ouvrir ton cœur aux autres afin que tu comprennes qu’ils t’aiment et que tu ne les a en aucun cas trahis. Tiens, prend… cela t’aidera et tu verras que comme ça, tu ne seras plus jamais seul… »


Junia tendit une petite main et une sphère rose, pulsant comme un cœur, se forma dans le creux de sa paume. La sphère brillante était minuscule, mais la lumière qui en émanait était d’une telle intensité et d’une telle pureté que rien, pas même le vide et le désespoir du Lycan ne pourrait l’atténuer. Elle tendit aussi l’autre main, dans laquelle une sphère verte à l’éclat métallique se formait. Les souvenirs qui virevoltaient encore autour du Lycan fusionnèrent avec cette sphère. Junia souffla délicatement dessus, la fit tourner entre ses mains et la polie contre les feuilles vertes des arbres, la chargeant de cette façon d’une énergie qui mettrait en relief et accentuerait tout ce qui était bon en Wolf.

« Reprend ce que je t’ai pris et accepte ceci en guise d’excuses. Tu n’as trahit personne et ce n’était pas ta faute. C’était la mienne. »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeDim 7 Juin - 18:40

Hs : je n’ai pas attaqué Junia, c’est elle qui a pété les plombs et qui a aspiré les bons souvenirs de Wolf. C’est sa faute s’il s’est transformé…Et maintenant, elle va comprendre sa douleur, mwaaaahaaahaa !


Il écoutait. Il tentait de comprendre. Il voulait comprendre. Se laisser aller, accepter ses mots d’amour et de pardon, se dire qu’il pouvait tout recommencer. Il laissa les orbes lumineux entrer en lui, mais au moment où ils fusionnèrent, il eut un hoquet. Son corps trembla puis se mit presque à convulser. Wolf se recoquillera sur lui-même, repoussant Junia. Bientôt, son hoquet devint gémissement, puis cri et enfin hurlement de douleur et de terreur.

Roulé en boule contre la terre, les mains déchirant l’herbe à pleines poignées, Wolf luttait. Mais il était fatigué. Fatigué de se battre. Contre tous. Contre rien. Contre le temps qui passait. Contre les gens qui ne voulaient pas le croire. Contre lui-même.
Ce nouveau cœur battait furieusement, et il sentait comme des papillons dans son ventre. Cependant, l’impression était loin d’être agréable. Il se sentait sur le point de vomir à tout instant. Du sang refluait à ses oreilles puis repartaient jusque dans ces pieds. Respirer lui semblait impossible, et ses efforts pour avaler la moindre molécule d’oxygène vain. Mais à chaque fois qu’il réussissait à inspirer une courte et fébrile bouffée, il avait l’impression que du feu parcourait ses veines et des millions d’éclair se plantaient dans sa colonne.
- « Démon ! Que m’as-tu fait ! » rugit-il. Parlait-il à Junia ? A lui-même ? A un autre, inconnu et déserteur des lieux.
- « En effet, petite chose, que lui as-tu fait? Tss, tsss, tsss, aurais-tu cassé ton joujou ? » susurra une nouvelle voix.

Contrairement à celle de Wolf qui semblait vide de tout dans ce monde, elle était pleine et vibrantes d’émotions, telles que l’orgueil, la violence, la colère et l’ironie. Mais elle ressemblait étonnamment à celle du lycan, avec des intonations graves, et une façon bien distinctesde rouler les voyelles, réminiscence d’un accent local de sa jeunesse. En fait, elle était comme un écho de la voix de Wolf, déformant, détournant, comme un miroir magique.

Une silhouette sembla sortir de l’ombre derrière la souche contre laquelle Wolf était précédemment appuyé. A moins qu’elle se sortît du dos du lycan qui se tordait toujours à terre. Mais cela était impossible, n’est-ce pas ? Il avança vers Junia, et alors que la merveilleuse lune éclairait le nouveau venu, la petite fille ne put que regarder sans comprendre. C’était Wolf. Le même, à la différence que ses cheveux étaient noirs et ses yeux totalement blancs. Aveugle à la beauté des lieux. Sourd aux sentiments apaisants qui embaumaient l’air. Oui, ici les émotions avaient une odeur. Après tout, ce monde n’était en fait qu’une représentation de cœur de Junia…
- « Ne sais-tu donc pas, âme perdue, que dès que tu ressens quelque chose de beau, tu ressens aussi l’inverse. Si Wolf t’aime, il détestera tous ceux qui te feront du mal. Si Wolf rit, il fait pleurer quelqu’un. Tss, tss, tss. Tu es bien cruelle, de lui infliger une telle souffrance. »
Lentement, il s’accroupit devant Junia et passa un doigt froid sur sa joue. « Regarde-toi. Si douce, si innocente. A agiter l’amour et l’amitié en guise de bannière. Dis-moi, n’est-ce pas toi qui adorais plus que tout bidouiller les gens. Investir leurs corps et leurs esprits. Tu les sentais pourtant hurler et se tordre sous toi, non ? Et pourtant, tu continuais…Tu es une enfant des ténèbres, petite ! »

D’un geste souple, il se leva et recula vers Wolf. Il l’enjamba, de sorte à avoir le corps prostré à terre entre ses jambes. Puis il se pencha et attrapa les cheveux de Wolf d’une main, arrachant les fils redevenus argentés. Il tordit le cou au lycan, le forçant à regarder droit devant eux, donc vers Junia. Wolf gémit. L’inconnu se pencha encore plus, de telle sorte que son visage était au même niveau que celui de sa pauvre victime. Les mèches ébène et de neige se mêlèrent, deux regards vides, l’un de noirceur et l’un d’ivoire se fixèrent sur la petite.
- « Regarde, petite. Regarde ton œuvre. Il m’avait vaincu. Enfermé en lui. Il mourrait, mais il m’emmenait avec lui. Et maintenant, je suis libre. Grâce à toi. » Dark Wolf lécha la joue maculée de terre et de sang de son jumeau, dont les yeux pleuraient toujours des larmes de sang. « Il est délicieux. Dis-moi, est-ce que tu veux faire joujou avec lui ? Comme avant ? Ne voudrais-tu pas goûter ?»

Le côté maléfique plongea sa main dans la poitrine de Wolf et sembla remuer à l’intérieur. Immédiatement, le lycan s’égosilla en un cri de pure agonie.
- « Quoi déjà? Il n’est pas solide, ce cœur…» s’inquiéta faussement Darky, sa voix chargé d’une surprise perverse. « Mais que veux-tu, il a toujours été un lâche. La douleur, il ne la supporte pas. C’est toujours moi qui aie du encaisser. Par exemple, il n’a rien fait quand sa famille s’est faite attaquée, et maintenant sa mère le hante. »
« Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »


- « Il n’a rien fait quand son Alpha a été blessé, et il est parti, le laissant se faire tuer. »
- « J'ai toujours su que je mourrai par ta faute.
Tu ne feras jamais un bon Chef tant que tu ne sauras pas cacher ton ambition.
Tu ne seras JAMAIS chef si tu n'apprends pas à le faire. »


- « Il n’a rien fait quand Lorali est tombée amoureuse de Drac, et il n'a pas fait un geste pour la sauver, préférant la condamner à la mort, plutôt que de la voir heureuse avec un autre.»
« Wolf, aide-moi! S’il te plait! »


- « Et tu dis que tu l’aimes? Tu dis que tu veux l’aider ? lui, le lâche, l’égoïste, l’ambitieux ? Il était tellement lâche qu’au lieu de m’affronter, il préfère mourir. D’accord, je meurs avec lui. Mais vous, vous restez tous seuls. En fait, il vous punit pour ses propres fautes. Alors que moi… moi, je n’ai jamais été que fidélité incarnée. C’est moi qui tuais les vampires, les démons et les autres méchants. Qui les écartelait, leur brisait le cou, leur tranchait la gorge. Lui en est incapable. C’est moi qui ai fait tout le boulot. C’est moi que tu devrais sauver et aider, petite Junia. Tu veux bien m’aider à vivre, n’est-ce pas ? Tu ne veux pas que moi, le vrai Wolf, je meurs ici, hein ? Hein, jolie et sensible petite Junia.»


HS: comme je suis fière de ce post... s'auto-envoie des fleurs!


Dernière édition par Wolf Wilkolak le Lun 6 Juil - 20:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 9:58

Le Lycan semblait fusionner avec les boules de lumières. Mais alors que tout semblait rentrer dans l’ordre, le grand loup fut prit de violentes convulsions qui le jetèrent à terre. Il se mit à trembler, tousser, haleter comme s’il avait avalé un poison violent. Inquiète, Junia fit un pas vers lui quand il hurla :

- « Démon ! Que m’as-tu fait ! »

« Rien, je t’ai aidé ! » voulait répondre le petit fantôme, mais elle eut à peine le temps d’ouvrir la bouche qu’une seconde voix se fit entendre… terrible, effrayante, saturée de sentiments que Junia jugeait comme négatif. Le genre de sentiments qu’elle voulait – devait- éviter si elle voulait sauver Wolf.

- « En effet, petite chose, que lui as-tu fait? Tss, tsss, tsss, aurais-tu cassé ton joujou ? »

D’abbord effrayée, la petite fille se ressaisit très vite. Elle ne devait pas se laisser aller. Elle devait faire face à ce monstre noir. Elle devait lui tenir tête. Même si elle ne le voyait pas encore, elle se doutait qu’il s’agissait de la bête démonique qui était apparue précédemment. Puis soudain, il apparut, ses orbites blancs et vide lui donnant un aspect d’âme désincarnée et perdue, ses cheveux noirs trahissant les ténèbres de son cœur. En avait-il un ? Mais c’était Wolf. Il était parfaitement reconnaissable malgré ces petites différences. Junia ne put s’empêcher de lâcher un hoquet de surprise et de faire un pas en arrière. Cette scène lui rappelait… Une étoile se mit à briller plus vivement. Non. Elle n’avait pas le droit de penser à cela ! Sinon, la sphère descendrais et le méchant Wolf risquerait de la voler. Et ce n’était pas ses souvenirs. Il n’avait pas le droit. Là-haut, dans le ciel, il ne pouvait pas l’atteindre. Rassemblant son courage à deux mains, Junia se redressa et fit face a cette nouvelle et détestable facette de Wolf. Elle mourrait cependant d’envie de se rouler elle aussi en boule et de se blottir contre son gros roudoudou tout doux, en attendant que l’orage passe. Mais il ne passerait pas seul. Et Wolf, son roudoudou qu’elle aimait, pas la chose qui avait pris sa place, risquait de disparaitre à jamais. Elle ne pouvait pas laisser cela arriver.

-- « Ne sais-tu donc pas, âme perdue, que dès que tu ressens quelque chose de beau, tu ressens aussi l’inverse. Si Wolf t’aime, il détestera tous ceux qui te feront du mal. Si Wolf rit, il fait pleurer quelqu’un. Tss, tss, tss. Tu es bien cruelle, de lui infliger une telle souffrance. »
Il s’approcha de Junia tout en parlant et, arrivé devant elle, il s’accroupit lentement pour lui caresser la joue d’un doigt froid. Le petit esprit, totalement pétrifié par la peur ne réagit pas. Même… non, ne pas y penser. Elle ne put réprimer un frisson de dégout et de peur devant ce contact désagréable. «-Regarde-toi. Si douce, si innocente. A agiter l’amour et l’amitié en guise de bannière. Dis-moi, n’est-ce pas toi qui adorais plus que tout bidouiller les gens. Investir leurs corps et leurs esprits. Tu les sentais pourtant hurler et se tordre sous toi, non ? Et pourtant, tu continuais…Tu es une enfant des ténèbres, petite ! »

Tétanisée, Junia ne pouvait que regarder l’apparition faire demi-tour et enjamber Wolf, empoignant sa tignasse d’une main ferme et brutale et le forcer à lever les yeux vers le fantôme. Fantôme qui s’étrangla en un cri retenu en se retrouvant face à deux paires d’yeux aussi différents et pourtant si terrifiant.

-« Regarde, petite. Regarde ton œuvre. Il m’avait vaincu. Enfermé en lui. Il mourrait, mais il m’emmenait avec lui. Et maintenant, je suis libre. Grâce à toi. » Horrifiée, Junia serra les dents de rage en voyant le monstre – un démon ?- lécher avec appétit la joue de son jumeau pleurant toujours des larmes rouges d’un air pitoyable. Elle voulait faire payer au monstre les horreurs qu’il faisait subir à son roudoudou, mais elle ne pouvait pas se résoudre à faire un seul mouvement. « Il est délicieux. Dis-moi, est-ce que tu veux faire joujou avec lui ? Comme avant ? Ne voudrais-tu pas goûter ?»

Et il se mit lui même à enfoncer sa main dans le corps de Wolf, jouant avec ses organes et le torturant de ce fait. Le Lycan hurla de douleur et des larmes silencieuses coulèrent des yeux de Junia. Elle était incapable de faire quoique ce soit pour stopper ce monstre qui torturait son ami. Parce qu’elle avait peur. Mais aussi parce qu’elle se voyait à travers lui. Elle se reconnaissait « bidouillant » les organes des autres. Et pour une fois, elle voyait ce que cela leurs faisait.

- « Quoi déjà? Il n’est pas solide, ce cœur…Mais que veux-tu, il a toujours été un lâche. La douleur, il ne la supporte pas. C’est toujours moi qui aie du encaisser. Par exemple, il n’a rien fait quand sa famille s’est faite attaquée, et maintenant sa mère le hante. »
[b]
« Luka! Cours ! Enfuis-toi ! »



[b]- « Il n’a rien fait quand son Alpha a été blessé, et il est parti, le laissant se faire tuer »

- « J'ai toujours su que je mourrai par ta faute.
Tu ne feras jamais un bon Chef tant que tu ne sauras pas cacher ton ambition.
Tu ne seras JAMAIS chef si tu n'apprends pas à le faire. »



- « Il n’a rien fait quand Lorali est tombée amoureuse de Drac, et il est parti, le laissant se faire tuer. »
« Wolf, aide-moi! S’il te plait! »



- « Et tu dis que tu l’aimes? Tu dis que tu veux l’aider ? lui, le lâche, l’égoïste, l’ambitieux ? Il était tellement lâche qu’au lieu de m’affronter, il préfère mourir. D’accord, je meurs avec lui. Mais vous, vous restez tous seuls. En fait, il vous punit pour ses propres fautes. Alors que moi… moi, je n’ai jamais été que fidélité incarnée. C’est moi qui tuais les vampires, les démons et les autres méchants. Qui les écartelait, leur brisait le cou, leur tranchait la gorge. Lui en est incapable. C’est moi qui ai fait tout le boulot. C’est moi que tu devrais sauver et aider, petite Junia. Tu veux bien m’aider à vivre, n’est-ce pas ? Tu ne veux pas que moi, le vrai Wolf, je meurs ici, hein ? Hein, jolie et sensible petite Junia.»

Lorsqu’il eut prononcer ses paroles, un lourd silence pesant s’installa. Junia devait d’abord maitriser ses tremblements et éclaircir son esprit avant de répondre. Doucement, des idées germèrent dans son esprit… Et si… et si elle le laissait mourir ? Après-tout, le monstre mourrait aussi… et il paierait pour tout ce qu’il a fait. En particulier… mais elle n’avait pas le droit de trahir les souvenirs des autres. Pas devant ces deux créatures. Mais que pensait-elle là ? était-elle aussi une créature noire et cruelle ? Non. Elle ne voulait pas l’être. Peut-être que elle l’avait été, par ignorance, par manque de maturité ou par manque de surveillance et d’éducation, mais elle avait changé. Et ce, grâce à Wolf. Grâce à ce pauvre Lycan maintenant aux prises avec son démon intérieur qu’il ne pouvait vaincre seul. Il avait la conscience trop lourde et cela le rongeait de l’intérieur.

Finalement, elle rassembla son courage et, toujours en serrant les poings jusqu’à ce que ses mains deviennent blanches, toujours en tremblant, mais de rage et de compassion, elle parvint à desserrer les dents.

« Toi, tu es un monstre ! C'est vrai que les sentiments c'est pas facile. C'est vrai que tu fais souvent du mal aux gens quand tu en aides d'autres. Mais tu fait le plus de bien possible pour tout le monde! C'est pour ça que tu es gentil! Un méchant, il se fiche des autres! Et Wolf, il est pas comme ça! toi, si! toi t'es méchant! Je veux plus que tu fasses de mal à Wolf ! Même si c’est toi qui tue les méchants, tu fait aussi du mal aux gentils. Tu es pire que moi quand j’étais méchante ! J’ai fait de la torture aux Vampires, mais je savais pas que c’était mal et maintenant, Wolf il m’a dit qu’il fallait pas et j’ai compris et je ferais plus ! Et puis, oui, j’aime Wolf ! Même si il est lâche, égo… égoïste et qu’il veut être le plus fort, le meilleur et tout diriger ! Il ne veut que le bien des autres, des gens gentils, des gens que j’aime bien ; Et eux, eux aussi ils savent que Wolf il est gentil. Alors ils vont pas le laisser tomber, ils vont lui pardonner et l’aider à aller mieux ! Toi, t’as pas d’amis pa’ce que t’es méchant et cruel. Wolf il a tout plein d’amis et de gens qui l’aiment ! Moi, sa meute, Arkos, beaucoup d’humains et même Drac il l’aime bien et le respecte ! »


Elle avait parlée d’une traite, sans prendre le temps de respirer correctement et dut faire alors une pause, haletant pour reprendre son souffle avant de retourner à la charge. Et se rua carrément sur le monstre, le frappant de plein fouet pour l’écarter de Wolf. Chose surprenante, la silhouette massive et au moins 4 fois plus lourde que Junia vola en arrière, lâchant du même coup son jumeau qui retomba inerte au sol. . Mais après tout, nous sommes bien dans l’esprit de Junia. Alors la force physique n’a aucune importance ici. Seul la force mentale compte. Et ça, Junia en avait. De plus, le Lycan noir avait dut être surprit de l’offensive de la gamine.

« Je veux plus que tu touche à Wolf ! Laisse-le tranquille ! Il est pas parfait, mais personne ne l’est ! tout le monde fait des erreurs et… et je suis sûre, je sais qu’il fera de son mieux pour plus en faire ! » elle reporta son attention sur le vrai Wolf, le prenant dans ses bras et l’enlaçant du mieux qu’elle pouvait de ses petites menottes d’enfant. Elle continua a pleurer et à hurler au milieu de ses larmes : « Wolf ! Reviens, s’il te plait ! je veux pas que le monstre il te fasse du mal ! Je vais plus le laisser s’approcher de toi ! Il va partir, et toi, toi tu vas revenir. Parce que tu peux pas nous laisser. T’as pas le droit de laisser tomber la meute ! T’as pas le droit de laisser tomber les autres gens, ni la cause pour laquelle tu te bats ! Et moi, je veux pas… Je veux que tu restes avec moi ! Parce que si tu t’en va, je vais être toute triste, et tu vas me manquer, et je vais me sentir seule, même que Drac il y changera rien ! Même que y’aura personne pour m’aider à devenir gentille et à plus faire des choses mal ! même que… même que… Je suis désolée… »
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Elowen
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Elowen


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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeMer 1 Juil - 20:35

[Sur invitation de Wolf ^^ Entre Je ne peux rien faire et Dur réveil]

Pour la première fois depuis des mois, Elowen ressentait un peu de fatigue. Dans ses muscles, son corps, son énergie. Une des inconvénients de ne plus être un ange. Il faudrait penser à manger et dormir, d'ici peu.

Mais, en sortant de la salle où il avait tué Ipiu, il n'eut pas immédiatement le loisir d'aller se reposer.
Une rare effervescence régnait dans l'infirmerie.

- « Il crashe! Le chariot de réa ! Maintenant ! »

- Qu'est-ce qui se passe? s'enquit le Maréchal, entrant dans la pièce en courant.

Tant pis pour le repos, on verrait après.
Aux dernières nouvelles, il n'y avait pas de blessés grave, hormis Ipiu, alors qui "crashait"?
Ca avait un rapport avec l'état de Drac, tout à l'heure?
Surtout que le sujet... c'était Wolf. Ce loup, non ce lycan, c'était Wolf, sans aucun doute.
Ca avait sûrement un rapport.

Leah, restée apparemment pour veiller sur lui, le regardait en tremblant. Deux pertes dans la même journée, elle ne s'en remettrait pas.
Les infirmiers et docteurs s'activaient, tentant d'appliquer la technologie humaine de réanimation au lycan.
Une fois. Deux fois. Trois fois...
Pas de signal. Pas de pouls. Rien.

Et lui qui avait pratiquement tout brûlé pour Ipiu!
Il ne lui restait quasiment rien. Et c'était encore un euphémisme.

-Je vais essayer quelque chose.

Devant tout le monde, de mieux en mieux.
Le fait qu'il ai été un Ange était un secret, personne, à part Drac depuis peu, n'était au courant, et voilà qu'il allait balancer de la Lumière devant tout le monde!
Bah, ça ne ferait que renforcer la rumeur que le Maréchal Elowen était un Sorcier de Soin... en tout cas, il l'espèrait.

Elowen appuya sa main sur l'endroit où se situait le coeur. Et réalisa. Il avait tellement peu de réserves que ça ne donnerait rien de faire ça comme ça. A cette "distance" du coeur, se serait comme les chocs électriques, peu efficace.
Attrapant un scalpel, et sous l'exclamation étouffée d'un docteur _a moins qu'il ne s'agisse d'une infirmière?_, il coupa la peau déjà rasée pour les électrodes, et enfonça deux doigts dans les chairs sanguinolentes, pour réduire la distance.

L'ex-Ange se concentra et lança une vague de Lumière. Puis une deuxième, à un faible intervalle.
Il tituba un peu, en ayant l'impression qu'on lui avait tout bouffé, sans savoir si c'était vrai. Il faudrait VRAIMENT qu'il mange bientôt.
Faites qu'au moins ça n'ai pas servi à rien.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeLun 6 Juil - 22:15

- « Roo, mais que c’est mignon. Regarde, je suis tout chamboulé… » susurra Darky au creux du cou de Junia. Plus loin, là où le fantôme avait envoyé boulé le « démon », se tenait Wolf, encore plus misérable qu’avant. Pendant ce temps, Darky se frottait, tel un chat, contre la petite fille. « Quel dommage que tu ne puisses pas grandir… Sinon, je pense que toi et moi, nous aurions fait un couple incroyable… »

En un tour de main, Darky échangea leur position, de telle sorte que Junia se retrouva prisonnière des bras du Black Lycan, assise de force sur ses genoux, collée à son torse. Vu de loin, on pourrait croire à un père ou grand-frère tenant sa petite fille ou sœur en un câlin. Mais l’intention était toute autre.

Si dans ce monde, Junia était reine, Wolf en était alors prince consort. Et Darky régnait sans entrave sur le côté le plus sombre de cette nuit fatidique. Il était maitre dans l’art de susciter la peur, l’angoisse, la colère, la haine, la violence, la douleur et l’oubli de soi, la conscience de ses limites et les notions de morale.
- « En fait, tu n’es pas si petite que ça. Ton corps est figé, mais pas ton âme. Tu es maintenant une belle jeune fille. Et je suis sûre que si cette abomination de demi-vampire te donnait un corps de femme, ton esprit évoluerait avec… Mais peut-être est-ce que cela ne le dérange pas… que tu restes une petite fille, manipulatrice certes, mais manipulable... »
La main qui maintenait Junia contre lui remontait désormais vers une zone sensible, bien que terriblement plate. L’autre s’aventurait sous les jupons de la petite fille, et bien au-delà.
- « Allons, ne te fige pas ainsi. Tu sais très bien ce qui se passe entre les hommes et les femmes. Et ne me dis pas que tu ne rêves pas d’être traitée en femme… »
Darky savait très bien lire les détours de l’âme de Junia, ses fantasmes, ses secrets inavouables, les pulsions éprouvées. Et c’était là sa force, car il faisait en sorte que ses cibles finissent par être convaincues qu’il n’y avait rien de mal à s’abandonner à ces rêves interdits, quelle qu’en soit la nature. Mieux – ou pire – encore, ils pensaient ne rien faire de mal. Et au plus profond de Junia se nichait cette envie de grandir, d’être vue comme la femme qu’elle ne deviendrait jamais. Limitée par son corps, son esprit était resté enfantin, mais rien ne pouvait l’empêcher de voir et entendre les choses de la vie des mortels. Et petit à petit, les éléments trouvaient réponses, la frustrant alors qu’elle savait qu’elle ne connaitrait jamais tout ça. Et Darky en profitait. Pour le moment, ça ressemblait plus à des attouchements pédophiles forcés. Mais si on le laissait faire…

Une première vague de chaleur pénétra la couche épaisse de nuages qui avait commencé à obscurcir le ciel. Filtrant malgré tout, quelques rayons illuminèrent la scène, telle de la poussière d’étoiles. Cette vague de cette tiédeur scintillante s’infiltra, douce, fine, presque faible. Mais quelque part, les yeux d’ébène de Wolf reflétèrent une lueur éphémère.

Avec un rugissement qui tenait plus de l’animal acculé qu’à un son humain, il se rua sur son alter ego qui tentait de violer Junia. Ce dernier avait d’ailleurs défait ou arrachés la plupart des vêtements de l’enfant. Wolf titubait plus qu’il ne marchait, mais il était mu par la force du désespoir et comprenant qu’il n’arriverait à rien, il se contenta de charger droit devant, comme un bourrin de lycan. Il bouscula donc le couple improbable qui se débattait à terre, envoyant Darky rouler sur quelques centimètres, mais "loin" de Junia. A bout de forces, déséquilibré par le mouvement, Wolf tomba à genoux à terre, les bras pendants mollement le long de son corps, le souffle rauque.

- « Espèce d’idiot! Tu as bien choisi ton moment ! » siffla Darky. Pourtant, sa voix finit sur un ton amusé. « Tu n’as jamais été des plus intelligents, et je comprends que tu n’aies pas saisi le message. En gros, tu n’as plus d’utilité, tu peux mourir. »
D’un geste désinvolte, il balança un monstrueux coup de pied dans le ventre de Wolf et se retourna vers Junia, décidé à reprendre là où ils avaient été interrompus. Cependant, une main maculée de boue et de sang s’agrippa à sa cheville, ralentissant sa progression à défaut de le déstabiliser.
- « Mais tu es bouché! »
Cette fois, Darky ne rigolait plus. Il multiplia les coups et la puissance de sa frappe, au point d’écorcher la peau de ses mains, notamment sur les protubérances des phalanges. A chaque fois qu’il pensait en avoir fini avec Wolf, laissant tomber un cadavre à terre, le valeureux lycan revenait à la charge, tentant d’entraver ses mouvements. Il était surprenant d’ailleurs que Darky se préoccupât autant des gestes de sa victime. Faible comme il l’était, ce n’était sûrement pas Wolf qui allait l’arrêter. Mais toujours Darky revenait à lui et s’acharnait à le mettre à terre, comme s’il ne pouvait pas continuer à vivre tant Wolf restait sur son chemin.
- « Mais pourquoi ne te décides-tu pas à partir? Tu n’aimes pas ce monde, tu n’aimes personne en ce monde. Tu ne fais que souffrir ! et tu fais souffrir les autres… »
- « Je sais… et ça va s’arrêter maintenant ! »
- « Comment ça? Que crois-tu faire ?»
- « Je vais arrêter… en commençant par moi… »
- « J’ai dû frapper trop fort. Tu es devenu fou. »
- « Je vais arrêter de faire souffrir… de me faire souffrir »
- « C’est beau de rêver ! »
- « Et je m’interdis de toucher à Junia ! ... parce que cela me fait mal!»

Devant l’air horrifié de Darky, qui comprenait trop bien où Wolf voulait en finir, le général se redressa de toute sa hauteur et attira son sombre côté en lui, l’absorbant petit à petit. Ce dernier se débattit et hurla, en une réplique des sons émis par Wolf quelques temps auparavant…
- « Junia! » appela difficilement le lycan, essoufflé par la lutte. « Va-t-en! Fuis ! J’arrive bientôt… je ne veux pas que tu vois ça… »
Venu de nulle part, un courant d’air, semblable à une tornade, s’emparant du corps de la petite fille. Les liens qui l'emmenaient verss la lune étaient tels des rayons de soleil, qui perçait maintenant la couche de nuages, en une seconde tentative d'éclairer la scène. La lune brillait d'un éclat laiteux encore plus intense, et les rayons autour de Junia semblaient pulser, comme si vivants...

Elowen, les doigts toujours entourant le cœur de Wolf, put le sentir se contracter violemment, alors que le corps gigantesque du loup était agité de soubresauts. Gueule écumante, il eut un mouvement semi-conscient de pure violence, babines retroussées et grognement bestial résonnant dans l’infirmerie. Puis, une lueur rose entoura la quasi-dépouille et l’ange se sentit traverser par une énergie soudaine. Un sentiment intolérable, presque de la torture, comme s’il était écartelé, comprimé et carbonisé en même temps. Puis avec un éclair qui laissa une forte odeur d’ozone brûlé derrière lui, le corps de Junia s’anima. Le petit fantôme avait repris possession de son enveloppe charnelle, de manière apparemment brutale, ayant été éjectée sans plus de ménagement hors de l’âme de Wolf, en passant littéralement à travers Elowen.

Le lycan était encore la proie de convulsions, ce qui demanda à la presque totalité du staff de venir en soutien pour tenter de maintenir la carcasse poilue sur la table. Manquerait plus qu’il se fracasse le crâne ou une patte en tombant à terre !
Puis, aussi soudainement que tout avait commencé, il n’y eut plus rien. Plus un son, si ce n’était pour les divers halètements de médecinsvidés par cette lutte, et les séries de « bip » faibles mais réguliers des données vitales de Wolf. Ce dernier finit par ouvrir les yeux péniblement. Leah était déjà à ses côtés, en train de le caresser et de le calmer à coups de petits grognements de chiots. A son tour, Wolf émit une plainte.
- « Junia? Il veut Junia ! »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeJeu 9 Juil - 20:53

Alors que Junia avait enfouit son visage contre le torse sécurisant de son roudoudou tout doux, une voix se fit entendre. Et ce n’était pas la voix de Wolf. Enfin si, mais jamais le Lycan n’utilisait un ton si… De plus, la voix était proche. Trop proche. Elle venait de… et soudain, Junia releva la tête avec dégout. Le monstre noir avait prit la place de son roudoudou qui, lui, était allongé quelques mètres plus loin. Mais comment… ? Se serait-elle trompée de cible ? Impossible ! Alors…

- « Roo, mais que c’est mignon. Regarde, je suis tout chamboulé… » avait-il dit. Et maintenant il se frottait contre elle et semblait même y prendre du plaisir. Berk ! - « Quel dommage que tu ne puisses pas grandir… Sinon, je pense que toi et moi, nous aurions fait un couple incroyable… »

Elle tenta de se dégager… trop tard. Elle n’avait même pas vu quand, mais à présent c’est lui qui l’enlaçait comme un grand frère aurait put le faire. Comme Drac aurait put le faire… enfin, non parce que Drac, lui, jamais il ferait ce que ce monstre fait. Elle s’excusa mentalement d’avoir fait la comparaison et continua de se débattre. Jusqu’à ce que…

- - « En fait, tu n’es pas si petite que ça. Ton corps est figé, mais pas ton âme. Tu es maintenant une belle jeune fille. Et je suis sûre que si cette abomination de demi-vampire te donnait un corps de femme, ton esprit évoluerait avec… Mais peut-être est-ce que cela ne le dérange pas…que tu restes une petite fille, manipulatrice certes, mais manipulable... »

Junia se figea. Elle n’osait plus bouger. Elle ne pouvait plus en fait. Paralysée par la peur et l’horreur, elle ouvrit la bouche dans un cri muet. Sa gorge était sèche et seul un faible couinement put en sortir. Elle frissonna de dégout en sentant les mains du monstre se promener en toute impunité sur son corps. Comme s’il lui appartenait. Elle avait envie de hurler, de mordre, de griffer, de faire tout ce qu’elle pouvait pour que ce monstre cesse. De plus, il avait insulté Drac. L’abomination, c’était lui, et personne d’autre !

- - « Allons, ne te fige pas ainsi. Tu sais très bien ce qui se passe entre les hommes et les femmes. Et ne me dis pas que tu ne rêves pas d’être traitée en femme… »

Très bien, elle cessa de se figer… pour hurler de façon hystérique et se mettre à trembler de façon non contrôlée. C’était plus fort qu’elle. Elle se sentait mal. Ce que ce monstre faisait, c’était mal. Elle le savait. Comment ? Aucune idée. C’était mal. C’est tout. Elle ne savait pas ce qui se passait entre les hommes et les femmes. Du moins, pas jusqu’à cet instant. Et soudain elle comprit. Les souvenirs étranges de Helena lui revinrent en mémoire et prirent alors tout leur sens. Sauf que Helena, elle, elle était grande. Mais ne venait-il pas de dire qu’elle était elle aussi une grande fille à présent ? Et ne venait-il pas de dire qu’elle devait être traitée en femme, comme il se doit. Alors… c’était mal ? Pour les petits, oui, surement. Mais pour les grands… comme elle… Junia avait voulu grandir et cesser enfin d’être cet enfant qui a 6 ans depuis plusieurs siècles. Et voila qu’il le lui permettait… Enfin. Enfin elle deviendrait adulte. On allait arrêter de lui parler comme à une demeurée. On aller arrêter de lui sourire bêtement en s’extasiant devant sa candeur de gamine. On la prendrait enfin au sérieux. On l’écouterais. On allait la respecter. Enfin, elle deviendrait Junia. Plus jamais elle ne serrait « la petite protégée du Chef », « l’âme damnée du Chef », « la choupinette », « la pitchounette » et j’en passe des meilleurs ! Plus de surnoms débiles ! Finis ! Ce serait enfin Junia. Point. Et peut-être que même…

Elle ferma les yeux, savourant sa revanche future. Elle cessa de trembler progressivement, se laissant aller. Après tout, il ne lui ferait pas de mal… pas vrai ? il la ferait grandir. Elle allait y gagner. Elle deviendrait grande, pour de vrai. Et cela voulait dire qu’elle n’aurait plus à obéir aux ordres. Elle ferait ce qu’elle veux quand elle veux. Plus de « ce n’est pas pour les enfants ! ». Plus de « tu es trop petite », ni de « tu comprendras plus tard. Quand tu seras grande. » Car elle allait devenir plus âgée que personne ne le sera jamais.

« Non, Junia. Tu ne grandiras pas. Cela te détruiras. »


La voix de Drac raisonna au fond de son cœur ancrée au plus profond de son être. Elle ne se posa même pas la question de savoir si les autres l’entendait aussi, mais ce n’était pas le cas. Elle grogna mentalement.

« Qu’est-ce que t’en sais ? tu veux pas que je grandisse ! Tu me garde prisonnière parce que… parce que… parce que ça t’amuse d’avoir un gamin à exposer comme mascotte ! C’est juste que ton image en ressort grandie ! Tu deviens le Héros qui sauve la Veuve et l’Orphelin ! »
« Junia… écoute-moi… »
« Non ! Toi, tu m’écoutes pour une fois ! J’en ai marre d’être trainée partout comme un petit chien handicapé. Tu dit que tu m’aimes, mais ça sonne comme du vent ! C’est beau, doux, mais vide. Ça vient, ça passe. Tu te fiches pas mal de ce que je veux moi ! Et je veux grandir, alors si tu m’aimes, dégage et te mêle plus de ma vie !"
« Junia, tu vas… »
« ne revient plus ! Jamais ! »
« … souffrir… »
« t’en sais rien ! Tais-toi ! »
« … si tu continues… »
«Va-t’en ! J’ai plus besoin de toi ! »
« Je ne veux pas que tu souffres. »
« C’est faux ! Je veux grandir ! »
« Junia, je t’aime. Fais-moi confiance. »
« Mais… Mais… »
« Jamais je ne te feras du mal. Tu le sais. »
« Du vent ! Du vent, c’est ce que sont tes paroles ! »
« Tu sais que ce qu’il fait, c’est mal. Ce n’est pas comme ça qu’on grandit, Junia. »
« Toi, t’as grandit ! T’es une grande personne et… »

Certes, Drac avait beau avoir l’air jeune, il était ce que Junia jugeait être une grande personne. Mais ce n’est pas comme ça qu’il avait grandit. Et elle ne grandirait pas non plus ainsi… Elle émergeait doucement de son espèce de transe hystérique. On devenait grand et après, seulement après… Et elle n’était pas grande. Elle n’était pas prête. Non, elle ne voulait pas. Elle voulait redevenir la « petite princesse », le « petit monstre » qui sautait dans les bras de Drac. Pourquoi cela lui faisait-il peur si soudainement ? Helena, elle, elle avait aimé ce… ça. Pourquoi cela révulsait-il tant le petit fantôme ? Parce que Helena avait choisi l’homme qu’elle voulait, et on l’imposait à Junia. Voila où était le problème. Et lui, il jouait à lui enlever ces vêtements… que ferait-il quand il se lasserait e son nouveau jouet ? un jouet… il l’avait manipulé. Depuis le début ! Il lui avait fait miroité des choses qu’elle désire en lui faisant croire qu’il allait les lui offrir… Elle cessa totalement de trembler et vrilla son regard devenu dur et sérieux comme celui d’un adulte. Il avait presque quelque chose de métallique. Et c’est avec un ton calme et posé, qui n’allait pas du tout avec son corps de jeune fillette malmenée :

- « Si… je veux être traitée en femme… mais toi, tu me traites en jouet. Laisse-moi tranquille. Lâche-moi ! Sale monstre !! »

Reprenant un peu de courage, Junia se remit à se débattre, mais rien n’y faisait. Elle ne parvenait pas à se dégager des bras du monstre qui continuait à lui ôter ses vêtements . Elle commençait à désespérer, à se sentir condamnée et des larmes coulèrent sur ses joues pendant qu’elle continuait d’hurler d’une voix de plus en plus tremblante et de plus en plus faible.

Trop occupé à se débattre, Junia ne remarqua pas la chaleur et les rayons du soleil perçant à travers le nuages. La seule chose qu’elle perçut fut le rugissement bestial de son Wolfy et le fait qu’enfin, le monstre la lâchait. Elle poussa un soupir de soulagement, mais ses jambes refusaient de la porter. Elle tomba au sol et se recroquevilla en position fœtal, par instinct. Toujours secouée de tremblements compulsifs, elle fixait d’un air vide un point situé à l’infini. Elle ne voulait plus voir ce qui se passait et plus rien entendre. Elle tentait de se refermer mais rien n’y faisait, elle entendait encore plus clairement ce qui se disait.

- - « Espèce d’idiot! Tu as bien choisi ton moment ! » siffla Darky avant de poursuivre d’un ton moqueur. - « Tu n’as jamais été des plus intelligents, et je comprends que tu n’aies pas saisi le message. En gros, tu n’as plus d’utilité, tu peux mourir. »
S’en suivit un bruit de coup, un gémissement plus qu’un cri de douleur et un bruit ressemblant à une main mouillée attrapant quelque chose. - - « Mais tu es bouché! »
Et de nouveau des bruits de coups, encore et encore, à n’en pas finir. Ils était répétés et devenaient de plus en plus violents, de plus en plus rapides, comme si celui qui les distribuaient entrait peu à peu dans une colère noire ou une crise de panique. - - « Mais pourquoi ne te décides-tu pas à partir? Tu n’aimes pas ce monde, tu n’aimes personne en ce monde. Tu ne fais que souffrir ! et tu fais souffrir les autres… »
- « Je sais… et ça va s’arrêter maintenant ! »
- - « Comment ça? Que crois-tu faire ?»
- « Je vais arrêter… en commençant par moi… »
- - « J’ai dû frapper trop fort. Tu es devenu fou. »
- « Je vais arrêter de me faire souffrir… de me faire souffrir»
- - « C’est beau de rêver ! »
- « Et je m’interdis de toucher à Junia !... parce que cela me fait mal!»

Il faut dire que Junia entendait, mais son cerveau refusait d’analyser et de comprendre ce qui se disait. Elle était encore sous le choc de ce qui avait failli lui arriver. Elle devait d’abord se calmer. Tout irait bien. Wolf était là, Drac viendrait probablement rapidement l’aider aussi… Elle n’avait rien à craindre. Absolument rien… pas vrai ? C’est à peine si elle entendit les hurlement du monstre et les cris essoufflés de Wolf. Elle ne se rendit pas vraiment compte qu’elle quittait son esprit, entrainée par une tempête brutale. Elle ne comprit pas trop ce qui lui arrivait. Elle entra dans un autre monde. Un monde... divisé. En passant, doucement emportée, elle regarda autour d'elle, à demi-consciente des merveilles qui l'entouraient. Un ciel d'Aube fraiche, une belle forêt de feuilles vertes claires. Des fleurs multicolores. Des oiseaux de Paradis. Il y avait même un paon doré. Si Junia avait jamais essayée d'imaginer le Paradis, cela aurai été assez semblable à ce qu'elle avait sous les yeux. Sans parler de la douce chaleur calmante. Cela lui rappelait Aniel... Et ce chant, mélodieux. Magique. C n'était pas humain. Non, c'était trop beau. Trop parfait. Trop lumineux.
Heureusement qu'elle ne se retourna pas pour voir ce que ce paysage idyllique devenait dans son dos... Le Paradis devenait Enfer. Ce n'était plus que noirceur, cendres, charbon, magma, flammes. La Colère et la haine de l'ex-Ange bouillonait littéralement dans son esprit, tel un volcan endormit attendant son heure pour se réveiller et tout engloutir.

Elle ne reprit conscience de ce qui l’entourait qu’une fois retournée dans son enveloppe corporelle de petite fille candide. Elle se réveilla comme on se réveille d’un cauchemar : en sursaut et haletant. Elle regarda hébétée autour d’elle et son regard s’arrêta sur la carcasse immobile du Lycan. Son chagrin et la peur qu’elle venait de vivre se mêlèrent et des larmes remontèrent au bord des yeux de l’enfant. Mais elle entendait quelque chose. Bip. Bip. Bip… Wolf ? Wolfy ? Il était vivant ? Vraiment ? Vivant ! Le son désagréable et répétitif lui redonna de l’espoir. Des larmes – de joie cette fois-ci – coulèrent sur son visage lorsqu’elle vit la grosse boule de poils ouvrir les yeux. Soulagée et heureuse de revoir son roudoudou tout doux vivant, elle sauta sur ses jambes et frappa dans ses petites mains en riant. En voyant cela, quelques médecin qui voulaient éloigner Junia sentir leur cœur fondre. Comment pouvait-on en vouloir à une si jolie petite fille ? Mais d’autres, dont la conscience professionnelle était largement plus développée que la conscience familiale leur jetèrent des regards noirs. Junia s’en fichait pas mal, ce qui comptait, c’était que la boule de poil bougeait ! Sa boule de poils ! Même que dès qu’il irait un peu mieux, elle lui ferait un gros gros câlins et tout pleins de bisous !

A moins que… Sa joie s’évanouit doucement, remplacée par une angoisse et un brin de peine. A moins que Wolfy ne veuille plus lui parler. Si ça se trouve, il la déteste. C’est donc avec une grande appréhension qu’elle s’avança doucement vers la tête du Lycan quand il la réclama. Une fois arrivée devant lui, elle tendis la main pour le caresser comme Leah le faisait, mais se ravisa. Si ça se trouve, si il l’aime plus, il va pas apprécier les câlins… Elle ouvrit la bouche et ne put prononcer un seul mot. Après tout, que voulait-elle dire en fait ? Voulait-elle s’excuser ? Lui demander comment il allait ? Le supplier de lui pardonner ? Finalement, elle ne put que hoqueter un faible « Oui, Wolf… ? »

[HS: J'ai décrit sommairement comment je voyais l'esprit d'Elowen, si ça va pas, je peux éditer. Sinon, on fait en parallèle (comme au début avec Drac ) pour si Elowen veut parler à Junia dans son esprit ? ]
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Elowen
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeMar 14 Juil - 11:11

[HJ : pour le parallèle, OK, mais pas longtemps, ELowen s'épuise xD Pour son esprit, c'est pratiquement ça, même si c'est plus noir et sombre que Infernal. Faut vraiment que je fasse son aura ><" Je te laisse choisir si tu a pu apercevoir quelques souvenirs d'Elowen ou non]

Pendant un long moment, que le silence de l’infirmerie rendait encore plus pesant, rien ne se passa. Elowen ne sentait aucune pulsion sous ses doigts, aucune réaction du corps de Wolf à la Lumière qu’il avait envoyée.

Il ne lui restait rien en réserve, et il goûta une fois de plus à la frustration d’être soumis au destin des Hommes.
Puis, le corps du lycan réagit enfin, s’arquant tandis qu’une brume rose s’en dégageait, attirée comme un aimant par le corps de l’ex-Ange, dans lequel elle s’engouffra.

Junia, finit par reconnaître Elowen, alors qu’il ressentait toutes sortes d’émotions peu agréables, et que des bribes de souvenirs, flous et sans cohérence, lui traversaient le corps et l’esprit. La douleur se répercutait dans son corps, mais il ne la sentait que très peu, l'esprit focalisé sur une chose :la porte pouvait être traversée dans les deux sens et il s’efforça de bloquer tout ses souvenirs, sans savoir si elle avait eu le temps d’en apercevoir.

L’esprit s’attarda un peu en Elowen, observant son monde intérieur. Tout son esprit concentré à la tâche, le Maréchal s’employait à lui montrer ce que ce monde avait été autrefois, et non ce en quoi la Descente sur Terre le transformait.
Mais ça l’épuisait, et il était déjà à bout de forces.

-Il faut partir, maintenant, Junia…

==

Le fantôme sorti, Elowen mit un peu de temps à reprendre pied avec la réalité. Cela faisait vraiment longtemps qu’il ne s’était pas laissé vider de ses forces ainsi, au point de tituber un peu, et de voir flou. La répercution de la douleur qui avait parcouru son enveloppe quand Junia l'avait parcouru lui laissait des courbatures dans des endroits où il ne savait même pas qu'on pouvait avoir mal...
Cette condition humaine, quel fléau… Elle ne lui apportait rien ! Seuls les restes de sa vie d’Ange lui servaient. Pour se battre, pour ne pas vieillir, pour guérir… Il n’avait que les défauts, si tant est qu’être un humain ai des avantages.
Si, les sentiments, peut-être. Mais il n’avait éprouvé en grande majorité que des sentiments de violence et de haine, de tristesse et de dégoût… rien ne venait équilibrer la balance de ce qu’il avait perdu.

A cause des Dieux … Des Démons…

Seule bonne nouvelle à l’horizon, Wolf respirait de nouveau, demandant Junia. Au moins, Elowen n’était pas totalement inutile… Même s'il se sentait un peu invisible, là...
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeMar 14 Juil - 12:39

Wolf naviguait dans une sorte de transe, où les sons et les lumières faisaient kaléidoscope autour de lui. Il avait du mal à se concentrer sur une chose, ayant tendance à tourner de l’œil à chaque instant. Il essayait de parler, mais sa voix était enrouée, et surtout, il manquait de force pour finir ses propres mots.
Il s’entendant japper, couiner et gémir comme un animal, mais pour lui, cela était normal. Pas un seul instant, Wolf ne s’étonnait d’être encore sous forme lycane. D’ailleurs, il ne savait même pas – ou plus – qu’il pouvait être autre chose qu’un animal mutant. Il était Wolf, tout le monde l’appelait comme ça. Et il était un loup. Tout était normal.

Il fallait dire que Wolf n’avait aucun souvenir, pour le moment. Même s’il avait eu la force de ressasser sa mémoire, il n’aurait trouvé. Juste l’image omniprésente d’une clairière au clair de lune, avec des milliers d’étoiles de couleurs patelles qui descendaient du firmament en autant de lucioles colorées.

Pourtant, malgré son trou noir mémoriel, et sa crise d’identité, Wolf savait qu’il avait fait du mal à Junia, qu’il devait s’assurer qu’elle allait bien et qu’elle ne lui en voulait pas. Lorsque l’enfant fantôme apparut dans son champ de vision, il fut presque étouffé par une sensation de joie innocente et de tristesse craintive, émanant de la petite. Et elle était entourée de cette aura rose bonbon absolument aveuglante. Cependant, elle était vivante et elle s’approchait.
Mollement, la queue de Wolf s’agita, surprenant un infirmier en train de panser une plaie à la patte arrière, en voyant le long fouet poilu de l’animal bouger. Le lycan voulut parler, et des petits couinements de chiots s’échappèrent de sa gorge, tellement faibles qu’il fallait presque se coller à Wolf pour les entendre. Leah, qui avait bien compris que Wolf n’était pas en état de faire quoi que ce soit de censé – déjà que dans son état naturel, il était assez impulsif… - poussa Junia avec une petite tape dans le dos, histoire qu’elle fut tout contre la table.
Voyant qu’il n’arrivait pas à se faire comprendre, Wolf ferma les yeux un instant. Déjà il se sentait partir vers les ténèbres apaisantes de l’inconscience. Mais il voulait être sûr que Junia savait la portée de ses sentiments. Alors, il lui lécha la main, une grosse léchouille assez baveuse et quelque peu sanglante, mais chaude et affectueuse. Il eut un dernier gémissent, un regard de labrador à la porte sans nonosse et un ultime mouvement de queue. Puis il s’endormit…

HS: alors, pas de sous-entendu pervers dans ce texte, hein? Et puis, c'est fou, en parlant de perte de mémoire et de crise d'identité, j'avais l'impression de parler d'un ado. T_T, mon Wolf devient grand, ça va bientôt être un homme...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeDim 26 Juil - 19:37

Junia, qui se trouvait encore dans l’esprit d’Elowen, regardait le ciel avec un air fasciné. Elle voyait, dans les nuages, se dérouler des scènes joyeuses assez courtes montrant la vie de jadis sur terre. Là, une famille sortait d’une belle maison propre par une journée ensoleillée. La mère, en robe bleue pastel saluait ses enfants d’un signe de main. Le père, en costume gris rayé, avec une sorte de laisse en losange autour du coup (Drac avait dit que cela s’appelait une « carvate » ou un truc comme ça et que ça servait à faire joli dans l’Avant) et Junia trouvait ça ridicule mais sympa, emmenait ses deux adorables bambins dans un véhicule bleu foncé. Les enfants souriaient et riaient, en enlevant leur beau sac rectangulaire et coloré de leur dos et en grimpant dans le véhicule à 4 roues. Junia se demanda une seconde comment la chose avançait, mais elle se souvint que Drac lui avait expliqué qu’avec l’arrivée des démons, l’exploitation du pétrole pour fabriquer de l’essence, le liquide qui animait ces monstres de fer, avait été interrompue et personne ne savait plus comment faire. En tout cas, ils avaient l’air heureux.

Un autre nuage « film » lui montra des enfants accompagnés par un ou deux adultes, assis en cercle autour d’un grand feu par une chaude et claire nuit d’été. Un des adulte tenait un ancien instrument nommé guitare que certains savaient encore utiliser à l’époque présente. Il semblait gratter délicatement les corde de l’instrument et celui-ci répondait à ses caresses par un doux ronronnement mélodieux. Les enfants, de leur côté, chantaient et tenait des bâtons au bouts desquels ils faisaient cuire des choses rondes et molles. Junia y avait déjà goutté : c’était des « marche-à-l’eau » mais plus personne n’avait le temps d’en fabriquer depuis longtemps. On préférait forger des poignards en argent béni…

Puis, elle vit un paysage terrien, mais cependant plus… clair, plus beau et plus paisible. Cela n’était pas la terre qu’elle connaissait. Plutôt une sorte de copie améliorée. Elle comprit : le Paradis. Cette Terre Promise composée uniquement de bonheur. Elle savait que depuis le début, elle observait tout à travers les yeux d’Elowen. Du coups, elle se demanda comment il avait put voir ces gens de l’Avant et surtout, ce qu’il faisait ici… Soudain, elle vit une forme lumineuse s’approcher. Un Ange surement. Il souriait et sa silhouette était familière au petit esprit… Aniel ? Elowen l’interpela et le nomma Aniel, en effet. Les deux Anges semblaient heureux de se voir. Junia ressentit un peu les sentiments qu’Elowen éprouvait pour son camarade à ce moment et… une minute. Des sentiments ? Mais, comment ? Aniel venait de lui dire qu’un Ange n’en avait pas… Il a dut se tromper, parce que ces deux là semblaient être très amis et très proches.

Une pensée traversa alors l’esprit de Junia tel un éclair roux. Des paroles et un sentiment de profonde émotion. De soulagement et d’amitié. De confiance aveugle envers quelqu’un qui avait trahi et qui venait s’excuser. "Pardon, j'ai été idiot, je m'en rend compte. Accepte de me pardonner, mon ami. Je... suis sincèrement désolé. Vraiment. Tu me pardonne ? Viens, je vais te dire ce que j'ai appris chez les démons..."
Un Traitre et un menteur. Mais un ami.

Soudain, comme enclenchée par ce retour d’un souvenir qui n’était pas même le sien, une série d’éclair illumina un ciel noir et sombre dans l’esprit d’Elowen. Junia fut frappée par la violences de ces flash qui charriaient en eux des souvenirs atroces.

Un visage tordu par une grimace de souffrance. Un hurlement de douleur. L’odeur de la chaire brûlée.

Des larmes. Les pleurs d’un Ange un peu androgyne. Aniel. Un être de lumière à ses côtés, près à immoler un corps sans vie.

Une sensation atroce, insupportable et glaciale qui déchirait la poitrine d’Elowen, extirpant hors de lui, tel un flot de lave impétueux, son âme. Ses pouvoirs. Tout ce qui faisait de lui un Ange.

Alors que Junia respirait plus rapidement, un rayon de soleil perça à travers les nuages noirs et une douce brise lui souffla :

-Il faut partir, maintenant, Junia…

Junia se sentie alors emportée hors de l’esprit de l’ancien Ange et réintégra son enveloppe corporelle. L’ange avait-il partagé des souvenirs du petit fantôme ?

*****


Junia s’approcha du Lycan et, en entendant se jappements et ses couinements, elle jeta un regard implorant à Leah, lui signifiant qu’elle ne comprenait rien. Du coin de l’œil, elle vit aussi Wolf remuer la queue. Mouvement de joie ? Signe d’agacement ? Elle n’en avait aucune idée de demeurait inquiète. Cependant, elle sentit la jeune Lycane la pousser en avant afin qu’elle soit tout prêts de son gros roudoudou tout doux. Celui-ci ferma les yeux et Junia se demanda si c’était sa façon de loup de lui signifier qu’elle n’était plus la bienvenue auprès de lui et qu’il ne voulait plus la voir. Elle eut un élan de peine et une petite larme coula le long de sa joue. Mais le Lycan lui léchouilla la main en un gros câlin baveau et affectueux. Rassurée, Junia sautilla de joie en riant. Un rire pur et innocent, d’enfant. Elle enlaça ensuite très fort le coup de son gros roudoudou, enfouissant son visage dans sa fourrure. Il l’aimait toujours ! Il ne lui en voulait pas ! Le petit cri inquiet de Leah la ramena cependant à la réalité et elle relâcha un peu son étreinte. Wolf lui jeta un regard un peu pitoyable, semblable à celui d’un chien battu que Junia ne sut pas trop comment interpréter. Des excuses ? Un gage du fait qu’il ne lui en voulait pas ? Peu importe, le Lycan s’en tirerait. A présent, il avait juste besoin de repos. Le petit fantôme déposa alors un bisou sur la truffe humide du loup et lui chuchota d’un ton maternel et chaleureux qu’il devait prendre soin de lui, se reposer et guérir vite. Elle s’éloigna ensuite doucement du corps endormit. Sans attendre la suite des évènements, elle pressa le pas et finit par quitter l’infirmerie en courant.

Cela remontait. Cela revenait. Elle sentait qu’elle n’allait pas pouvoir contenir ces souvenirs horribles hors de son esprit conscient plus longtemps. Elle allait craquer. Déjà, des larmes ruisselaient sur ses joues. Elle se surprit à hurler de façon hystérique, courant presque à l’aveuglette à travers la brume de ses larmes, cherchant Drac au hasard dans le dédale de couloirs de la Congrégation…

[HS : Elowen, à toi de voir si tu vois des souvenirs de Junia. Sinon, Wolf, si j’ai bien comprit, tu dors pour le moment, mais je propose de continuer sur ce topic au moment ou le Lycan sera en mesure de causer : Drac voudra surement des explications. Bref, tu me dit quand on pourra enchainer.]
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Elowen
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 18:26

Alors que Wolf et Junia tentaient de communiquer, l'un toujours en lycan, l'autre en pleurs, Elowen eut un vertige pour la première fois de sa "vie".

D'ordinaire, il pouvait avoir faim, s'écrouler de fatigue sur son lit et dormir huit heures d'affilée, mais avoir un tel excès de faiblesse typiquement humaine était une grande première. Qui n'était pas pour le réjouir d'ailleurs.

Il quitta discrètement l'infirmerie, avant que quiconque n'ai le temps de lui poser une question.
Il sentait encore dans son corps les effets du passage de l'âme de Junia. Il les sentait aussi dans son esprit, mais n'avait pas l'esprit assez clair pour les analyser.
Plus tard.

D'abord, manger à la Cafétéria. Histoire d'être debout pour la suite, à savoir le discours de Drac et l'inhumation des morts. La nuit n'était pas vraiment finie.

[Départ vers "Dur réveil"]
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Wolf Wilkolak
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia]   [Terminé] Les blessures qui nous déchirent... [Drac/Junia] Icon_minitimeJeu 24 Sep - 21:21

Topic terminé

Pour Wolf, l'aventure continue ici
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